Chapitre 15 :

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Je monte donc l'escalier, la trappe est ouverte et je monte sur le toit. Je cherche Ken des yeux et le trouve à l'opposé d'où nous nous sommes embrassés dimanche. J'approche doucement et regarde la ville qu'il regarde également. Je me met à sa hauteur. 

- Qu'est-ce qu'il ne va pas ? demandais-je. 

- Pourquoi tu dis ça ? 

- C'est les premiers mots que tu m'adresse depuis une semaine et tu ne participes pas à la soirée, tu ne m'as même pas regardé. Alors je te le demande, Ken. Que se passe t-il ? 

- J'ai trop honte. Je suis qu'un putain de connard raté. 

- De quoi tu parles ? 

- A Bordeaux, avec Doums on est sortis. 

- Et ? Tu as le droit de t'amuser. 

- Pas à ce point-là alors que je suis en couple. 

Mon coeur s'effondre; 

- En couple ? 

- Avec toi, idiote. 

Alors pour lui nous sommes un couple ? J'aurais sauté de joie mais je pense à ce qu'il a dit. 

- S'amuser à ce point-là. C'est à dire ? 

- On est allés en boite mais Doums est rentré tôt, il était fatigué. Des filles m'ont reconnu et sont venus à ma table. 

Je comprends vite où il veut en venir mais je veux l'entendre de sa bouche. 

- Continue 

- Il y en a une qui te ressemblait et elle avait le même parfum. Ca n'excuse rien, putain. Elle était là, tu me manquais et j'ai merdé, putain. 

- Vous avez couchés ensemble ? 

- Quoi ? Non, mais je l'ai laissé m'embrasser. Je lui ai même rendu son baiser avant de la repousser et rentrer à l'hôtel. Seul.

Je hoche la tête. D'un côté je me sens trahi mais de l'autre, nous ne nous étions rien promis. 

- Nous n'étions pas vraiment un couple, Ken. Je veux bien te pardonner mais tu dois me jurer que rien ne se reproduira. 

- Quoi ? 

- Je veux bien te pardonner mais surtout, jure moi que tu me seras fidèle.  Tu sais que je ne supporterais pas une autre trahison 

- Je sais, ton ex t'as détruite. Comme Marlène l'a fait avec moi. 

Je hoche la tête. Il passe son bras autour de ma taille et m'attire contre lui. Je pardonne, mais je n'oublie pas. Il me murmure des excuses dans le creux de l'oreille mais je ne réponds pas. Nous passons une partie de la soirée à contempler Paris, discutant parfois. Puis nous redescendons en bas et nous séparons quand je vais rejoindre Adèle, Inès, Ash et Mekra. Nous discutons tous ensemble, rejoint par Framal qui embrasse la tempe de Ashley puis ils partent tout les deux sur le balcon. Je vais dans la cuisine chercher quelque chose à boire et tombe sur Sneazzy 

- Charlotte ! 

- Sneaz ! 

- Tu passes une bonne soirée ? 

- Oui, et toi ? 

- Assez, mais j'ai pas repérée de filles, soupire-t-il.  

Je ris avant de dire

- Et Inès ? 

- On se connais depuis tellement longtemps qu'elle me considère comme son frère. 

- Mais non, arrête ne dis pas n'importe quoi, Sneaz. Je suis sure qu'elle t'aime beaucoup

- Ouais, confirme t-il, mais comme un frère. 

- Roh, la friendzone n'existe pas, répondis-je en citant Wil Aime. 

Il comprends la référence en riant et me réponds 

- "La friendzone est un endroit psychologique dans lequel vous vous mettez vous-même parce que vous vous comportez comme un ami avec la personne qui vous plait parce que vous n'avez pas le courage de vous comportez autrement"

- Exactement, ris-je. Alors prends ton courage à deux mains et complimente la, ris avec elle et invite la à sortir. 

- J'oserais jamais. 

- Tu oseras jamais quoi ? demande Ken en venant prendre une bière. 

- Te dire de la fermer, Ken, réponds Sneazzy ce qui lui vaut un doigt d'honneur. 

Nekfeu hausse les épaules et ouvre sa bière. 

- Tu fais ce que tu veux, tant que touches pas à Charlotte. 

- Oh ça va, c'est pas ta propriété. 

Je ne réponds pas et Ken hausse les épaules avant de sortir. Euh, ok ? Il n'assume pas que nous sommes ensembles

- Bref, tu penses vraiment que je dois l'inviter, me demande Sneazzy 

- Evidemment ! Allez, propose lui un rencard ! Si tu veux je peux lui demander si cela lui plairait 

- Tu ferais ça ? 

- Bien sur que oui. 

- Merci Cha'.

Il me fait une accolade et sort de la pièce. Je hausse les épaules et deux garçons que je ne connaissent pas viennent discuter avec moi. J'apprends que l'un s'appelle Mohammed, comme Sneaz, et l'autre se nomme Idriss. Ils sont super sympas. Mohammed est marié à une jolie fille qui vient nous rejoindre, elle réponds au nom de Maude et Idriss est célibataire. Nous discutons un moment et riions bien avant que Ken n'entre dans la pièce et ne m'interpelle en me touchant le bras. Mon visage s'illumine quand je le vois, je suis un peu alcoolisé. 

- Ken ! 

- Adèle te cherche. 

- Oh, j'arrive. 

Je m'excuse auprès d'Idriss avec qui je discutais et repart dans le salon bondé de monde, Ken devant moi. 

- Où est Adèle ? 

- J'en sais rien. 

- Mais tu as dis qu'elle voulais me parler. 

- Ouais, bah j'ai menti. 

Il sort sur le balcon et je m'élance à sa poursuite. Il y a peu de monde et je pose les mains sur les hanches.

- C'est quoi ton problème ? 

- Quoi ? 

- C'est quoi ton putain de problème ? T'es jaloux ? 

- Et ? 

Il n'essaie même pas de nier. 

- Va te faire soigner. 

Je rentre dans l'appartement et il m'attrape le bras. 

- Ne me touche pas ! 

- Charlotte... 

Je me dégage et le fixe dans les yeux pendant que la fête ne se soucie pas de nous. 

- Tu es malade, Ken ! Tu m'embrasses, tu me trahi, je te pardonne, on se met ensemble, tu n'assumes pas devant ton pote mais par contre, tu trouves un prétexte complètement bidon pour ne plus que je parles à Idriss ? C'est quoi ton problème ? 

- J'ai été pris de court, mais bien sur que j'assumes, et devant tout le monde. Ce n'est pas ma faute, je suis jaloux maladif, il faut que tu me crois. 

- J'ai du mal. 

- Très bien, tu vas voir si j'assume pas. 

Il monte sur la table en bois. 

- S'il vous plait ! J'ai une annonce à faire ! 

Oh merde. 

Bien plus qu'une fan.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant