Paslaptis

XXVII

J'ai passé une semaine merveilleuse auprès d'Hikari. On se voyait souvent, en ville ou aux parcs, pour se rapprocher. En ce qui concerne mes collègues, je n'avais plus vraiment de nouvelles d'eux. Selon Fuyuki, Eikichi était en mauvais termes avec Chisei et Mitsu. Mais ce n'était pas vraiment mon problème. Tant mieux s'ils me laissaient un peu respirer.

C'est un mercredi matin plutôt étouffant. Le soleil cogne, la chaleur s'intensifie au fil des heures. C'est un temps parfait pour aller à la plage ! Je me presse d'appeler ma petite-amie pour qu'on aille profiter du sable chaud. Elle confirme mon idée.

Je fonce vers ma penderie pour retrouver mon maillot de bain. Je remplis mon cabas de serviettes, d'accessoires, de vêtements de rechange et j'en passe.

Lorsque je suis prêt, je me dépêche d'aller à la gare pour retrouver Hikari.

Le trajet avait été assez long. Une trentaine de minutes assis entre deux vieilles personnes grincheuses avait été insupportable.

J'arrive finalement à la gare de Suma. Au loin, Hikari me fait de grand signe de la main. Je rejoins ma petite-amie sans plus attendre.

Ma copine est vêtue d'une longue robe bohème qui lui va à ravir. Elle se précipite vers moi pour me rendre dans ses bras. On s'enlace longuement, puis, on s'échange un doux baiser.

« Dépêchons-nous ! J'ai hâte de me baigner ! » s'exulte-t-elle.

Elle attrape vivement ma main et me sort de la gare. Je découvre alors la gigantesque plage. L'endroit est très fréquenté, il ne semble pas y avoir énormément de place pour s'installer.

On s'avance donc pour chercher un emplacement. Je pose une serviette de plage près de celle d'Hikari. Ma petite-amie ouvre un parasol pour nous protéger des rayons du soleil. J'enlève mon t-shirt, car il fait bien trop chaud. Je remarque les rougeurs d'Hikari. Elle se retient pour ne pas me regarder.

« Ne sois pas intimidé ! Je ne suis plus un simple étranger !

-... »

Ma bien-aimée décompresse finalement. Elle dépose sa tête contre mon épaule. Je passe mon bras autour d'elle. Nos mains s'entrelacent.

« Tu as envie de te baigner ?

- Dans un instant ! Il faut que je me mette de la crème solaire !

- Je peux t'aider ?

- Euh... Et bien...

- Laisse-moi faire ! »

Je la convaincs avec facilité. Je m'arme du produit. Elle enlève son habit avec embarras. Pour ne pas perturber Hikari, je me retiens de la reluquer. J'étale de la crème dans son dos puis sur les autres parties de son corps. Une fois recouverte de pommade, elle me demande de me retourner pour faire de même avec ma peau. J'apprécie ce doux contact. Ses mains font des mouvements délicats qui m'apaisent.

On est maintenant recouvert de crème solaire. Nous nous relevons et laissons nos affaires sur les serviettes pour accourir jusqu'à l'eau.

Je soulève Hikari pour la prendre dans mes bras. Je tournoie entre les vagues en embrassant ma copine. Cette femme est aussi légère qu'une plume, les rayons du soleil éclaircissent ses ravissants iris noisette. On se dorlote dans la mer en oubliant toute notion du temps.

Mon estomac se met à gronder. Hikari me regarde avec un sourire moqueur.

« C'est certainement l'heure de manger ! Viens, on va s'acheter des sandwichs.