Chapitre 3 : La transformation, partie 1

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- Qui êtes-vous ?? Articulai-je difficilement.
Les veines de ses yeux disparurent comme elles étaient apparues. Il me reposa délicatement au sol. Il était redevenu normal.

- Suis-je comme ça ? Lui demandais-je avec hésitation.
- Pourquoi m'as-tu suivie ?
- Répondez d'abord à « Ma» question.
Il secouait la tête de gauche à droite avec un sourire.
- Tu n'imagine pas à quel point tu lui ressemble.
-  Ca ne répond pas à ma question. Et qui me dit que vous êtes vraiment mon géniteur.
Il resta interdit un long moment. Me dévisageait, serrait la mâchoire.
- On nous appelle « vampire » Nous vivons après la mort. Et nous ne survivons qu'en buvant du sang humain.
- Nous ?
Il m'expliqua ce que c'était d'être un vampire. Et il m'expliqua aussi que d'après les 20 dernières années aucun vampire n'avait eu d'enfant. Je compris alors qu'il était bel et bien celui qu'il prétendait être. Mais le doute subsistant, je lui posais une énième question. Etrangement, je n'avais plus peur de lui.
- Comment puis-je être sur que vous êtes celui que vous prétendez ?
- Ta mère t'a laissé un bracelet de petites perles de bois. C'est moi, qui lui ai offert.
Sa réponse entrainait encore d'autres questions ?
- Pourquoi m'avez-vous laissé ?
- Tatia ne m'a pas laissé le choix. Elle avait déjà un enfant, et mon frère, aussi, était amoureux d'elle. Elle m'a annoncé qu'elle attendait un enfant qu'elle devait partir que Klaus n'était pas au courant ; et que ça ne le regardait en rien. Puisque le père, c'était moi. Elle avait déjà tout prévu. Sa réputation au village était déjà faite depuis longtemps. Elle voulait te protéger.
- Qui fuyait-elle ?
- J'en ai assez dit pour aujourd'hui.
- QUI ????
- Bon tu as de moi aussi à ce que je vois. Et ce côté déterminé a tendance à m'agacer.
- Et votre côté « je reste dans le vague » a tendance à m'agacer aussi. Alors !! J'attends.
Il soupira et se décida.
- Esther, ta mère fuyait Esther.
- Qui est-ce ???
- Ma mère, Briséis. Esther Mikaelson était ta grand-mère. Et ta mère est morte, il y a 20 ans après être revenu au village, prés de quatre mois après ta naissance. D'autres questions ??
Il venait de sonner le glas avec cette dernière révélation. Mon petit bracelet je le tenais de lui finalement il n'a pas pu savoir autrement. Seule maman était au courant. La femme qui m'avait donné la vie avait quitté ce monde. Jamais, je ne pourrais la voir. Les larmes au bord des yeux, la tête baissée, je lui murmurais.
- Il y a eu assez de questions pour ce soir.
- Bien, rentrons. Et pas un mot sur tout ça.
Cette nuit là , je n'arrivais pas à dormir. Tout était si bousculé, si flou, une vrai tempête dans mes pensées. Tout se mélangeait. Et si il l'avait hypnotisait, ma mère. Pour savoir pour le bracelet. Il pouvait faire ça ? Sans la tuer ? Je me retournais une centaine de fois dans mon lit mais rien à faire, impossible de m'endormir. Je devais savoir. Je m'étais levée et je me dirigeais vers son lit. Au moment de prononcer son nom pour le réveiller; Il me saisit le bras. Je venais de sursauter comme une folle. Décidément, Elijah me faisait vraiment froid dans le dos.
- Qu'est-ce-que tu veux encore ?
Qu'est ce que je voulais ? Mais des réponses. Mais ce soir là , il n'était pas ou plus disposé à me répondre. Il me renvoya dans mon lit aussi sec. Le lendemain tout c'était accéléré. Les deux corps avaient été retrouvés. Il m'emmena à l'écart.
- Je ne peux pas rester plus longtemps. Je suis en danger, Briséis. Si tu veux... Il marqua une pause et le silence dura.
- Je ne veux pas te laisser ici. Tu es ma fille, j'aimerais que tu partes avec moi. Mais, je ne te forcerais pas à le faire. Je te demande simplement de bien y réfléchir.
PPPFFF. Il était vraiment sérieux, il me laisserait choisir en espérant que je choisirais de partir, de quitter les seuls parents qui avaient été là pour moi pendant ses 20 années de ma vie alors que lui ; il tuait sans remord des gens innocents. Mais tout changea ce jour là. Dans le début de l'après-midi, je fus prise à partie par deux des jeunes hommes du village. Ils m'avaient coincée dans le coin de la grange. Leurs intentions étaient claires. Pendant que le premier faisait le guet, le deuxième m'avait acculé le long du mur. Il avait rompu le peu de distance qui nous séparait et me caressait la joue tout en remontant ma jupe pour pouvoir caresser la peau nue de ma cuisse de l'autre main. Hors de question qu'il me déshonore. Un coup de genoux bien placé et sa virilité se perdit dans un petit cri aigu de fillette qui avait perdu sa poupée. Je voulus m'enfuir mais l'autre me rattrapa aussitôt et me balança au sol. Le premier salopard, se jeta sur moi et me frappa en plein visage. Je lui répondis en lui crachant dessus. Il me frappa à nouveau. L'autre était venu l'aider et me maintenait les deux bras. J'essayais de me débattre tant que je pouvais ; et au moment d'hurler à l'aide, ce fou furieux mit sa main sur ma bouche.
- Taie-toi, trainée. Montre nous plutôt ce que tu sais faire.
Il arracha sans vergogne le haut de ma robe. Ecarta mes cuisses de force pour s'y engouffrer. Mes larmes coulaient à flots sur mon visage marqué. Je n'avais plus la force de me débattre contre les deux avortons qui ne voulait que me salir encore plus que le village entier ne l'avait déjà fait. Au moment il voulut ôter son pantalon, il fut projeté violemment contre la paroi de la grange qui trembla sous la violence du choc. Je n'eu pas le temps de voir la personne, Mais je compris très vite, quand je vis le deuxième homme tomber à mes côtés, la nuque brisée. Je me recroquevillais, sur moi-même toute tremblante, les larmes coulant toujours le long de mon visage. Larmes qui se mêlaient au sang qui coulaient de l'arcade de mon œil droit. Elijah s'approcha doucement de moi.
- Sortons d'ici.
J'approuvais de la tête. Il me prit dans ses bras. Il me déposa sur un rocher le long de la rivière. Il resta silencieux. Je tremblais toujours. Il déposa sur mes épaules la couverture qu'il avait pris soin de prendre au passage mais avec la vitesse, je ne m'en été pas rendu compte. Il déchira un bout de ma robe, alla le mouiller et m'essuya un peu le visage avec. Il était délicat. Il tremblait un peu. Je le sentais nerveux avec une envie de vengeance inavouable dans les yeux. Je plantais mon regard dans le sien.
- Je ne veux plus jamais être prise pour ce que je ne suis pas. Emmène-moi. Je ne veux plus jamais éprouvé ce sentiment de faiblesse et d'infériorité. Je veux être plus forte. Transforme-moi. Je tremblais toujours comme une feuille. Mes yeux le suppliaient. Il ferma les siens. Un nouveau silence puis, il finit par dire les mots magiques
- D'accord, Attends moi ici.
Il ne disparut pas longtemps. Il était revenu aussi vite qu'il était parti. Une robe pour que je puisse me changer, mon bracelet qu'il me passa au poignet en m'indiquant de ne jamais le quitter et la couverture dans laquelle ma mère m'avait enveloppé à ma naissance. Un bout de pain mon dernier vrai repas. Je me changeais très vite et nous quittâmes les lieux s'en regarder derrière nous. Il venait de me sauver d'une vie pitoyable. Cependant, des larmes de tristesse s'écoulaient sur mon visage, encore meurtri par les coups qu'il avait reçu, montraient la peine que j'avais pour ceux qui m'avaient offert leur amour.
- J'ai effacé ton existence de leur mémoire. et je leur dit de quitter le village sur le champs. Je suis désolé mais c'est mieux pour eux.
Instinctivement, je cherchais ses bras comme réconfort. Il me sourit pour la première fois.
A la tombée de la nuit, il m'expliqua pour la quatrième fois, la procédure de transformation. J'avais bien compris mais je paniquais un peu et il devait le sentir. Plus tôt je devenais un vampire, mieux c'était. Je soufflais un bon cou et lui intima que j'étais prête. Il se mordit le poignet. Il se plaça derrière moi et mit son poignet ensanglanté le long de mes lèvres. J'ouvris la bouche et commença à aspirer le liquide rouge. Le goût était âcre, dégoutant. La chaleur du sang rendait les gorgées difficiles à avaler. J'avais envie de vomir. J'avais l'impression que je manquais d'air et que j'allais m'évanouir. Puis le poignet, quitta ma bouche. J'inspirais l'air profondément. Il posa ses mains sur mes joues et m'embrassa le sur le sommet du crâne. Les battements de mon coeur s'accéléraient brutalement avec le stress. J'allais mourir. Il fut long, il hésitait ou alors il avait peur de se louper. Il allait tuer sa fille ça ne devait pas être rien quand même. Je fermais les yeux. Et puis, je sentis ses mains se raffermirent et mon cou craqua dans un mouvement brutal.



Mlle Briséis Petrova MickaelsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant