XLVII

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« J'y vais ! »

Après avoir annoncé mon départ à ma mère, j'enfile mes chaussures et fonce tout droit jusqu'au lycée.


Le temps commence à se couvrir juste au-dessus de ma tête. Le ciel s'assombrit, une teinte de gris laisse deviner qu'il va bientôt pleuvoir. Je pousse mon habituel soupir de désespoir, car j'ai une nouvel fois oublié d'emmener un parapluie.


Par un heureux hasard, la pluie s'acharne dès lorsque je rejoins le couloir de l'établissement.


Dans la salle des professeurs, c'est le bordel. Mes collègues sont particulièrement bruyants. 

Je me glisse dans la masse comme une petite souris pour éviter de me faire remarquer. 

Comme par hasard, cet idiot d'Aoyama me repère et m'interpelle.

« Matsuzaki ! »

Il me fait signe de la main pour que je le rejoigne.

 À contre-cœur, je m'avance vers lui.

« Hm ?

- Viens t'asseoir deux secondes, Yamamura et moi ont doit faire le point avec toi. »

Yamamura ,qui est un peu plus placide, se borne à un hochement de tête.

Je m'assois sur mon séant, près d'eux deux.

Eikichi : Sincèrement, il y a un truc qui cloche.

Akira : Qu'est-ce donc ?

Eikichi : Tsuji, la pétillante Tsuji, ne veut plus passer du temps avec nous !

Fuyuki : Elle refuse de sortir de chez elle. Ce n'est pas normal.

Eikichi : Peut-être qu'elle ne va pas bien ? Tu en saurais plus toi ?

Simultanément, nous dirigeons nos regards dans la direction de la blonde.

Effectivement, elle semble être dans les nuages, un soupçon de chagrin attriste les traits de son visage.

Fuyuki : J'ai supposé qu'il y a dû avoir une grosse dispute avec Ueno.

Eikichi : Mais non ! Mitsu ne réagirait pas comme ça ! Elle est du genre à rebondir !

Akira : C'est vrai qu'elle n'a pas l'air d'être dans son assiette, mais, je n'y peux rien.

Eikichi : Bien sûr que tu peux faire quelque chose ! Après tout, Mitsu et toi êtes proches.

Akira : Pas tant que ça. Bon, les gars, j'ai du boulot. Je vous laisse.

Fuyuki m'agrippe la manche pour me retenir.

« On s'inquiète vraiment Matsuzaki. Si tu apprends quelque chose sur Mitsu, fait le nous savoir.

- Ouais... D'accord. »

Je redresse ma chemise puis retrouve mon bureau.


Alors que j'essaye longuement de me concentrer, l'expression de Mitsu attire incessamment mon attention. Ces yeux rivés au sol, cernés de fatigue, une lèvre blessée à force de la mordre, elle est certainement tourmentée.

Ses mirettes m'observent tout à coup. Par réflexe, ma collègue m'offre un sourire factice. Je dois avouer que cette situation m'interpelle.

« Bonjour Tsuji. » prononcé d'un ton sec.

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