Bien plus qu'une fan.

Chapitre 6 :

Je passe le reste de ma journée à essayer de trouver un poste de juriste pour l'été mais aucun semble être libre. J'appelle mes amis et raconte tout ce qu'il s'est passé à ma meilleure amie qui n'en revient pas.

- Tu te rends compte, c'est ton idol Charlotte !!

- Je sais Ashley ! Mais arrête d'hurler dans ce maudit téléphone, ris-je

Elle n'arrête pas pour autant pendant au moins une heure avant que nous ne raccrochions. Je vais prendre une douche et me sèche ensuite les cheveux. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre pour ce soir mais je sens que nous allons beaucoup parler et je sais que nous allons analyser ses textes, il me l'avait dit la dernière fois. Je décide de lui envoyer un texto pour savoir comment m'habiller. 

"Ken ?"

"Ca va pas ?????"

" Wo si, pourquoi autant de point d'interrogation ?" 

"Tu m'envoies mon prénom j'ai eu un coup de pression" 

"Tu as un truc à te reprocher, Monsieur Samaras ? "

"Non, mais j'ai cru que tu voulais pas me voir ce soir ou un truc comme ça" 

"Dis pas n'importe quoi, je t'envoyais un message pour que tu m'aides à choisir une tenue."

"Mets toi simple en jean"

" T'es sûr ?"

" Oui. On va pas au restaurant ( j'ai peur des paparazzis ok ? "

"D'accord, à dans une heure alors" 

"A plus, princesse" 

Je pose mon téléphone et hausse les épaules. Mais on va t-on alors ? Je me prépare donc en jean et un petit chemisier à fleurs décolleté mais très mignon avant de recevoir un autre message de Ken alors que j'avais mon anti-cernes à la main. 

"Prends de quoi dormir, mais pas ton pyjama je te préfère dans mes vêtements. "

"Quel autorité"

"Tu veux pas dormir avec moi à l'appart ?"

"Bien sur que si, je plaisantais"

"Ah Ah."

"Mais rigole stp"

"Tu me supplie t'es trop mignonne"

"Sale con."

"A ton service"

Je ris doucement et finit de me maquiller avant d'entendre sonner à la porte. Je vais ouvrir et Ken me fait face, sa casquette sur la tête, en jean troué et t-shirt noir.

"-Salut, toi"

- Entre" lui dis-je en souriant. 

Il est quelque chose comme dix-neuf heures et je prends mon sac à main, mes clés et vais pour prendre mon sac pour la nuit quand Ken réagit plus vite et le prends. 

"-Quel gentleman

- Toujours pour les jolies filles

- Tu me l'as déjà dit

- toi aussi."

Je souris et ferme à clé la porte de mon appartement avant de rejoindre la voiture de Ken.  Nous prenons la route jusque chez lui et je descends en m'étirant. Bien que ce ne soit pas très loin, je n'aime pas beaucoup être en voiture. 

- Doum's et Adèle ne sont pas là ?

- Non, ils sont partis pour la semaine, j'ai l'appart à moi tout seul et c'est beaucoup plus discret que les lieux publics

Je hoche la tête et entre dans l'immeuble puis dans l'appartement vraiment géant. L'odeur de parfum délicat emplis mes narines et je trouve cela vraiment agréable. Nekfeu monte mon sac dans sa chambre et redescends en se grattant la nuque. 

- Je suis nul en cuisine ou quoi, du coup, je nous ai commandés des pizzas, ça te va ?

- Bien sur ! J'adore les pizzas" 

Il me sourit et me fait signe de le suivre hors de l'appart. Je le suis sans comprendre et nous montons l'escalier de secours qui mène au toit. Il ne fait pas particulièrement froid puisque nous sommes en juin, le vent est agréable et la vue est imprenable. Il fait encore bien jour et c'est magnifique. J'admire la vue jusqu'à ce qu'il se racle la gorge. Je me retourne et découvre que là, sur un toit de Paris,  il a installé des couvertures, des coussins, des bougies et les pizzas. C'est tellement mignon, je me retiens d'aller lui faire un gros câlin et je souris bêtement même lorsqu'il se gratte de nouveau nerveusement la nuque. 

"Ca te plait ?

- C'est magnifique, t'es dingue. 

- Je ne pense pas être dingue, rit-il, mais merci. 

On s'assoit et commençons à discuter de nos projets d'avenir, de ce qu'on aime, ce qu'on aime pas, de nos familles et du monde en mangeant. La nuit est tombée, il doit être aux alentours de minuit lorsque nous sommes allongés sur le toit, les yeux regardant les étoiles côte à côte. Nous ne parlions plus depuis quelques instants, mais ce n'était pas le genre de silence pénible ou gênant, c'était le silence qui en dit plus que des mots, le silence qui apaise. Ken finit par le briser, un petit sourire aux lèvres que je voyait de côté 

- Bon, on les analyse mes chansons ? Je te l'avais dit et tu n'y échapperas pas.

Oh merde, songeais-je. Je vais devoir lui dire tout ce que je pense que signifie ses chansons. Ou au moins deux ou trois. Imaginons que j'interprète tout n'importe comment, j'aurais l'air stupide ! Tant pis, il faut se lancer. 

- Laquelle ? 

- Galatée. Et Risibles amours, si tu les connais évidemment. 

- Tu plaisantes ? Je les ai saignée. 

- C'est parti alors. 

Oh oui, il n'allait pas être déçu.