Paslaptis

XLI

Je me réveille en sursaut à cause du désagréable bruit que fait la sonnette.

 En regardant l'heure, je suis dépité. Pourquoi est-ce qu'on vient me déranger aussi tôt dans la matinée ? En plus, j'ai eu du mal à fermer l'œil de la nuit.

Je me mets debout pour aller ouvrir au visiteur.

Derrière la porte d'entrée, je découvre une ravissante femme. Sa longue chevelure noire corbeaux encadre son charmant visage au regard noir.

« Bonjour. Est-ce que je peux vous aider ? »

Mais j'ai l'impression d'avoir déjà rencontré cette personne qui paraît hautaine.

Ses yeux me scrutent de haut en bas accompagné d'un air arrogant.

« Où est Hiyori ? »

Bien sûr ! C'est la mère de Yoshioka ! Comment est-ce que j'ai pu oublier l'expression particulière de cette dame !

« Elle dort. Est-ce qu'il faut la réveiller ? »

J'ai l'impression que dès que j'ouvre la bouche, elle s'agace de plus belle. D'ailleurs, elle ne dit pas un mot et me pousse afin d'entrer dans mon appartement. 

La mère d'Hiyori repère sa fille et se précipite jusqu'à elle. Je reste dans un coin, près de l'entrée, sans intervenir.

« Hiyori ! »

Son visage fermé se métamorphose à la vue de l'adolescente.

La petite ouvre doucement les yeux. 

Quand elle réalise la présence de sa mère, elle s'empresse de lui faire un câlin. La douce scène me fait chaud au cœur.

« Comment est-ce que tu as fait pour me retrouver ? Enfin, je veux dire, il n'y a que papa qui vient me récupérer chez Monsieur Matsuzaki !

- Ton père m'a expliqué le trajet à faire. C'est tout.

- Pourquoi est-ce qu'il n'est pas avec toi ?

- Il a des maux de tête depuis hier soir. Il a besoin de se reposer...

- Retournons à la maison pour le voir ! Mon pauvre papounet ! Il doit être épuisé.

- La faute à qui petite sotte ?

- Désolée... Mais je vais tout vous expliquez !

- J'espère bien. Maintenant, rentrons.

- Oui. »

Yoshioka s'accroche à sa mère. 

Elles avancent vers moi.

« Au revoir Madame Yoshioka. À plus tard Hiyori ! »

Cependant, la femme de Shino s'arrête et me foudroie du regard.

« Hiyori. J'ai besoin de parler à ton professeur. Peux-tu m'attendre dans la voiture ?

- Euh, oui ? »

J'ai un mauvais pressentiment. Ses yeux ténébreux ne me rassurent pas du tout. Elle ne me quitte pas du regard et attend que sa fille s'éloigne avant d'ouvrir la bouche.

« Je vais être franche avec vous. Je n'apprécie pas la relation que vous avez avec ma fille.

-Écoutez, c'est vrai que tout cela n'est pas très commun ! Mais je ne ferais aucun mal à votre fille ! Je peux, en revanche, comprendre que vous ne vouliez pas qu'elle passe du temps chez son professeur !