Pourquoi est-ce qu'il fallait que mes parents m'inscrivent dans une école privée ? À cause de ça, je dois me lever le samedi pour partir en cours. Je sors de la maison de mauvaise humeur. Hiroshi, adossé contre mon mur, me regarde.
« Yo.
- Ouais, salut.
- Tu te lèves toujours du mauvais pied ou quoi ?
- Ta gueule. »
Il monte sur son vélo, je prends le mien et on parcourt les rues ensembles. Hiroshi me dit deux ou trois trucs sur la route, mais j'ai trop la tête dans le cul pour comprendre ce qu'il raconte.
J'arrive au lycée. Après avoir rangé mon vélo, je marche lentement jusqu'aux couloirs. Je croise Reina et Nanako. Elles discutent dans un coin. Je m'avance jusqu'à elles.
Nanako : Bonjour, Hiyori !
Reina : Salut.
Je soupire, déjà dépitée par la journée.
Reina : J'en connais une qui n'est pas du matin !
Hiyori : C'est clair... En plus un samedi quoi... J'en ai marre...
Nanako : Ça fait à peine trois jours Hiyori !
Hiyori : Trois jours ! Ca fait maintenant trois interminables jooours que je suis bloquée dans cette prison !
Reina : Tu exagères toujours les choses.
Les filles reprennent alors leur discussion pendant que je somnole à proximité. Mon bâillement est tellement important que je ferme les yeux. Je me frotte l'œil et aperçois une silhouette. C'est Kakeru.
« Bonjour Hiyori. »
Il s'adresse à moi avec un grand sourire avant de saluer les filles. Je vois la jalousie de Nanako. Elle est en train de me fusiller du regard. Je m'écarte de Kakeru lentement et prends mon téléphone en main.
« Bon, je vous laisse. À toute à l'heure peut-être. »
Je lève la tête, croise les yeux de Reina et m'enfonce dans le couloir. Une pulsion était apparue lorsque je l'ai vu. Qu'est-ce qu'il ne va pas chez moi ?
Assise à ma table, je me perds dans mes pensées en regardant par la fenêtre. Mon esprit est préoccupé par Reina. Je ne voulais pas assumer mes sentiments, mais je ne pouvais pas arrêter de penser à elle. Cette fille est tellement classe, extrêmement attentionnée et trop mignonne. Sa petite bouille et sa coupe de cheveux, j'ai toujours été fan de son côté tomboy, ça lui va très bien. Mais ce satané professeur me tire soudainement de mes rêveries. Je me lève parce qu'il faut soit disant attendre son accord. Il nous autorise de nous asseoir. À peine installé, il commence à blablater par rapport à son cours.
Dracula par ci, Dracula par là. Qu'est-ce que j'en ai à faire ? Ça fait un moment que j'ai lu ce livre. Il compte m'apprendre quelque chose de nouveau sur cet œuvre ? Oh, pardon, c'est en anglais et non dans notre langue natale ! Ça change tout. Étant blasée, je préfère prendre un stylo et dessiner la tête de Monsieur Matsuzaki en caricature. Je reproduis le même visage de con et lui dessine des oreilles de lapin. J'écoute à moitié ce qu'il raconte, au cas où, et j'avais bien raison de le faire. Cet imbécile de Salamèche me demande de répéter ce qu'il était en train de dire. C'était tellement simple, que j'exécute son ordre avec un grand sourire d'emmerdeuse. Il est saoulé, bien fait pour lui. Il apprendra qu'il faut toujours me laisser tranquille. Je reprends mes dessins, fière de moi.
La fin de ce cours d'anglais prend fin. J'observe mes œuvres d'art avec attention. Ce foutu roux m'interpelle de nouveau. Il me demande de venir à son bureau. C'est quoi son problème cette fois-ci ? Je me lève, croise les bras et marche jusqu'à lui en le menaçant du regard. Il cherche un document parmi une pile de feuilles. Pourquoi est-ce qu'il me fait perdre du temps ? Il cause de son questionnaire inutile que j'avais rempli n'importe comment. Je le laisse parler tout seul et tape du pied. Il me laisse finalement tranquille et je traîne du pied jusqu'à ma chaise. Quel débile celui-là !
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Paslaptis
General FictionAkira, 25 ans, vient d'être diplômé. Il a rapidement l'opportunité de débuter sa carrière dans d'un lycée qui se situe à Kobe. Il s'installe donc à quelques pas de son lieu de travail. Mais le but d'Akira, depuis tout petit, est de rencontrer son pè...