Partie sans titre 5

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****Partie 5****

**Sylvie Dieng**

Même pendant la période de veuvage, ma belle-mère reste ce qu'elle est : une sorcière envers moi. Je ne sais pas ce que je lui ai fait mais c'est de mal en pire. Deux mois après le décès de son mari, comme j'ai l'habitude de le faire, je suis allée à Fatick pour voir l'avancement des travaux de la maison que Lamine m'a vendue. Etant donné que Lamine n'a jamais parlé à quiconque de notre arrangement, je n'ai pas jugé utile d'en informer les autres de mon coté aussi. Excepté tonton Pascal, même mes amies les plus proches ne sont pas au courant. Donc, ce week, très tôt le matin, je suis sortie de la maison familiale pour aller voir le chef de chantier qui m'avait donnée rendez-vous. Il ne reste que le carrelage et la peinture. Après avoir terminé, je passe au marché pour rentrer vers dix heures. Au retour, je trouve Maréme dans la cuisine. Ça m'étonne qu'elle soit à cette heure déjà levée car d'après ce que j'ai remarqué, depuis quelle a accouché, elle se lève tard et ne fait plus la cuisine. La domestique, eh oui il ya maintenant une domestique pour madame, se charge de faire tous les travaux et quand j'arrive les weeks, elle ne vient pas. Donc c'est avec étonnement que je la trouve s'affairer dans la cuisine.

Moi : bonjour Maréme.

Maréme :....

Moi : j'ai fait le marché au cas où.

Maréme : je ne t'ai jamais attendu pour faire le marché donc ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer.

Moi : comme tu veux.

Je ne sais pas à quel moment la situation a dégénéré, tout ce que je sais est que je me retrouve au sol, mouillée par le seau d'eau que ma coépouse a versé sur moi. Je me lève autant que possible et riposte à l'attaque. Je me défoule sur elle comme une déchainée et ce sont ses cris qui alertent les voisins et les membres de la maison. Les gens essayent de m'arrêter mais je suis incontrôlable. Finalement ce sont les hommes venus en renfort et Lamine qui y arrivent. Le foulard de Maréme est par terre, ses vêtements déchirés.

Ma belle-mère : depuis ce matin, je t'ai entendu lancer des piques à Maréme mais comme d'habitude elle est restée zen. C'est quoi ton problème Sylvie ?

Moi : si tu n'étais pas aussi âgée, j'allais te demander d'arrêter de raconter des bobards mais j'ai trop de respect pour cela.

Belle –mère : maintenant c'est juste cela qui te rester à faire ou dire. Je suis ta menteuse.

Moi : à toi de voir les choses comme tu veux.

Lamine : Sylvie je veux que tu te taises !

Moi : au nom de quoi je dois me taire alors qu'on raconte des contre-vérités sur moi ? Je ne vais plus me taire maintenant et advienne que pourra.

Lamine : je ne vais pas me répéter Sylvie. Tais-toi et vas dans ta chambre.

Maréme : tout ça est de ta faute Lamine. Elle m'a dit que tu lui as offert une maison et depuis lors, elle n'arrête pas de me jeter cela en pleine figure.

Belle-mère : je me demande comment peut-on offrir une maison à un ventre vide comme cette femme ?

Moi : le ventre vide comme tu m'appelles n'a jamais demandé de cadeau à qui que ça soit. Cette maison comme vous dites, je l'ai acheté. Eh oui je l'ai acheté car moi je travaille, je ne dépends de personne.

Belle-mère : c'est fini, à partir d'aujourd'hui, je ne vivrais pas sous le même toit que cette mauvaise femme.

Moi : seule une mauvaise femme sait reconnaitre une autre mauvaise femme.

Affaires de familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant