🎃 PARTIE 6 🎃

127 30 88
                                    

Effectivement le couloir continue encore sur une bonne dizaine de mètres. Il y a plusieurs portes, mais toutes verrouillées, de simples éléments du décor, inutiles à l'histoire. Il n'y en a qu'une qui s'ouvre lorsque vous passez devant elle. Elle pivote pivote dans grincement.

Cette porte donne sur une pièce plus éclairée que les précédentes, une chambre,  presque accueillante. "Presque" car les meuble sont abimés, les draps du lit tombent en ruine, les rideaux sont déchirés. Et il y a des jouets. Des jouets partout. Des petites poupées russes sales, des vieilles toupies en bois et des bilboquets, mais surtout des figurines de clown. Vous en comptez treize. Leurs petits visages pâles et leurs yeux maquillés sont tournés vers vous, leurs sourires moqueurs vous narguent et ils tendent leurs gants délavés dans votre direction. Le plus proche de vous vous effraye, il semblerait presque vivant s'il n'avait pas une partie de son visage fissuré, et une taille aussi modeste.

Puis un détail troublant vient vous donner des sueurs froides. Vous avez avancé au centre de la pièce. Et de là où vous êtes vous avez une vue sur tous les visages des jouets. Absolument tous.

Tous ces petits êtres inhumains sont tournés vers vous.
Tous vous fixent.

Des petits bibelots sur les étagères aux treize clowns qui vous entourent. Qui ne se trouvent qu'à à peine un mètre de vous.

Ce ne sont que des jouets, vous répétez-vous mentalement. Ce n'est qu'une coïncidence. Ils ne peuvent rien me faire.

Un petit bruit se fait entendre, et une des toupies vient virevolter vers vous, comme poussé par un courant d'air invisible. Elle tourne et tourne, de plus en vite, entraînant ses copines au passage qui viennent accompagner sa danse maléfique, trois, quatre, dix, treize petites toupies qui font la ronde autour de vos chevilles, vous effleurant quelques fois, vous bousculant un peu. Leur vitesse les font vibrer et un souffle se fait bientôt entendre dans la pièce. Malgré les nombreux meubles et objets, il résonne comme si l'endroit avait été désert, un souffle puissant semblable à un vent de tempête, fort, rapide, effrayant. Il vous rappelle ces affreux orages que les enfants détestent, et vous ne faisiez pas exception à la règle. Ici, seule dans la chambre, entourée par ces toupies et ces clowns, vous vous sentez aussi effrayé.e qu'un nouveau né qu'on séparerait de ses parents. Votre logique vous hurle de chercher une issue, de progresser et de ne pas rester planté.e ici alors que le compteur defile, mais vous n'écoutez que votre panique qui vous cloue les pieds au sol.

Vous quittez juste une seconde des yeux ces petits jouets, une seconde où vous apercevez une porte en face de vous, donnant sur l'extérieur. Mais dehors n'est ce pas le même souffle violent qui vous attend ? Ce n'est peut être que votre imagination mais il vous semble que la luminosité a baissé, et que la seule lumière provient des éclairs qui zèbrent le ciel à travers l'unique fenêtre de la pièce. Ce n'est pas qu'une impression. Maintenant que vous êtes dans la pénombre les clowns paraissent plus effrayants, même plus "vivants", et, tombant dans la paranoïa, vous trouvez que le plus proche de vous s'est encore rapproché.

Et celui de derrière aussi !

Et celui à votre droite ! Et à votre gauche !

Tous se rapprochent de vous dès que vous les quitter un instant de vous. Ce n'est pas qu'une impression !

S'enchaîne donc une course entre vous et ses jouets, vous cherchez à tous les regarder mais bien évidemment ça vous ai impossible, puisqu'ils se trouvent tout autour de vous. Il y en aura forcément que vous ignorez. Et ceux-là vont se rapprocher dangereusement de vous.

Que faire dans ce genre de situations ?!

Sprinter jusqu'à la porte qui donne sur l'extérieur malgré l'orage qui semble se déchaîner :
Se rendre partie 7

Rebrousser prudemment chemin vers le couloir :
Se rendre partie 8

Who Meets Evil『interactif』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant