Paslaptis

XXIX

J'ai passé une superbe semaine au côté d'Hikari. Nous nous étions isolés chez moi, à l'écart des autres. Mais la situation ne pouvait pas s'éterniser, car nous avions du travail à faire, chacun de notre côté.

Elle était alors retournée chez son père, depuis hier soir.

Après avoir diligemment travaillé pendant la matinée, je me permets de faire une pause cet après-midi. Je m'installe devant la télévision avec mon téléphone et échange, de temps en temps, quelques messages avec ma petite-amie.

Soudain, on frappe à ma porte. Je m'empresse d'ouvrir et découvre ma collègue de travail. Mitsu m'observe, me scrute, sans dire un mot. Elle me déroute avec son regard suspect.

« Bon, tu me laisses rentrer ? » demanda-t-elle sur un ton désagréable.

Je réagis sans donner de réponse. Je me décale légèrement pour qu'elle puisse s'introduire. La blonde balance son sac à main sur mon fauteuil. Je me rapproche d'elle.

« Pourquoi est-ce que tu as disparu de la circulation ?

- Comment ça ?

- Ça fait un peu plus d'une semaine que tu ne me donnes plus de nouvelles ! Est-ce que tu as osé ignorer mes messages ?!

- Je ne fais pas attention à mes notifications... Désolé ! J'étais un peu occupé. »

La femme pousse de longs soupirs, mais retrouve immédiatement le sourire. Soudain, elle me saute au cou sans que je m'y attende. Je perds l'équilibre et bascule sur le sofa, entraînant ma collègue avec moi. Elle s'esclaffe à tue-tête, puis, enroule ses bras autour de mon cou.

« Tes beaux cheveux roux m'ont manqué. »

La séductrice passe à l'action, ses doigts se perdent dans ma chevelure. Elle me dévisage en se mordant les lèvres.

Je m'efforce de résister face à cette enchanteresse pour le bien de mon couple. Je repousse gentiment ses avances. Elle me foudroie du regard.

« Tu n'as plus envie de moi ? »

Ses yeux de merlan frit tentent de m'amadouer. Mitsu ne renonce pas. Elle s'incline en avant pour m'offrir sa poitrine saillante, à peine dissimulé derrière son débardeur. À deux doigts de lâcher prise, je ferme les yeux. Cette femme est bien trop salace, elle est un vrai danger pour ma relation. Je me raisonne rapidement pour trouver la force de ne pas céder. Je me retire de l'embûche et me relève.

« Je ne te plais plus ? » questionne-t-elle avec une pointe de tristesse.

« Tu es superbe Mitsu. Ce n'est pas le problème !

- Pourquoi est-ce que tu me rejettes, dans ce cas ? »

La jeune allumeuse se met, elle aussi, debout et m'attrape le poignet. Sa mine malheureuse me transperce le cœur. Mitsu est une vraie manipulatrice.

« Je recherche une relation stable et intime. La vie libertine ne m'intéresse pas.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive tout à coup ? Il y a à peine quelques semaines, tu étais en train de prendre ton pied avec moi. Tu me baisais comme si j'étais qu'une vulgaire prostituée. Et maintenant, tu viens me dire que tu n'aimes pas ce genre de rapport ?

- J'ai aimé prendre du plaisir avec toi, mais maintenant, il vaudrait mieux que l'on reste que de simples collègues. »

Son beau visage se déforme sous l'effet de la colère. C'est la première fois que ma collègue devient enragée.