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Harry soupira en s'éventant avec le Times. Malgré les ventilateurs qui tournaient à fond depuis tôt le matin, il faisait toujours aussi chaud dans la maison du 4, Privet Drive.

Derrière lui, les trois Dursley tentaient vainement d'échapper à la chaleur en plongeant leurs pieds gonflés dans de grandes bassines d'eau où flottaient quantité de glaçons.

Songeant à sa baguette magique, soigneusement rangée dans sa chambre, Harry grogna. Il n'avait pas encore dix-sept ans, il lui était donc interdit de faire de la magie, sous quelle forme que cela soit, et cela le mettait en rage.

Aspirant une longue gorgée de soda à l'aide d'une paille, il laissa descendre le liquide glacé en savourant les bulles. Soudain, un craquement se fit entendre et il sursauta. Le bruit n'ayant pas été discret, l'Oncle Vernon dressa une oreille et se leva. Il sortit les pieds de sa bassine et marcha sur le beau tapis persan jusqu'à la porte-fenêtre devant laquelle était assit Harry.

— C'était quoi, mon garçon ? demanda-t-il.

Harry haussa les sourcils puis il froissa un morceau de papier plastique, un emballage de biscuit, dans sa main et Vernon grogna en faisant bouger sa moustache. Il retourna ensuite dans le canapé et Harry soupira en se levant.

— Je vais dans ma chambre, dit-il en traversant le salon.

L'Oncle Vernon grogna, la Tante Pétunia soupira tout en s'éventant avec un cahier, et Dudley gémit en s'épongeant le front avec un torchon à carreaux.

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Fermant la porte de sa chambre, Harry soupira. Il fit un tour de clef dans la serrure puis alla mettre la musique à un volume qui lui permettait de faire du bruit sans toutefois faire monter l'Oncle Vernon au triple galop.

Une fois la musique suffisamment forte, Harry s'approcha de la fenêtre grande ouverte. Il regarda dehors, cherchant Hedwige des yeux, puis il recula et s'approcha de son bureau. Une seconde plus tard, un nouveau craquement se faisait entendre et une silhouette enroulée dans une vaste cape apparut au centre de la pièce.

— La voie est libre, dit l'invité en repoussant sa capuche.

Les mèches brunes reconnaissables entre mille d'Hermione se montrèrent et Harry sourit.

— Donne-moi ton manteau, fit-il alors.

Hermione obéit. Sa cape était ensorcelée, elle lui avait jeté un sort de sa confection qui permettait à n'importe qui de se téléporter où bon lui semblait, même sans savoir transplaner.

Harry la passa sur ses épaules, remonta la capuche sur sa tête, puis, après un sourire pour son amie, il disparut. Hermione regarda alors autour d'elle puis elle prit dans sa poche un petit flacon qu'elle déboucha. Elle en bu une gorgée et, deux minutes plus tard, elle regardait Harry par l'intermédiaire du miroir.

— Je ne suis pas fâchée d'avoir détourné le règlement pour fabriquer cette potion, dit-elle en se regardant le miroir.

Son reflet, qui ressemblait à Harry, fit les mêmes mouvements qu'elle, puis, baissant les bras, elle alla s'asseoir au bureau et prit un livre.

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Cependant, au Manoir Malefoy, Drago quittait la chambre de son père. Celui-ci, encore très faible à cause de sa pneumonie attrapée dans les geôles du Ministère, passait une grande partie de la journée à dormir, assommé par les potions soignantes que Rogue lui apportait chaque jour.

Cela arrangeait fortement Drago car ainsi, il pouvait souffler et surtout, retrouver celui pour qui son cœur battait et qui n'allait d'ailleurs pas tarder à arriver.

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Harry reparut dans un craquement au beau milieu du hall d'entrée du Manoir Malefoy. Il fit un tour sur lui-même, prêt à repartir au cas-où, puis il soupira et un frisson lui donna la chair de poule. Il reconnu là le frisson de la présence, le genre de frisson que l'on a quand on détecte la présence d'une personne toute proche, et il se retourna en souriant.

Son sourire s'élargit encore plus en voyant Drago dans les escaliers. Celui-ci lui décocha un sourire rayonnant puis il dévala les marches restantes et ils se jetèrent dans les bras l'un de l'autre.

— Drago... Tu m'as tant manqué ! fit Harry en plongeant ses mains dans les mèches blondes de son compagnon.
— Et toi donc ! Si tu savais !

Les deux amants s'embrassèrent alors avec passion puis Drago, ne voulant pas et ne pouvant pas perdre une minute de plus, entraina le Gryffondor dans la chambre de bonne du rez-de-chaussée.

Les préliminaires furent expédiés en quelques secondes et les deux garçons se retrouvèrent bien vite à faire l'amour avec violence et passion, profitant de l'autre tout entier afin d'avoir quelques bons souvenirs pour la semaine à venir.

En effet, et ce bien qu'ils aient rompu d'un commun accord pour la durée des vacances scolaires, vivre loin l'un de l'autre était trop dur. Dans les lettres qu'il écrivait à Hermione, Harry avait expliqué son mal-être et Hermione, en meilleure amie toujours prête à rendre service, avait aussitôt cherché encore et encore comme permettre à ces deux-là de se voir malgré la présence du père de l'un et de la famille coincée de l'autre. La solution de la cape ensorcelée combinée au Polynectar était rapidement devenue la seule et unique solution, si bien que depuis trois semaines, Hermione se glissait dans la peau de Harry le temps d'un après-midi, une fois par semaine, afin que celui-ci puisse aller assouvir son besoin d'amour avec son amant.

Serrant Drago dans ses bras, Harry gémissait sous les assauts de son compagnon. Le Gryffondor était au bord de l'évanouissement tellement la chose était bonne.

Soudain, Drago s'arrêta brusquement. Il roula sur le dos et entraina son amant avec lui si bien que Harry se retrouva à cheval sur son ventre, à moitié à l'ouest. Il retrouva cependant vite ses esprits et reprit la cadence en gémissant à qui mieux mieux.

Si la pièce n'avait pas été insonorisée par les soins d'Hermione – qui, étant née quelques mois plus tôt que ses amis, se voyait donc majeure avant eux et donc autorisée à pratiquer la magie sans restriction –, Lucius Malefoy, qui dormait à l'étage dans sa chambre, aurait eut tôt fait d'aller chasser les deux importuns qui osaient consommer leur amour dans sa propre demeure...

Harry gémit. Il se cambra et Drago saisit le membre tendu et vibrant qui s'offrait à lui. Il le caressa vivement et Harry se mordit la lèvre. Il se pencha ensuite en avant et embrassa le blond qui le repoussa alors et roula sur lui. Harry sentit en lui le membre du blond opérer une torsion et cela lui donna un coup de fouet. Il était épuisé mais il n'avait pas encore jouit, Drago non plus, alors ils en profitaient pour se donner mutuellement le plus de plaisir possible.

Finalement, la jouissance arriva comme un raz-de-marée. Elle submergea les deux amants qui atteignirent l'orgasme simultanément en jouissant en même temps, l'un dans sa main, l'autre à l'intérieur de son amant.

La tension retomba alors comme un soufflé et Drago s'effondra sur Harry en haletant bruyamment. Il cherchait son souffle et son corps luisant de transpiration tremblait à cause de la violente décharge d'adrénaline qu'il venait de recevoir.

Harry aussi tremblait. Le froid l'envahit soudain et il se mit à claquer des dents. Drago se redressa, l'embrassa, puis roula sur le dos et le prit dans ses bras. Il tira sur eux la lourde couverture qui ornait le lit puis, après un dernier long baiser, ils s'endormirent, complètement vidés de leurs forces.

✔️ Expérience AudacieuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant