Partie 13

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****Partie 13****

**Lamine Faye**

Je viens de raccrocher avec ma mère qui est à Fatick. Il parait que depuis quelques jours, ma femme Maréme ne se sent pas bien mais moi qui suis son mari, elle ne m'a rien dit et je l'appelle pourtant chaque jour au téléphone. Cependant, j'ai d'autres soucis en tête que Maréme et ses affaires. Depuis que mes enfants nous ont dit avoir vu à l'aéroport un adolescent qui les ressemble beaucoup, je n'arrête pas de parcourir les rues de Dakar dans l'espoir de le voir et de lui poser les questions qui me brulent les lèvres. Je ne veux pas l'avouer à ma femme mais j'ai un pressentiment. Sylvie a tellement souffert lorsque notre fils a disparu la veille de son baptême. C'est un événement qui a laissé des traces dans notre vie à jamais et ce n'est pas demain que la plaie se refermera. De si longues années et toujours sans réponses.

**Mouhamed Ka**

Depuis que je suis au Sénégal, j'essaie de me familiariser avec la famille de papa mais dés fois, c'est difficile surtout avec les femmes. Je condamne l'immigration clandestine mais je comprends ces jeunes maintenant que je suis au pays. Dés que j'ouvre la bouche et que les gens remarquent que je suis étranger, ils me caressent le dos avec une grande plume. Pourquoi les africains pensent que l'Europe est la seule porte de sortie. Non !!! On a d'autres moyens de s'en sortir de par nous même et par nos propres moyens. Le continent regorge de richesses qu'on peut exploiter mais non, les gens préfèrent la guerre au développement car chacun se croit plus malin que l'autre. La guerre n'avance à rien si ce n'est augmenté la pauvreté de ce cher continent.

Les sœurs de papa ont chacune un mari et des enfants mais ce que j'ai remarqué est que chaque matin, elles arrivent à la maison dés fois accompagnées pour je ne sais quel prétexte. En rentrant chez elles le soir, soit elles demandent le prix du transport à papa ou bien à moi qui suis étudiant. Les premiers jours, çà ne me dérangeait pas mais quand ça devient une habitude, c'est franchement amerdant. Aujourd'hui, je me suis réveillé du pied gauche comme on dit et qu'est ce que je vois dés que je sors de ma chambre, c'est une de mes tantes qu'on appelle Haby. Dés qu'elle me voit, elle se lève et vient à ma rencontre.

Tata Haby : ah Mouhamed comment tu vas ?

Moi : je vais bien merci ma tante.

Tata Haby : c'est bien. C'est toi que j'attendais que tu te lèves pour te parler un peu.

Moi : j'espère qu'il n'y a rien de grave.

Tata Haby : non rassures toi.

Moi : puis-je me servir quelque chose à manger ?

Tata Haby : oui vas-y je t'attends dans le salon.

Je vais dans la cuisine et me sers un café bien fort car je sais que j'en aurais besoin avec cette visite matinale. Après avoir grignoté un tout petit peu, je reviens la trouver dans le salon où elle est confortablement installée. Dés que j'entre, elle débute.

Tata Haby : j'étais venue voir ton père mais l'une des domestiques m'a informée qu'il est sorti avec ta grand-mère.

Moi : c'est vrai qu'ils devaient aller ensemble à l'hôpital pour voir le médecin.

Tata Haby : c'est ce que j'ai compris.

Moi : ....

Tata Haby : voilà je dois aller à Thiès accompagnée une amie. Sa fille ainée a un bébé et le baptême y est prévu.

Moi :....

Tata Haby : j'étais venue voir si ton père pourra me donner un peu de sous pour l'aider un peu mais puisqu'il n'est pas là, je me suis rabattue sur toi.

Affaires de familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant