Le beau temps était enfin revenu. J'avais donc pris mon vélo afin de mettre mon plan à exécution. J'étais désormais devant les grandes portes de verre de l'hôtel cinq étoiles qui se trouvait à proximité de chez moi. Cet hôtel avait accueilli des grandes personnes, des présidents, des hommes d'affaires et je ne sais qui encore. Et à présent, c'était moi qui pouvais loger dans ce palace.
C'était ça mon plan. Profiter. Profiter de tout ce que je pouvais faire en étant seule. Me servir. C'était égoïste, mais personne ne pouvait me juger.
Il fallait à présent que j'entre dans cet hôtel. J'employai donc la même technique que j'avais utilisée pour entrer dans le supermarché. Balancer des grosses pierres. Mais il fallait déjà trouver des grosses pierres. Il n'y avait pas le moindre petit caillou dans la pelouse impeccablement taillée au millimètre près. Au pied des allées de rosiers, il n'y avait que de belles écorces. Je ne voyais aucune pierre dans le parc géant qui entourait l'hôtel.
J'entrepris donc de faire le tour du bâtiment, et je commençai à longer l'immense façade. Il me fallut plusieurs minutes pour arriver au premier angle. Je tournai et recommençai ma marche. Derrière l'hôtel, je trouvai une fenêtre ouverte, sûrement dans le but d'aérer la pièce. Je balançai mon sac contenant quelques affaires puis me glissai dans l'ouverture à mon tour.
La fenêtre donnait sur une cuisine de restaurant. Je pris la sortie et j'aboutis dans une immense salle de restaurant. Grâce à mon super sens de l'orientation, et surtout grâce au plan accroché au mur, je me dirigeai vers le grand hall d'entrée.
Lorsque j'y parvins, après avoir traversé d'immenses couloirs aux sols de marbres et aux décorations en or, ce que je vis m'éblouis encore plus que ce que je pouvais imaginer. Au plafond, un immense lustre constitué de minutieuses pièces de cristal - ou du moins de pierres précieuse rares et chères - était suspendu au plafond. Le sol était de marbre, et les murs d'une matière reluisante semblable au glaçage que l'on trouve sur certains gâteaux. De larges escaliers ornés d'une rampe aux décorations reluisantes montait aux étages supérieurs. La cage d'ascenseur était en verre, comme on pouvait le voir dans les anciens films. Un grand bureau s'imposait au centre de la pièce. Je passai derrière ce dernier et je vis un ordinateur ainsi qu'une pancarte indiquant le nom des chambres ou des suites avec leurs prix.
J'avais trouvé celle qui me convenait. La suite Royale, située au dernier étage, était la plus grande, celle qui offrait la meilleure vue, celle qui avait la plus grande terrasse, celle qui avait un billard, un bar, une salle à manger, et bien sur celle qui était la plus chère, affichée avec un prix de 4500€ la nuit! Je regardai le panneau avec les cartes des chambres libres. La suite Royale était disponible, et je comptais bien en profiter. Je pris la carte magnétique, m'engageai dans les escaliers et montai jusqu'au dernier étage.
La porte était en bois plutôt clair, assez simple. Je glissai la carte dans la fente et il y eut un déclic. J'abaissai la poignée et ouvris la porte, et ce que je vis me subjugua.
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Seule
PertualanganTous les humains ont disparu. Seule Sofia est restée. Pourquoi elle? Elle n'en a aucune idée. Mais elle est désormais seule et doit se débrouiller pour survivre. Pourra-t-elle supporter ce poids? Jusqu'où peut mener la solitude?