Secret révélé

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Alba Casaleccia fut très surprise lorsqu'elle découvrit sa petite fille allongée sur son lit, tenant son petit chien contre elle et sanglotant sans pouvoir s'arrêter.

- Lisa ? Lisa, que se passe-t-il ?

- C'est Gabriel. Je ne le comprends plus...

La vieille femme fronça les sourcils et elle s'assit à côté d'Elisabetta.

- Peux-tu m'expliquer ? Qu'a-t-il fait pour que tu sois dans cet état ?

- Papa a toujours dit que jamais il ne me forcerait à me marier, tu le sais grand-mère, il te l'avait dit.

- Oui en effet.

- Gabriel a changé d'avis. Il m'a fait comprendre que Martin Giacobi...mais je ne veux pas ! Je ne veux pas, je ne l'aime pas !

- Es-tu vraiment certaine des intentions de ton frère ?

- Oh oui grand-mère ! Et Gabriel a même précisé que je devais penser à mon avenir et à celui de notre famille. Mais a-t-il seulement pensé à moi ? Je ne veux pas être malheureuse.

Elisabetta avait élevé la voix, bien malgré elle. Niolu avait glissé du lit et s'était réfugié dans son panier et il regardait sa jeune maîtresse sans comprendre.

Alba n'arrivait pas à comprendre pourquoi sa petite-fille était aussi effrayée. La doyenne des Casaleccia se doutait que le jeune âge d'Elisabetta devant sans doute influencer son jugement mais elle avait encore deux ans pour se préparer.

Alba côtoyait Martin depuis sa naissance et elle trouvait qu'il était un beau parti pour sa petite-fille.

Mais elle connaissait également le caractère fougueux d'Elisabetta : quand elle avait pris une décision, il était bien souvent impossible de la faire changer d'avis.

La vieille femme se demanda alors si la jeune fille ne lui cachait pas quelque chose et prudemment elle tenta d'amener Elisabetta à se confier sur ses craintes :

- Martin est un bon garçon Lisa. Et puis, tu as deux ans pour apprendre à mieux le connaître.

- Mais je ne veux pas le connaître ! Je ne veux pas le fréquenter, je ne veux pas le voir !

- Que lui reproches-tu Lisa ? Je ne t'ai jamais vu éprouver autant de colère pour quelqu'un, si on excepte les Venazzi bien entendu.

- Je n'aime pas sa manière de me regarder.

- Et...c'est tout ? C'est un peu mince comme grief tu ne trouves pas ?

Elisabetta frotta lentement ses yeux : elle était consciente que l'excuse avancée était légère mais elle ne pouvait pas révéler son secret à sa grand-mère, elle ne pouvait pas lui dire qu'elle aimait un Venazzi et qu'elle s'était engagée avec lui.

- Lisa...que t'arrive t-il ma petite ? Je ne t'ai jamais vue aussi bouleversée...

La jeune fille se contenta de se lever de son lit pour aller chercher Niolu puis elle le berça dans ses bras en retournant s'assoir sur son lit.

Alba décida de changer un peu l'orientation de la conversation et son regard se dirigea vers le chiot :

- Je savais que tu serais heureuse de l'avoir près de toi.

- Mais c'est une vraie tête de mule ! Il ne me laissera aucun répit !

- J'avais peur que tu ne refuses à cause d'H'Orsu.

Cum' un cantu di libertaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant