Chair Froide

Chapitre 13 : Course poursuite 1/2✔

《L'heure n'est pas aux bavardages puérils.》continua t-elle.

Aucun des deux ne réplaqua mais ils avaient sur leurs visages une expression si étrange que Yumeri était incapable de mettre des mots dessus, comme si, ils étaient impatients de se confronter au danger. La nuit descendait sur eux, obscure et pleine de danger.

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Yayoi se renversa tantôt vers Shusei tantôt vers l'autre et leur glaçait le sang d'un regard aussi noir que le ciel quand soudain, une lumière verdâtre se mit à clignoter d'une étrange petite boîte fixé entre les rayons de la ventilation avant. Tous les sons s'évanouir. Cette faible lueur transperçait l'obscurité dans des intervalles réguliers. Un crachin électrique se mit à retentir, déchiquetant le lourd silence. Yayoi semblait complètement obnubilée et brusquement :

《Vous me recevez ? À vous, surgit une voix électronique.

C'était un timbre féminin qui présageait un tempérament plutôt indolent mais avec une forme d'assurance.

- 5 sur 5 ! répliqua immédiatement Shusei avec entrain.
- Désolé pour l'attente... Nous avons finalement réussier à vous localiser, continua la femme de la radio. On est prêt à vous guider, Shusei, prépare-toi à suivre mes instructions au pied de la lettre cette fois !
- Ne vous tracassez pas, répliqua le voisin de Yumeri. Shusei nous offre toujours des spectacles des plus mémorables en ce qui concerne le maniement du volant, leurs assura-t-il confiant.

Le rouquin se mit alors à ricaner face aux flatteries de son camarade. On ne saurait dire s'il était gêné ou fier.

- C'est ce qu'on va voir, admets la femme de la radio, le FAF a commence à s'organiser sur un rayon de 10km autour du lycée et ça ne sera pas de la tarte pour passer entre les mailles du filet, avertie la femme.
- Nous te faisons confiance pour nous donner le meilleure itinéraire, Shion, attesta Yayoi confiante.

L'auteure de ses mots se rendit compte qu'une fascination sans précédent semblable à un dévouement infini avait vibré dans sa voix. Et tout à coup, les passagers eurent un hoquet de surprise. Le moteur s'était mit subitement en branle.

- Prends la petite ruelle à droite ! déclara Shion.
- J'te fais pas répété !》

Brusquement, le rouquin embraya et appuya férocement sur l'accélérateur. La tête de Yumeri fut tout à coup projetée en arrière. La voiture s'éloigna dans une longue rafale de rouleaux de fumée de caoutchouc. Le moteur vrombit bruyamment, montant régime tandis que le chauffeur changeait de vitesse. Les pneus crissèrent ensuite dans un dérapage contrôlé qui fit virer la voiture. L'aiguille grimpait rapidement le cadran tout comme la panique en Yumeri. Shion vociférait des instructions et le rouquin, lui, semblait confiné dans une concentration sans faille. Yayoi surprit ses doigts se resserrer davantage sur la banquette. Les paysages défilaient sans qu'elles aient le temps de saisir le moindre élément. Tous ses muscles étaient tiraillés par l'adrénaline. Elle voulait hurler tant elle était surexcitée.

Tout à coup, une violente lumière les aveuglérent. Ses oreilles sifflaient, et à ce moment-là, Yumeri n'avait pas pu interpréter les cris de détresse de Yayoi ni les avertissements des autres. Et Yumeri condamna ses paupières.
Subitement, le rouquin les balayèrent sur la droite. Il y eut alors de violentes secousses avant que le véhicule ne s'immobilise quelques secondes plus tard. Le pouls des deux jeunes femmes toussotait à mille à l'heure. C'est alors que quand l'adolescente rouvrit timidement les yeux, ils avaient débouché sur un chantier.

《Wouah ! Il n'y a pas à dire j'adore cette caisse ! s'esclaffa le rouquin en levant théâtralement les bras en l'air.
- Putain Shusei ! Tu as failli nous tuer ! brailla Yayoi pendant que le conducteur continuer à se gargariser mine de rien.
- Désolé... c'était vraiment trop jouissif de rouler en contre-sens, justifia t-il tout en se grattant la nuque. J'avais besoin de ça pour me sentir vivant après tout ce temps à m'entraîner sur des simulations bidons ! Tu peux pas savoir comm...
- Tu te fous de moi Shusei ? protesta Yayoi stupéfaite. On n'est pas dans l'un de tes jeux vidéo ! Bordel ! rajouta t-elle sidérée en frappant du point. Là, on est dans la réalité. Ok ! Alors je te prierai de prendre un peu plus en considération la vie humaine si ce n'est pas trop te demander !