Chapitre 18 : ✔

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Ils progressaient hâtivement dans l'édifice découpé par les rayons de lune. Elle entendait déjà de l'agitation en contrebas. Cinq personnes, peut-être plus. À cet instant, son cœur palpitait dans ma poitrine. La chance ne sera pas indéfiniment de son côté. Mais aujourd'hui, elle a choisit de se battre pour sa survie.

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Tomomi avait toujours parut très discret en ce qui concernait son passé. En effet, il voulait la tenir éloigné de ce genre d'individus : les facultés, le FAF et bien d'autres sûrement... Durant toutes ces années, il était la dernière barrière entre elle et ce monde. Quel genre d'existence a-t-il pu mener ? À porter seul, le poid d'un lourd secret ? Toujours sur ses gardes, à soupeser chaque mot, chaque sourire et chaque silence.

Tomomi, peu importe les écarts qu'il a commit par le passé car aujourd'hui, il est heureux d'avoir pu voir grandir et aimer cette jeune fille comme son propre enfant, le seul, que l'on ne lui a pas encore arraché.

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Le second de l'inspecteur Sukuya Tôgane, Moe Suzuki traversait prestement les innombrables couloirs vides.

Il remonta ses lunettes sur son nez. Il était censé supervisé l'unité 1, mais celle-ci n'a même pas pointé le bout de son nez, le voilà alors à fureter dans tous les sens à la recherche de ces fugitifs. Moe soupira longuement. Il ne tarderait pas à rejoindre son ridicule bureau parsemé de dossiers que l'on pourrait qualifier à première vue de desordre, mais qui était pour lui, plutôt organisé.
D'une démarche mesurée, il faisait en sorte de ne laisser transparaître aucun trouble quand tout à coup, il percuta malencontreusement quelqu'un et tomba à la renverse.

《Ex... Excusez-moi... bredouilla-t-il.
- Ce n'est rien, ça m'arrive parfois.》

Le maladroit Moe Suzuki leva enfin les yeux. Un timbre aussi mélodieux, aussi doux, ne pouvait qu'appartenir à la plus belle des créatures : Akane Tsunemori. Ses lèvres étaient légèrement plissées en un ravissant sourire et elle abordait un regard des plus sensuels et véritable. Autant de grâce le laissa bouche bée. Elle lui tendit sa main pour l'aider à le relever.

《Qui a-t-il Suzuki ? Je t'ai fait peur ?
- Euh non... bien sûr que non... bafouilla-t-il nerveusement.

Un peu gêné, il attrapa sa délicate paume et elle l'aida à se redresser.

《Il faudra qu'un jour, tu m'expliques comment une jeune femme comme toi peut travailler dans un environnement pareil ?
- Comment ça ? demanda-t-elle d'un air un peu niais.
- Oh rien, j'ai parlé à voix haute, répliqua-t-il en rigolant nerveusement.

Elle répondit aussitôt à son embarras par un petit ricanement charmant. Cette femme n'avait strictement rien n'à faire ici. C'était une fleur beaucoup trop fragile pour les brutes du FAF, se disait-il.

《Au fait ? demanda-t-elle légèrement. Tu revenais d'où comme ça tête baissée ?
- Ah oui ! C'est vrai ! s'écria-t-il mal à l'aise. Ma mère m'a envoyé un message, elle voulait absolument que je la rappelle.
- Je comprends, mon père aussi était comme ça.》conclut-elle tout sourire.

Pourtant, il crut aperçevoir une pointe de tristesse sur son visage gaie. Akane ne parlait jamais de son enfance et Moe était trop timide pour lui demander. Quelle gentillesse ! Et quelle beauté ! Voilà une des raisons pour lesquelles j'enviais énormément Tôgane, se dit-il. Soudain, une voix l'interpella :

《Moe ! s'exclama l'inspecteur Sukuya Tôgane.

Quand on parle du loup...

- Oui inspecteur !
- Vas plutôt rejoindre les autres dans la salle principale.
- Tout de suite ! répliqua-t-il. Excusez-moi Mademoiselle Tsunemori, le devoir m'appelle !》

Chair FroideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant