Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.
Mes yeux sont explosés, j'ai une migraine insupportable.
Les premières lueurs de l'aube commencent à relever un ciel gris. La lumière du jour vient éclaircir, peu à peu, ce vaste firmament bleu. Les faibles rayons de soleil me brûlent les yeux, qui se mettent aussitôt à larmoyer.
Ce matin, je suis dépourvue d'appétit. Je me sens triste, contrariée et vide. Mes émotions partent en vrille, libérant de chaudes larmes douloureuses.
Recroquevillée sur le lit, je sonde le fond de l'abîme.
Je sombre dans cette marée de tristesse pendant des heures.
Des bruits provenant du pallier m'arrachent de cette calamiteuse inertie. Je suppose que c'est ma mère qui doit être en train de descendre les escaliers. Mon père ne se lève jamais au petit matin.
À la recherche de consolation, je quitte mon lit pour rejoindre ma mère.
Effectivement, c'était elle qui faisait tout ce boucan.
Maman est installée dans le salon avec sa fidèle tasse de thé. Elle remarque ma présence.
« Tu es déjà sur pied ? »
J'approuve d'un hochement de tête puis, me faufile dans ses bras.
Maman n'est pas très cajoleuse. De temps en temps, elle me dorlote, mais c'est plutôt rare.
Sa main caresse méticuleuse mes cheveux.
« Tu as mauvaise mine. Tu ne souhaites pas retourner au lit ?
- Non. Je n'arrive pas à dormir.
- Quelque chose te tracasse ?
- Non...
- Tu es comme ton père, tu ne sais pas mentir.
- Je t'assure que ça va ! »
Elle me considère d'un œil sceptique.
Même si j'essaye de me voiler la face pour ne pas inquiéter ma mère, je sais, tout de même, qu'elle est loin d'être stupide et qu'elle sait que je ne suis pas dans mon assiette. Elle redouble alors d'attention, et, me conduit au lycée.
Je mets finalement les pieds dans cette cour remplie d'élèves. Le chahut avive mes maux de tête, mon humeur s'irrite encore plus.
Je m'enfonce dans cette foule déchaînée et tombe aléatoirement sur Reina, dans un coin de l'atrium. Une fille est en train de papoter avec elle.
Curieuse, je me précipite vers les deux pipelettes sans plus attendre. Reina m'aperçoit, son visage blêmit.
« Salut. »
À première vue, mon arrivée ne semble pas les enchanter.
« Euh, salut ! Umeko... Je te présente Hiyori ! » baragouine-t-elle.
L'illustre Umeko me salue craintivement, ses lèvres se crispent.
Les présentations ne semblent pas être agréables, autant pour l'une que pour l'autre. Importunée par la camarade de classe de Reina, je l'observe avec mon regard de misanthrope.
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Paslaptis
General FictionAkira, 25 ans, vient d'être diplômé. Il a rapidement l'opportunité de débuter sa carrière dans d'un lycée qui se situe à Kobe. Il s'installe donc à quelques pas de son lieu de travail. Mais le but d'Akira, depuis tout petit, est de rencontrer son pè...