Chapitre 21 : ✔

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《 Notre ami commun était persuadé que n'avait pas refait surface pour faire du tourisme. Sincèrement, tu aurais dû rester cacher dans ton trous comme un rat, commenta t-elle. Nous savons que quelqu'un de chez nous t'a fourni certaines informations, à présent, saches juste que la listes des suspects s'amoindrie... Je n'ai pas reçu l'ordre de me battre contre toi. Nous aurons sûrement d'autres occasions de nous mesurer l'un à l'autre. Mais saches que lui aussi, attend avec l'impatience le jour où vous vous affronterez.》

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Un jeune homme monta à califourchon sur son scooter. Les premières lueurs du soleil perçaient déjà entre les branches des arbres dégarnis, frissonnant dans la brise semblable aux vacillations de l'ivresse.

Il contemplait le bleu pâle naissant des teintes chaudes qui bordaient l'horizon, étendu au-dessus des façades sombres des habitables. Son esprit était tourmenté par ce sentiment de dégoût envers lui-même. Une aiguille était comme coincée dans sa gorge. Pourtant, le reste de son corps lui, continuait à se mouvoir dans sa morosité naturelle. Comment ai-je pu accepter de faire ça pour eux ? J'ai souillé ma morale et mon intégrité pour ces gens-là, s'énerva t-il. Tout ça pour quoi ? Pour connaître la vérité ? Pendant combien de temps, cette pensée scandera mon for intérieur ? Et comment pourrais-je avoir la certitude qu'ils me la livreront ? Ce sont tous des menteurs. Néanmoins, cette partie de lui qui réclamait sans arrêt la vérité, ne pouvait plus se contenir à présent. 

Notre monde est vraiment dégueulasse. Nous trichions, nous transfigurions pour ensuite mendier la vérité. À présent, s'il y avait une vérité, plus personne ne connait son vrai visage.

Il boucla les fermetures de son casque, démarra le moteur et pencha l'engin sur un bord pour relever la béquille d'un coup de talon quand des aboiements plaintifs se soulevèrent dans la fraîcheur matinale. Le jeune homme soupira puis, défis son attirail avant de se diriger vers la maison en face. Un petit Shiba se dressait sur ses pattes arrières. Il s'agenouilla et palpa la tête brune du petit animal qui couinait, demandant toujours plus de caresses. La bête ravie batifolait et sautillait entre mes bras entravés par les barreaux couvert de mousse. Il avait toujours adoré ces animaux, mais sa mère n'avait jamais voulu qu'il en adopte un. Tout à coup, il demanda au chien :

《Dis, ça te dirait de voyager un peu ? 》

Le Shiba le fixa de ses petits yeux noirs et retourna à ses papouilles. C'est alors qu'il l'attrapa les joues du Shiba et les rapprocha, si bien que le petit Shiba ressemblait mainteant à un gros hamster. Le chien le fixait de sa petite tête rousse, d'un air ingénu.

《Moi j'ai envie d'me casser d'ici. 》avoua t-il.

La langue de l'animal pendait de ses babines. C'est alors qu'il se mit à fouiller dans le poil dru de l'animal. Il dégota alors un collier étrangleur sur lequel pendait une plaque gravée d'un nom qu'il jugeait minable. Une excitation fiévreuse grandissait et grouillait dans son ventre. Il venait de retirer le collier.

《Joy, dit-il. C'est ton nouveau prénom à partir d'aujourd'hui.》

Il se mit à aboyer comme s'il avait compris et approuvé. Le jeune homme le saisit alors par la peau du cou et le fis passer par-dessus le portail. Une fois dans ses bras, la bête gigotait et lui léchait le visage. Il le posa un instant au sol pour récupérer son sac dans le coffre de sa mobylette. Il l'ouvrit et jeta par terre quelques maigres cahiers, son ordinateur ainsi que son téléphone. Il faut que je me débarrasse de tout ce qui pourrait de près ou de loin me tracer. Joy semblait intrigué et tournait tout autour de lui. Le jeune homme finit par le récupérer et parvint à le convaincre de rentrer dans son sac non sans quelques hésitations de sa part.

Chair FroideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant