Chapitre 40

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Pdv d'Adélia Fallen.

Avery avait prévu une grande balade près de la maison de Lady Woodley. Apparemment pour rejoindre Tristan. Après m'être habillée, je la suivis dans un sentier derrière la maison. La neige avait totalement recouvert la lande écossaise. Il y avait quelque chose de paisible dans le paysage. Les nuages étaient toujours aussi noirs et menaçants. Nous allions avoir encore de la neige dans les prochaines heures. Ma rencontre avec Gabriel m'avait retourné l'esprit. Je ne savais pas vraiment si ce que j'avais vécu était vrai ou est-ce que c'était un simple rêve ? La petite clef que j'avais retrouvée dans mes mains ne m'indiquait pas grand-chose. Peut-être que je l'avais prise avant de descendre et que je ne m'en étais pas rendu compte. D'un côté, j'espérais que ce que j'avais vécu était vrai mais d'un autre côté, ce qui menaçait Gabriel semblait être des entités dangereuses. Un peu comme mon agression à la sortie de la boîte de nuit. Tristan m'avait dit que c'était une ancienne sorte de vampire. Mais la question était : est ce que c'est un danger ? Pas seulement pour moi, mais aussi pour les autres. Le cercle était en danger, mais personne ne savait d'où vînt la menace. Il y en avait tellement...

-Adélia dépêches-toi ! Cria Avery qui était déjà devant moi.

- Où est-ce que nous allons ?! Cela doit bien faire une heure que l'on marche à travers les bois. C'est joli mais bon, ça ne serait pas mal de savoir où nous allons.

- Tristan m'a dit de venir le rejoindre. C'est près des ruines d'un château apparemment.

- Celui que l'on voit depuis la maison non ?

- Je crois.

Je relevais la tête pour essayer d'apercevoir les ruines de ce château. Je le voyais un peu depuis la fenêtre de ma chambre. Cette forêt paraissait si hostile. Les grands sapins verts étaient menaçants et le silence qui régnait dans cet endroit était presque oppressant. Mais je faisais confiance à Avery et Tristan. Et une balade ne me faisait pas de mal ! Même si le froid me rongeait les membres extérieurs, que mes chaussures étaient lourdes à cause de la neige. Alors que je ronchonnais de cette balade que je commençais sincèrement à regretter, la neige qui était sur un sapin glissa et finit sa course sur moi. Déjà que je grelottais de froid, là, j'étais totalement frigorifiée et trempée. Devant moi, Avery était explosée de rire.

-Merci pour ce super balade Avery ! Merci beaucoup. Grognais-je.

Pour me venger, j'attrapais lorsqu'elle eut le dos tourné, une boule de neige avant de lui lancer dessus. La boule glissa dans ses cheveux noirs et sur son visage. Elle afficha pendant quelques instants la même expression que moi il y a deux minutes. Puis ce fut l'éclat de rire en chœur. Cette fois-ci, nous étions trempées toutes les deux. Cette petite pause dans la marche nous fit du bien avant de repartir. Les ruines du château se dressèrent devant nous après une demi-heure de marche en plus. À travers les sapins et sous la neige, on pouvait y voir un muret en pierre qui dépassait.

- Nous y sommes. Tristan doit nous attendre par là.

- C'est étrangement calme non ? Lui demandais - je, surprise de la quiétude de l'endroit.

- L'endroit a quelque chose de particulier selon Lady Woodley. C'est pour cela qu'elle voulait que tu y viennes avec Tristan.

Nous marchions un peu jusqu'aux​ ruines principales du château. Il restait encore quelques murs debout mais il était un mauvais état. C'était pire que le château des Lords. Les ruines surplombaient toute la vallée et la mer. Même si le temps était couvert, nous pouvions apercevoir le village non loin de la villa de Lady Woodley et la lande qui s'étendait au loin. J'avais l'impression d'être totalement hypnotisée par cet endroit. Il y avait une espèce de magie qui régnait dans l'air. Comme à Ravenswest. Mais c'était plus puissant.
Au loin, je vis Tristan qui regardait la vallée. Il était lui aussi emmitouflé dans des vêtements chauds. Avery resta à regarder les ruines. Je la soupçonnais de vouloir nous laisser seuls, Tristan et moi. Je me dirigeais alors vers lui. Arrivée à son niveau, je remarquais qu'il avait avec lui un appareil photo dans les mains.

MidnightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant