Chair Froide

Chapitre 15 : ✔

Les sons s'évanouir et tout devint sombre et silencieux.

GAME OVER.

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D'une prestance assurée, une inspectrice progressait vers la salle de contrôle. Le regard résolu, très sûr d'elle-même et de ses ambitions.

Dans le froid silence, les claquements secs de ses escarpins la suivaient de ses roulements contre les parois du long couloir gris, éclairé par des néons incrustés dans les angles du plafond. Parvenue enfin à son terme, elle posa sa paume sur une sorte de boîte placée à côté de l'entrée d'un sas. Celle-ci était recouverte d'un rond en plastique blanc sur le dessus duquel figurait le contour d'une main noire, doigts écartés. Alors qu'une barre lumineuse passa sous le plastique et sa main à la manière d'une photocopieuse, un autre dispositif analysait son visage à l'aide d'un jet de rayon lumineux. Par la suite, une voix off retentit :

《Inspecteur Risa Aoyanagi du bureau de la sécurité et de la gestion des opération des Forces Anti Faculté, accès autorisé.》

La machine émit un petit bip et la porte nickelée se fendit en deux, s'ouvrant sur un escalier surmonté menant à une grande salle grouillant d'hommes et de femmes en constante agitation. Cet amphithéâtre décrivait un plafond en forme de coupole strié de baguettes galvanisées afin d'alimenter les écrans holographiques géants ainsi que les milliers d'ordinateurs. Durant son passage entre ses subalternes, des bribes de discutions hasardeuses la traversaient et n'auguraient rien de concluant. Aussi, ils suspendaient toute frénésie pour la saluer d'une respectueuse courbette. Un jeune homme svelte, la cravate bien ajustée s'avança ensuite vers elle :

《Inspecteur, nous avons perdu leur trace. déclara t-il sèchement.
- Tu as entendu tous ce temps pour venir me le dire, Kurata. exigea-t-elle en continuant sa marche rapide.
- Deux de nos équipes sont partis en reconnaissance, insista t-il en la rattrapant, d'après le dernier rapport, notre atout et sa proie aurait eu un accident. Et... nous avons aussi perdu de vue Tomomi Masaoka... ( il soupira bruyamment avant de continuer ) et troisième mauvaise nouvelle... la CIA et la presse ont fourrés le nez là-dedans, si cette histoire monte aux oreilles du domaine publique cela risque de nous décrédibiliser auprès de nos électeurs, et je ne parle même pas de l'effet que cela aura sur les réseaux anti-FAF.
- C'est sûrement déjà le cas pauvre ignorant, râla-t-elle en se retournant vivement vers lui ce qui lui coupa le sifflet.

Elle le fusilla du regard attendant qu'il baissent les yeux l'air penaud.

- Du calme Risa ! intervint subitement un homme, coupant court aux foudres.
- Je me passerai de tes remarques Tôgane, répliqua la femme de mauvaise humeur face à notre nouvel arrivant.

Celui-ci arqua un sourire en coin.

- Suivez-moi inspecteur, j'ai quelque chose pour vous, l'invita-t-il d'un mouvement de tête.

L'inspecteur Aoyanagi fit un signe à son assistant et ils lui emboîtèrent le pas.

- Nous avons eu de la chance, annota l'enquêteur Tôgane.
- Ah vraiment ? rectifia la femme.
- En effet inspecteur Aoyanagi, rajouta son second. Sans vous manquer de respect, notre atout s'en est sortie vivante, le pont a résisté et les morts et les blessés sont moins nombreux que ce que l'on avait estimé.... bien qu'un des nos hélicoptères mouches ait sombré à cause de la violence du choc. Cependant, les derniers rapports, les explosifs utilisaient bien qu'assez courant, étaient particulièrement bien transformé. La combinaison chimique est d'ailleurs incroyable ce qui pourrait expliquer sa chute lors de l'explosion. Si on enquête, on pourrait remonter jusqu'au fournisseur. C'est une bonne piste Inspecteur. Je pense aussi que sans véhicule et blessés, les suspects ne doivent pas être très loin, nous allons vite les intercepter. Et pour Tomomi Masaoka, je propose de bloquer son passeport et ses cartes de crédits et d'assurance et de lancer un avis de recherche, ainsi, s'il se présente dans un aéroport ou autres plateformes commerciales, il sera repéré par nos agents. Si du moins les cameras de surveillance à dectection faciale ne l'ont pas encore repèrées.
- Ça aurait dû être déjà fait ! grogna Aoyanagi. Tu crois qu'il va attendre qu'on lui tombe dessus ? Tu es bien trop optimiste dans ton genre, répliqua-t-elle. Et, ( elle se renversa vers l'homme ) je dois vous rappeler inspecteur, que c'était votre second, Moe Suzuki, qui avait la responsabilité de superviser la filature censés surveiller les activités de la cible, ET, du foyer. râla-t-elle encore.
- Que voulez-vous inspecteur ? Dit-il d'un rictus narquois. L'erreur est humaine.