Le dragon d'or

Chapitre 11

Je commence par chercher au niveau du sol. Quelles pièces un château mystérieux inhabité et en ruines pourrait-il bien conserver ?

Je vois une embrasure sous le large escalier. Je m'approche, j'entre en dessous et... rien.

Il y a quelques pierres qui servaient probablement à la construction du château, mais à part. Sinon, c'est juste un gros trou en dessous de l'escalier qui ne sert à rien.

Je fais le tour du rez-de-chaussé, mais je ne trouve plus rien puisque c'est l'entrée principale du château.

Je monte l'escalier, et je tourne ma tête vers la gauche. Je sais que ma chambre et Roucoulou sont dans l'aile droite, mais il y a des pièces que je n'ai pas vues et surtout, l'aile gauche que je n'ai pas exploré.

Je tourne vers les gauche. L'escalier continue, jusqu'à un couloir. Je tourne à gauche sur dans le couloir, et des portes sont devant moi, sur les côtés du couloir.

Je vais tout droit et je regarde ce qu'il y a à la première porte à droite. Je l'ouvre, et c'est un placard.

Je reconnais le balais, le seau, les guenilles, la tenue de domestique et d'autres accessoires. Juste en un petit coin. Tout est serré. Je referme la porte et je continue.

Prochaine porte, maintenant. Je l'ouvre, et... c'est grand.

C'est assez poussiéreux, tellement que j'ai toussé en entrant. Mais après ça, j'ai découvert un endroit ancien, rempli d'armures de chevaliers, d'épées, de longues lances et de boucliers dans tous les coins.

Au milieu de cet énorme salle se trouvait des mannequins. Je n'ai pas prit beaucoup de temps à comprendre que c'était une salle d'entraînement.

Telle comme elle était, exceptée la poussière. Pour m'amuser, je prends une armure à ma taille et je l'enfile.

C'est... assez étroit. Je me demande comment font les chevaliers pour bouger ? On peut à peine faire un mouvement de bras.

J'essaie de marcher, mais je suis lente et mes mouvements sont saccadés. C'est... bizarre. Peut-être l'armure est-elle trop petite ?

Pour vérifier, je l'enlève et j'en prends une plus grande.

Ça fait encore plus bizarre. Non seulement j'ai de la misère à bouger, mais je... flotte à l'intérieur.

Je me sens dans la peau d'un prince. Celui qui ne doit pas décevoir sa famille, montrer l'exemple à ses frères et soeurs, faire preuve de courage en tout temps, tenter de sauver une princesse en pouvant mourir d'une mort horrible et atroce, ou être prise avec cette jolie inconnue pour l'éternité, toujours bien caché derrière ce masque sinistre.

C'est fou comme ces armures m'amènent des sentiments que je ne connais pas ! Peut-être que leurs fantômes me parlent ?

J'ai toujours aimé les fantômes. C'est trop cool parce qu'ils peuvent faire peur aux autres, mais pas à nous, car on est leurs amis !

Ce serait bien qu'ils me parlent. Si cela est vrai, alors je leur répond : "Merci de me faire comprendre votre peau.".

J'enlève l'armure (inconfortable) et j'observe les mannequins. J'aimerais bien les frapper.

Je me frappe le corps pour déterminer les zones sensibles où le coup est le plus efficace.

Ma mâchoire, mon ventre et ma poitrine sont les parties les plus sensibles, mais je ne m'imagine pas me battre contre une femme, donc je change les paramètres.

Un, mâchoire (ça oblige l'adversaire à reculer un peu, donc trois secondes de gagnées), pendant ce temps, deux, ventre (un bon coup ça fait mal et il va se replier), et finalement, le coup final entre les jambes (ça marche à tous les coups).

Je pratique ces coups sur le mannequin pendant quelques temps, jusqu'à que je me tanne. Je suis un peu essoufflée.

Je sors et je continue de chercher des pièces intéressantes. J'ouvre la prochaine sur la droite et... suspense...

Il n'y a rien sauf une garde-robe ! La pièce est grande (comme celle de l'entraînement), il y a des miroirs sur les murs, et une énorme garde-robe tout au centre.

J'arrive et je l'ouvre.

Il y a des belles robes ! D'habitude, je ne suis pas admiratrice de ces robes, mais leurs couleurs sont trop belles ! Et il n'y a même pas de foutu corset !!

Je vais en essayer quelques-une. J'enlève la tenue de paysans que je portais et j'en essaye une. Une rouge aux coutures dorées et brodées attire mon attention.

Je l'essaye et je m'approche des miroirs.

Perso, je crois qu'elle me va bien. Ouais, vraiment bien. Je commence a danser devant le miroir pour la voir en action.

Une fois que je me tanne, j'en essaye une autre, puis une autre, puis une autre, puis j'en choisis une que je vais garder sur moi.

Je vais garder une verte. Elle est bien simple, mais je l'aime bien.

Je sors et je vais ouvrir la dernière porte du couloir, à gauche.

Ce n'est qu'un placard à balais. Il y a juste un peu moins de choses que dans l'autre, mais ça fait la même taille.

J'ai fini de voir ce couloir, je vais maintenant aller dans l'aile droite.