Chapitre 25 :

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Le ton solennel qu'emploie Adèle fait paniquer Doum's qui s'avance du fond du canapé jusque son rebord. Il fronce les sourcils et Mekra met la partie en pause tandis que Framal pose sa manette sur la table basse en verre.

- Rien de grave ? demande Doum's en fixant le ventre de la femme qu'il aime

- Non, mais je sentais que le diagnostic était incorrect et que j'attendais un garçon. Je pensais me faire des idées jusqu'à ce que ça me trottes suffisamment dans la tête pour prendre rendez-vous avez mon gynécologue.

Avant même qu'elle ne finisse, Doum's se lève et la rejoint, posant une main sur son petit ventre arrondi.

- Alors on attends un garçon ? Tu as un instinct de dingue

- Oui, j'attends un garçon

Elle a les larmes aux yeux de joie et le futur papa l'embrasse avec amour et tous les garçons applaudissent, nous sommes tous très heureux pour eux, peu importe le sexe du bébé tant que celui-ci est en bonne santé.

Un mois passa ainsi. Nous étions tous proches les uns des autres et malgré quelques disputes parfois, ce ne sont que des broutilles et nous passons tous au dessus. J'alterne entre mon appartement et celui de Ken. Je laisse de plus en plus d'affaire chez lui et cela le rends très heureux, je crois. Il ne se plaint pas, au contraire.

Samedi, comme tous les samedi, une fête avait lieu à l'appart. Mais cette semaine, je n'avais pas beaucoup vu Ken, il bossait pas mal sur son futur album et il refusait de m'en parler, c'est très secret. Cela me fait rire car il est vraiment très professionnel. 

Ce soir, je suis habillée en simple jean et en chemisier blanc. Je n'en fais pas des tonnes mais j'ai un maquillage plus appuyée. 

La soirée se déroule à merveille et je ris avec mes amis. 

- Et c'est comme ça que le premier jour de fac, je me suis retrouvée le cul par terre, nous explique Ashley et nous riions toutes aux éclats. 

- C'est ridicule ! J'aurais donner cher pour voir ça, commente Inès, appuyée par Adèle qui hoche la tête. 

Je ne peux même pas répondre tellement je me tords de rire en me souvenant de cet événement. Elle avait eu tellement honte ce jour-là, c'était à mourir de rire. 

Je reprends mes esprits et continue 

- Je me souviens qu'après ça, tu as eu tellement honte que tu n'a plus jamais remis les pieds dans ce cours et que j'ai du le prendre en note tout le semestre

- C'est vrai. 

Nous souriions et nous sommes rejointes par nos compagnons respectifs. 

- De quoi vous parlez ? lance Mekra 

- De la chute d'Ashley, répondis-je et Framal, Doum's et Ken rirent 

Je secoue la tête pour chasser mon rire et vais vers la table pour me resservir. Un jeune homme tiens la bouteille que je veux utiliser et j'attends patiemment. Un autre garçon passe et trébuche, renversant son verre sur mon chemisier blanc, ce qui le colle à ma peau et fait apparaître mon soutien-gorge en dentelle blanc. J'ouvre la bouche de surprise et il s'excuse 

- je suis vraiment désolé ! 

- Ce n'est rien, vraiment, ça va. 

- Excuse-moi 

Il bredouille et part à la cuisine. Celui qui tient la bouteille se tourne vers moi, les yeux injectés de sang. 

- Bah dis donc, beauté, t'es drôlement bien foutu 

- Pardon !? 

- T'es trop bonne. 

Il repose la bouteille et son verre et s'approche dangereusement de moi. 

- J'aimerais bien toucher. Et te baiser aussi. Comme une chienne  

Je deviens figée et lorsqu'il pose ses mains sur mes hanches, j'ai envie de vomir. Il est tirée en arrière et lorsque je comprends ce qu'il se passe, le poing de Nekfeu s'abat contre la mâchoire de cet ignoble personne. 

Je regarde la scène se dérouler, complètement hors de mon corps et paralysée. Ken lui fait saigner la lèvre et ce connard lui répond en ui donnant un coup et ils s'en échangent jusqu'à ce que Doum's et Mekra tire chacun un des mecs. Framal se met au milieu des deux garçons et hurle 

- Mais ça va pas ! Qu'est-ce que vous faites ? 

- Il n'a pas à parler comme ça à Charlotte ! hurle Ken 

Ils se hurlent tous dessus et à la fin, le mec se fait dégager et Ken me tire dans sa chambre à l'étage. Je le suis sans rechigner et une fois dans sa chambre, il m'essuie les joues 

- Ne pleure pas, bébé. 

Je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais pleurée. 

- Tu va bien ? Il ne t'a pas touchée ? 

- Si, mais seulement les hanches, je vais bien. 

Il hoche la tête. 

- Je vais le tuer. 

- Ken, non ! 

- Charlotte, je ne supporte pas qu'on te fasse du mal 

- Et je ne supporte pas que tu te battes. 

- Je l'ai fait pour toi 

- Je sais, Ken. 

Je m'assoit sur le lit et fonds en larmes 

- J'ai eu si peur pour toi. 

- Je vais bien, Charlotte, il ne m'a presque pas touché. 

Il s'agenouille et me serre contre lui et en cet instant, je me sens en sécurité comme jamais auparavant. 

Bien plus qu'une fan.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant