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Cependant, dans la Forêt Interdite, un Dragon blanc et un Dragon marron se laissaient « habiller » par Hagrid et Rogue.

— Tout cet attirail est-il bien nécessaire, professeur ? demanda Dragon-Montor, couché sur le ventre, Rogue jouant les funambules sur son long cou tout en plaçant, avec l'aide de la magie, de grandes plaques d'acier en travers.
— Votre nuque, la base de votre queue et votre ventre sont les points les plus vulnérables chez un Dragon, expliqua Rogue en se laissant glisser sur le sol.
— La base de ma queue ? répéta Dragon-Montor. Pourquoi donc ?

Il releva le cou pour voir si toutes les plaques d'acier s'enchâssaient bien les unes dans les autres sans l'empêcher de bouger à sa guise, puis il se rallongea et Rogue remonta sur son dos.

— Sous les épaisses écailles qui ornent votre puissant appendice caudal, cher monsieur Montor, se trouve la source de votre magie draconien, dit-il. C'est une glande qui produit cette essence magique. Elle est ensuite véhiculée dans votre organisme par votre sang, voilà pourquoi elle imprègne autant votre cuir. Si jamais elle est détruite, vous redevenez un simple lézard et le Magyar en face de vous se fera une joie de vous bouffer tout cru.

Dragon-Montor déglutit difficilement puis il tourna la tête vers le Dragon blanc installé plus loin. Sur son dos se tenait Hagrid en équilibre instable.

— Professeur, regardez où vous marchez, dit Dragon-Malefoy en fermant un œil. J'ai peut-être un cuir épais mais c'est plein de nerfs là-dessous...
— Désolé, Malefoy, dit Hagrid. Mais je suis Garde-chasse, moi, pas équilibriste. Donc taisez-vous deux minutes et laissez-moi pour mettre cette fichue armure.

Le Dragon blanc souffla alors fortement et Hagrid vacilla. Il jeta un regard noir à l'animal qui eut comme un vil sourire.

Depuis le dos de Dragon-Montor, Rogue soupira en secouant la tête puis il se laissa glisser le long du dos du Dragon marron pour atterrir lestement au sol.

— La perspective de trimballer Ramons sur mon dos ne m'enchante guère... dit-il. J'aurais peur de lui faire prendre des risques inutiles...
— Votre ami sera bien protégé, ne vous en faites pas, dit Rogue en plaçant des plaques d'acier sur toute la longueur du dos du reptile marron. Vous pouvez vous lever, s'il vous plait ? demanda ensuite le professeur de Potions. Merci.

Dragon-Montor regarda alors vers le château et soupira. Ramons n'était même pas de sa maison et il n'avait quasiment aucune affinité avec lui, pas comme Malefoy et Potter qui semblaient s'entendre mieux que jamais depuis cette petite expérience...

.

Au même moment, dans les appartements privés de Dumbledore, Ramons et Harry terminaient de choisir leurs armes. Ils avaient étalé le contenu du coffre un peu partout et Dumbledore se figea en voyant le souk qui régnait dans sa chambre.

— Eh bien, dit-il avec un sourire. On peut dire que vous savez prendre vos aises vous deux...
—  Pardon, professeur, dit Ramons avec un léger sourire contrit. Nous rangerons.
— J'y compte bien, dit Dumbledore. Au fait, vous avez trouvé votre bonheur ?

Harry hocha la tête. Il prit un poignard et l'observa un moment.

—  Celui-là, je le réserve pour Voldemort, dit-il. Si jamais il abat Malefoy d'une façon où d'une autre, je l'achèverais avec ceci... après avoir achevé Malefoy s'il le faut. Ou qui que ce sont d'autre...
— Harry... dit le vieux sorcier. C'est bien de parer à toute éventualité, mais je suis certain que tu feras tout pour qu'il n'arrive rien aux personnes que tu estimes.
— Évidemment, dit Harry en serrant le poignard dans sa main. Mais je refuse de voir souffrir ceux que j'aime. Si jamais quelqu'un est grièvement blessé dans le combat, ou tué, je le vengerai en tuant Voldemort. Dussé-je y laisser la vie.

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