First love

Bonus quatre.

Shay.

Je n'aurais jamais cru retomber amoureux après Charlie et Dylan. Je m'étais trompé.

J'ai eu le cœur brisé quand Charlie a finalement choisi son petit ami plutôt que moi. Comment aurais-je pu rivaliser ? J'avais perdu trop de temps. Trop d'années s'étaient écoulées. Chad s'était déjà profondément ancré en elle. Il l'avait marqué. Peut-être plus que moi.

Après avoir fait ce choix, Charlie m'avait expliqué à quelle point notre relation et la leur étaient différentes. Nous étions des enfants, de jeunes adolescents lorsque notre histoire s'était terminée. Nous ne connaissions pas toute la passion et l'alchimie qu'il pouvait y avoir entre deux personnes. Elle a dit que nous nous étions aimés comme deux enfants, que notre amour n'avait pas grandi comme lorsque nous approchons de la majorité. Notre amour était peut-être fort par rapport au nombre d'années où il a duré, mais cela n'avait rien avoir avec ce qu'elle ressentait - et ressent toujours - pour Chad.

Le prénom de Dylan était apparu dans ma tête. À quel moment étais-je devenu assez stupide pour la faire souffrir à ce point ?

Durant l'été, j'étais retourné à Pittsburgh pour être avec ma famille. J'avais également besoin de m'éloigner de Charlie, de son bonheur. Mes pieds m'avaient tout naturellement porté jusqu'à chez Dylan. Elle m'avait claqué la porte au nez. Je savais que ses parents partaient en vacances au début de l'été et qu'elle n'allait pas avec eux pour pouvoir travailler et mettre de l'argent de côté. J'étais donc rentré chez elle après qu'elle m'ait fermement dit de partir. Son chien aboyait tellement fort que j'avais cru qu'il allait me sauter à la gorge. Ça aurait été peut-être moins douloureux que toute la vaisselle que Dylan avait jeté sur moi.

Je ne l'avais jamais vu si en colère, si blessée. Je crois que même Charlie n'avait jamais été autant en colère contre moi. J'avais supplié Dylan de m'écouter. Elle avait refusé. Elle avait crié encore et encore qu'elle me détestait, qu'elle ne voulait plus jamais me voir ni même me croiser et que tout était définitivement terminé entre nous. Elle avait même dit que, contrairement à ma "petite Charlie chérie", jamais elle ne me pardonnerait de l'avoir fait souffrir.

Dylan a toujours été une fille calme. La fille parfaite. Elle n'embêtait personne, était sérieuse dans ses études et elle aimait tout le monde. La fille que j'avais vu ce jour-là était tout son contraire. C'est moi qui l'ai rendu si en colère. J'ai créée le monstre qu'elle est devenu. Je ne serais pas étonné si l'on me disait qu'elle se vengeait de moi en faisant souffrir tous les hommes sur son passage. Pour toutes les filles meurtries et blessées par l'amour. Elle a toujours défendue la cause des femmes. Elle était tout ce qu'il y a de plus parfait jusqu'à ce que je ne la brise.

Je n'ai aucune de ses nouvelles. J'ai entendu dire par quelques uns de nos amis qu'elle était partie étudiée en France, à Paris. Elle parlait déjà divinement bien le français et je n'étais pas étonné quand elle m'avait dit qu'elle voulait étudier en France. Elle avait toujours dit que, si nous étions encore ensemble, si je n'étais pas d'accord qu'elle parte, elle partirait quand même. Parce que "ce n'est pas une histoire d'amour qui va m'empêcher de réaliser mon rêve". Étudier le droit à Paris. C'était son rêve. Je ne doute pas que notre séparation l'a conforté dans son désir de partir. Elle sera une brillante avocate, j'en suis certain.

J'espère qu'elle a refait sa vie avec un petit français et qu'elle est aussi heureuse que Charlie l'est avec Chad et que moi je le suis avec Erika.

Erika est... Mon petit bonheur depuis trois mois. Je l'ai rencontré à l'université de Pittsburgh. Je suis dans l'équipe de sport de football tandis qu'elle étudie la pharmaceutique. Elle venait voir son cousin qui joue dans l'équipe et qui est également mon ami. Je suis tombée sous son charme. Je me souviendrais toujours du sourire, des joues rosées et des yeux pétillants que cette petite brune toute menue a affiché lorsque j'ai demandé à son cousin de faire les présentations.