XXXIV

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Je n'attendais que ça ! Le week-end !


Je me précipite, hors de cette prison, pour rejoindre Reina sur le terrain de sport.

Mon amie doit participer à un tournoi de tennis, j'ai eu envie de l'encourager.


Je m'assois sur un banc, derrière la grille du terrain et admire Reina discrètement.


Le match dura une éternité, mais au moins, j'avais pu la reluquer sans aucun problème ! 


Après cet événement, mon père est venu me récupérer.


Dans la voiture, il m'annonce que ce soir, nous irons au bar avec Salamèche.

Je ne suis pas ravie d'apprendre cette nouvelle, mais au moins je n'aurais pas à suivre ma mère qui est invitée à une sorte de soirée chic.


Le soir, lorsque papa et moi arrivons au bar, nous retrouvons mon professeur sur le parking.

Ce fichu salamèche commence déjà à m'agacer avec ses grands airs d'idiot.


On pénètre le lieu pour prendre place sur une table.


Légèrement agacée, je me permets d'ouvrir ma bouche pour titiller mon instituteur.

Hiyori : Génial. Mon père est maintenant ami avec mon professeur !

Shino : Tu devrais être contente ! Ton professeur est vraiment sympathique !

Hiyori : Sympathique ? Lui ? Même la vieille folle, qui habite en face de chez nous, est plus sympathique que lui !

Akira : Merci, tes mots me touchent toujours autant.

Shino : Hiyori ! Il va se vexer !

Hiyori : Qu'est-ce que j'en ai à foutre ?

J'enchaîne les remarques désagréables sans modérer les grossièretés.


Le temps file, nous nous sommes rempli le ventre. Les deux hommes, eux, se sont aussi bien bourré la gueule. Ils sont aussi ivres l'un que l'autre.


Soudain, papa décide de prendre la parole.

Shino : Sincèrement, Salamèche, je vous conseille de ne faire qu'un seul enfant !

Akira : Pourquoi ?

Shino : Regarder ma fille ! Imaginez s'il y en aurait plusieurs comme elle !

Akira : Ce serait la catastrophe !

Hiyori : Pardon ?!

Shino : Mon petit poussin est très jolie ! Mais elle est très chiante ! Il vaut mieux en supporter qu'une plutôt que plusieurs !

Akira : C'est vrai !

Hiyori : Allez vous faire foutre !

Akira : Mais, vous vouliez vraiment qu'un seul enfant ?

Shino : Je pense que oui. J'ai toujours voulu avoir qu'une fille, étant jeune. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais l'essentiel, c'est qu'elle est là !

Je remarque que Salamèche est en train de me regarder. Son regard est vide, on aurait dit que quelque chose l'avait froissé. Je l'observe avec insistance pour comprendre son humeur.


« Je sors un instant, j'ai besoin de fumer. » s'exclame mon père.

Papa se lève et s'éloigne de nous.


« Vous êtes bizarre. » dis-je.

« Certainement ? Je ne sais pas.

- Si je vous le dis, sombre idiot ! »


Un silence prend place.


« Et toi, Yoshioka, tu aurais aimé avoir un frère ou une sœur ? »

Interloquée par cette question, je croise les bras. En réfléchissant, je fronce automatiquement mes sourcils.

« Pour être honnête, ouais. Mais mes parents ne veulent pas d'autres enfants.

- Tu aurais aimé être l'aînée ? La cadette ? Avoir une grande sœur ? Ou un petit frère ?

- C'est quoi toutes ces questions là ?! »

Monsieur Matsuzaki est bien trop curieux à mon goût. Je trouve ça de plus en plus suspect.


Finalement, mon père revient.


Nous continuons de bavarder jusqu'à la fermeture du bar.


Une fois dehors, mon père propose à Salamèche de le raccompagner. Cet abruti accepte sans aucun problème.


Débarrassé de ce boulet, papa redémarre le véhicule est se décide enfin d'accélérer pour rentrer à la maison.


En moins d'un quart d'heure, nous arrivons.


J'aperçois la voiture de maman, elle est déjà rentrée. Je cours alors jusqu'à la porte d'entrée pour pouvoir la rejoindre.


Dans le salon, je repère ma mère. Elle est assise sur le canapé, en train de lire un livre.

Je fonce jusqu'à elle puis saute pour ensuite me blottir contre elle.

« Vous êtes enfin rentrés. » dit elle avec impassibilité.

« Oui ! On était au bar de papa avec mon professeur !

- Ton professeur ?

- Oui ! Papa s'est lié d'amitié avec ce vieux fou de roux !

- Je vois. »

Maman paraît soudainement suspicieuse.

Je n'ai pas eu le temps de la questionner, car elle m'a devancé en m'ordonnant de me coucher. 

 

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