Chapitre 1 (part.1)

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皆さん、お久しぶり!!! (minna-san, o-hisashiburi) Comment allez-vous, depuis le temps?? (*^^*) Comment s'est passé la rentrée des classes pour ceux et celles qui sont toujours à l'école?

まずは遅れてになって、ごめんなさい! (mazu wa okurete ni natte, gomennasai) Je sais que j'ai pris un temps fou pour pondre le chapitre 1 mais croyez-moi, j'étais vraiment débordée...

Ainsi, je vous poste ce chapitre en 2 parties distinctes, une aujourd'hui et l'autre demain, de façon à faire durer le suspence et que ça ne fasse pas trop d'un coup, non plus. Ce dernier me sert de 소개 (sogae), comme on dit en coréen, pour mon pesonnage principal. J'espère qu'elle vous plaira car elle est assez peu conventionnelle, je dois dire...^^;

じゃあ、皆さん、いってらっしゃいね! (jaa, minna-san, itterasshai ne)

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J'ai vraiment l'impression de mourir une seconde fois.

C'est franchement ce que je ressentais au fond de mon cœur tandis que je surveillais par le hublot de mon siège, l'atterrissage du airbus dans lequel j'étais malheureusement assise. Plus la piste de l'aéroport international Tontouta apparaissait sous mes yeux, plus j'avais envie de vomir.

Ma famille avait eu la brillante idée, à mon plus grand désespoir, de quitter la Bretagne pour venir s'installer à Nouméa, en Nouvelle Calédonie.

Tu parles d'une chance ! C'était l'horreur, oui !

Ah, au fait ! Je ne me suis pas encore présentée... Mon nom est Téa, MORAUT Téa. J'ai 16 ans, je suis du 25 février et surtout, le plus important : je déteste viscéralement la mer !

Après tout, quand vous vous êtes noyé dans les eaux calédoniennes à l'âge de 5 ans, il n'y a rien d'étonnant à cela, si ?

Enfin, là n'est pas la question. Le réel traumatisme ne réside pas dans ma noyade à Nouméa, mais plutôt dans comment ma vie après cet évènement fut détruite. J'ai dû apprendre à m'auto-bâillonner pour des soucis de bienséance. J'ai été bercé toute ma vie depuis ce jour par des psys, tous plus inutiles les uns que les autres. Tous donnant des conseils aussi efficaces q'un seau sans fond alors que dans leur vie c'était aussi le merdier. « Hypocrites professionnels », c'est comme cela qu'ils devraient s'appeler, selon moi. Enfin, quoiqu'il en soit, c'est depuis que l'on me force à les consulter que tout va mal dans mon existence. Paradoxal, n'est-il pas ?

La seule chose dont j'avais véritablement besoin après mon accident et que j'attends toujours, c'est que l'on m'écoute jusqu'au bout et que l'on me croie sur la fameuse « sirène » que je suis sûre d'avoir vu ce jour-là et, qui m'avait très certainement sauvé de la noyade et, non pas que l'on me diagnostique souffrant de toutes sortes de pathologies à la noix dîtes « post-traumatiques ». Tu parles d'une aide ! A cause de mon histoire, ces satanés psychologues ont causé notre déménagement de Bordeaux, ville où je suis née et que j'adore pour la Bretagne que je déteste. Tout cela, soi-disant, pour que je change d'air et puisse commencer une nouvelle vie. Et seulement tout juste après que je commençais enfin à trouver la Bretagne sympa, ces ordures de psys ont mit dans la tête de mes parents l'idée que la seule façon de me guérir et, que je devienne quelqu'un de « normal », était de revenir en Nouvelle Calédonie pour, je cite : « affronter en face mon traumatisme et sa vérité afin que je puisse vivre ma vie sur des bases saines. »

Merci l'idée pourrie ! Quand on voit le prix de la consultation et les âneries qui en ressortent, c'est franchement jeter l'argent par les fenêtres, c'est moi qui vous le dis !

Ainsi, me voilà maintenant avec mes parents dans un avion en train d'atterrir dans ce pays dont je hais absolument tout pour emménager à Nouméa, l'endroit où tous mes ennuis ont commencé.

Mais pour l'amour du ciel, sur quels postulats sordides ces maudits escrocs se sont appuyés pour oser décréter que je n'étais pas saine et équilibrée comme les autres personnes de mon âge ? Non mais, de quoi ils se mêlent ces charlatans, vous pouvez me le dire ?? Tout cela parce que je m'habille toujours en noir ? Parce que je n'aime pas sortir faire la fête ? Parce que je suis une fan inconditionnelle du Visual Kei (J-rock) et que je trouve par la même occasion les asiatiques très beaux ? Parce que je préfère rester chez moi apprendre le japonais, écouter du métal dans ma chambre tout en dessinant des choses plus ou moins morbides ou écrivant des poèmes plutôt que de sortir en compagnie de filles ayant un petit pois à la place de la cervelle pour se saouler et coucher avec le premier guignol venu ? Je n'aime pas les gens à part les asiatiques, et alors ? Cela fait-il de moi quelqu'un de malade ou d'anomal pour autant ? Il faut forcément que je sois cruche et chaudasse pour que la société me fiche la paix et que les psychologues me jugent normale pour mon âge ? Si c'est le cas, merci mais très peu pour moi ! Je ne savais vraiment pas qu'être née avec une cervelle, de la sensibilité artistique ainsi que d'un brin d'originalité et de jugeote constituait un crime pour une jeune fille de notre époque. C'est dans ces moments-là qu'à mes yeux les animaux valent bien mieux que les êtres humains. Il y a deux choses que je déteste véritablement dans ce monde : la mer et les êtres humains. Pour moi, seuls les asiatiques méritent d'être sauvés !

Vous me trouvez extrémiste ?

Cela est peut-être vrai, mais c'est la seule chose qui m'a permise de ne pas craquer jusqu'ici.

Vous devez très certainement vous demander ce qu'il en est de mes parents dans tout ça...

Et bien, étrangement, tout va bien entre nous. Mes parents m'aiment énormément et moi aussi ; le seul reproche que je peux leur faire en revanche, c'est que j'aurai préféré qu'ils me croient et prennent ma défense pour ce qui est de ma version de l'histoire concernant ma noyade plutôt qu'ils essaient désespérément de me soigner en me jetant en pâture aux psys. C'est vrai ça, me soigner de quoi ?? Je ne suis pas malade !!

Depuis le collège, je me tais, depuis le collège je ne parle plus de mon accident et de ce qui je suis sûre d'y avoir vu de façon à ne plus être jugée. Malheureusement, le fait de m'emmurer dans le silence, n'est pas matière à améliorer ma situation vis-à-vis des médecins et de ma famille. Je suis parfaitement consciente de cela mais, à mes yeux, c'est toujours mieux que de recevoir les mêmes vieilles rengaines que j'entends en boucle depuis 10 ans.

Ainsi, résultat de tout cela, me voici dans un avion en compagnie de mes chers parents pour venir s'installer à Nouméa, en Nouvelle Calédonie.

Sacrebleu !!

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Pour ma défence, je tiens à  préciser que mon personnage principal est entièrement inventé pour le bien de l'histoire ainsi, je ne suis pas responsable des propos qu'elle tient si cela a pu en vexer certains... J'utilise le "je" pour la faire s'exprimer mais en aucun cas il ne s'agit de moi, de mes opinions personnelles ou encore de ma personne que j'engage derrière cet usage de parole: c'est de la pure fiction, ne l'oubliez pas!

De plus, je n'ai jamais mis les pieds en Bretagne, à Bordeaux ou encore en Nouvelle Calédonie donc les propos tenus pas Téa ne sont pas ma pensée mais la sienne qui n'est que pûre invention. Donc si des gens se sont sentis blessés, ne le soyez pas, c'est que de la fiction et en rien mon avis personnel sur la question. Par contre, je veux bien reconnaître qu'il y a un fond philosophique derrière ce chapitre qui est certes un peu emprunt de mon opinion personnelle sur certaines questions et quelques similitudes de pensée avec ma personne cependant, c'est exprès exagéré sur les bord car après tout le personnage et moi sommes deux personnes bien distinctes! Merci de ne pas oublier cela tout au cours de l'histoire, mes amis.

Sur ce, à demain pour la suite et fin du chapitre 1. =}

皆さん、また明日! (minna-san, mata ashita)

물 (Moul)Where stories live. Discover now