Entre la fin et l'épilogue⚡Hp

Chapitre 25 : Mon bébé

Ginny fourra sa baguette au fond de son sac, mit son manteau, enfila ses chaussures et ferma l'appartement. Elle descendit quatre à quatre les trois étages d'escalier qui séparaient leur logement du rez de chaussée.
Une fois dehors, elle se cacha derrière une grande affiche publicitaire et disparut.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle se trouvait sur un gigantesque parking, devant la clinique Saint Patrick. La jeune rousse chercha hâtivement l'accueil des urgences.
Parvenue devant le comptoir elle demanda :
-Pourriez vous m'indiquer la chambre de Miss Hermione Granger, s'il vous plaît ? Elle est arrivée par ici il y a deux heures environ.
-Deuxième étage, chambre 218. L'ascenseur est au fond du hall.
-Merci.
Ginny pressa le pas jusqu'à l'ascenseur. Elle appuya sur le bouton plusieurs fois, espérant naïvement qu'il viendrait plus vite.
Mais lorsqu'il s'ouvrit, elle aperçut de dos une silhouette très étrangement familière.
-Harry ! Comment va Hermione ?
-Ça va ne t'inquiètes pas. Je n'ai pas eu plus de cinq minutes, je dois retourner au ministère, une affaire urgente. À ce soir, chérie !

Ginny ouvrit la porte avec précipitation.
-Hermione ! Qu'est ce qu'il t'es arrivé enfin ?
La chambre était vide. Les cheveux bruns tombant sur son visage, des larmes perlant sur ses joues blanchies, Hermione se cachait au fond de son lit, sous sa couette.
-Oh Hermy, reprit la rouquine, qu'est ce qu'il se passe ma pauvre chérie ? Il ne faut pas se mettre dans un état pareil...
-C'est affreux... C'est... C'est horrible... Hoqueta Hermione.
-Mais... Racontes moi, tu sais tu peux tout me dire, à moi.
-Je... Je suis enceinte.
-Mais... C'est génial ! S'enthousiasma Ginny.
-Non... Oh Gin... Ça n'est pas Ron, le père... Je... Suis désolée, je comprendrais très bien que tu sois en colère contre moi...
-Co... Comment ça, Ron n'est pas le père ? Tu... Tu l'as trompé ?
-Je suis abominable, et Dieu me le fait payer... Je vais tout annoncer à Ron et je disparaîtrai de votre vie, à tous.
-Non ! Tu vas annoncer ça à Ron mais tu vas rester, tu vas assumer.
-Nan... Non... Sanglota Hermione. Non je ne peux pas... C'est trop... compliqué...
Ginny prit une voix sévère et gronda :
-Écoute, Hermione, tu as fais une grosse boulette, tu es tombée enceinte par ce fait, et ce n'est pas une raison pour tout abandonner. Déjà tu vas l'annoncer à Ron quand il te rejoindra dans cinq minutes. Ensuite tu vas tenter de t'expliquer avec lui. Il va lui falloir du temps mais si tu t'expliques bien avec lui et que tu lui jure que tu l'aimes il finira peut être par digérer. Pendant ce temps tu ira voir le père et tu lui annonceras qu'il va devenir papa mais qu'il n'aura rien à faire parce que tu vas l'élever avec ton véritable amoureux. Ensuite tu lui diras que c'était une simple histoire d'un soir et que toi et lui, c'est fini.
-Je ne peux pas Gin. C'est au dessus de mes forces.

Avant que Ginny n'ait eu le temps de répondre, la porte s'ouvrit et Ron apparut, tout décoiffé.
-Mon bébé comment tu vas ?
Il s'agenouilla près du lit et l'embrassa langoureusement.
-E ui ceinte onad.
-Que dis tu ?
-JE SUIS ENCEINTE, RONALD ! Hurla soudainement Hermione.
-Euh... bégaya son petit ami. C'est... C'est génial ! Je vais être papa !
-Euh oui c'est chouette hein ! Hein mon amour ! Oh je t'aime je t'aime vraiment je suis désolée de t'avoir fais tout cela je t'aime !
-Comment ça, tu es désolée de quoi ?
- Roh rien.
Et elle lui accorda un doux baiser.
La rouquine lui adressa un regard indigné et sortit de la pièce en claquant la porte.

De retour à l'appartement, elle avait envie de tout casser, tout briser aux alentours. Furieuse, elle frappa violemment dans la porte de la chambre. Comment Hermione avait elle pu faire cela à Ron ? C'est à ce moment qu'elle se rendit compte combien elle tenait à son frère adoré.

Ses yeux s'embuèrent et des larmes de colère commencèrent à perler sur ses joues constellées de tâches de rousseur. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle se mettait dans un tel état. Après tout ce n'était pas ses affaires.

Ginny avait toujours songé que Ron, Hermione, Harry et elle, c'était des histoires d'amour et d'amitiés puissantes et incassables. Que maintenant qu'ils avaient tué Voldemort, ils vivraient heureux, tous les quatre jusqu'à la fin de leur vie.
Si elle en voulait à Hermione, c'était parce qu'elle avait brisé ce rêve joyeux et puéril qui brûlait en elle.

Ginny ne pleurait jamais, habituellement. Elle conservait toujours un espoir, comme une lueur qui brillait et la guidait dans les ténèbres.
Mais cette fois, tout était perdu. Elle avait beau ne jamais le dire à Ron, Hermione avait tout de même trahi le rouquin au long nez. Et par sa faute, elle et Ginny conserveraient éternellement ce mensonge sur la conscience.

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