Chapitre 5

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Je me débattis aussitôt mais une voix venant de la pénombre de la limousine maugréa:

-Arrête un peu de gesticuler! Tu me fais mal à la tête!

-Alec? Mais à quoi tu joue là avec tes gros bras?! lui hurlais-je dessus.

-J'avais besoin d'eux. Tu n'aurais jamais accepté de venir de ton plein gré , continua-t-il

-Évidemment que j'aurais refusé! J'ai aucunement envie de papoter avec toi!

- Eh bien tu t'y feras! Car toi et moi avons à parler...

- Si c'est à propos de ce qui c'est passé à midi n'attends pas de moi que je me jette à tes pieds pour implorer ton pardon. Maintenant lâche-moi

-Non. Tu sais ce qui c'est passé ce midi est hautement inhabituel, dit-il en se frottant la joue.

- Évidemment qui aurait oser toucher un seul cheveu d'Alec Harding, répliquais-je d'un ton sarcastique.

-Exactement tu as tout à fait raison. Qui aurait osé me toucher? Sais-tu que seule une personne ,seulement une,a osé le faire? Sais tu qui c'est?

-Non

-C'est ma soeur. Annabelle Harding.Une formidable femme. Un véritable monstre. Elle vaut mieux que vous tous, dit-il avec un vague geste de la main comme pour englober l'humanité entière. Et c'est la seule personne que j'aie en
estime... Depuis elle s'est mariée et elle est partie à l'étranger. Vous êtes comme la lumière et la nuit.

-Ce n'est pas plutôt le jour et la nuit?

Il me regarda avec irritation puis toussa pour masquer sa gêne.

-Je te propose quelque chose. Je veux bien que tu sortes avec moi. Bien sûr à l'école je continurai à t'ignorais mais quand nous serons seuls je veux bien que tu me parles..

Je le regardais fixement pour voir si il plaisantait. Apparemment non. Cet idiot ne plaisantait pas.

-Franchement je t'offre une chance inouïe. Des tas de filles tueraient pour être avec moi. Je suis l'héritier de la famille Harding après tout , dit-il en se rengorgeant.

-Je rêve...

- Je pourrais t'offrir tout ce que tu veux du moins jusqu'à que je me lasses de toi..

Ce vantard pensait sincèrement que je me jetterai à ses pieds pour remercier de cette "chance".

-Qu'en penses-tu?

-J'en pense que ma claque t'a atteint au cerveau...

-Ça veut dire que tu refuses? dit-il incrédule

-Oui je ne suis pas comme toutes tes autres conquêtes Alec...

-Tu fais une énorme erreur! Je suis Alec Harding. Je suis un empire à moi tout seul... et toi qui es tu? finit-il avec fureur et mépris.

-Je suis un pays sans nom...

Et sur ces mots je quittais la limousine.

Alec n'avait pas cherché à me retenir. Cela valait mieux. Dans le chemin du retour je ne cessais de me ressasser notre conversation.
Ce type était fou. Je secouai la tête pour m'ôter cet épisode de la tête.

J'allai ensuite dans la librairie que mes parents tenait. Je venais très souvent après les cours afin de les seconder dans leur tâche.

Mes parents adoraient leur métier de libraires et m'avaient transmis l'amour des livres.
Je rentrai dans la minuscule échoppe:

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