Chapitre 2

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_ Allô (T/p) ? Allô !!!

Je ne pouvais lui répondre. Bon dieu... Qu'est-ce que c'est que ça ? Cette chose... Ce n'était même pas un animal. Cela se trouvait à environ quinze mètres en face de moi et c'était pour ainsi dire une des choses les plus terrifiantes que je n'ai jamais vu. Et j'ai vu beaucoup de films d'horreur.

Alors par quoi commencer ? Cette chose se tenait à quatre pattes, une apparence humanoïde, un corps tellement squelettique que la peau fine tirait sur les os, et des griffes longues comme la moitié de mon bras aux deux pattes avant. La tête était petite, pas plus grosse qu'un ballon de hand-ball, avec à peine quelques poils sur le caillou. Sa bouche avait des minuscules dents, comme celles d'un serpent et des yeux noirs mauvais. Même s'il y a avait de la distance, j'arrivais presque à sentir l'odeur de cadavre et de sang de ce - cette chose.

Pendant quelques instants, je restais pétrifié de terreur, incapable de bouger un simple muscle. Les larmes me venaient, ma respiration était saccadée, mon ventre se contractait tellement que ça m'en faisait mal. J'aurais pu rester encore un certain temps sans bouger mais ce truc a hurlé de nouveau, un hurlement déchirant les tympans.

Là, je ne sus comment mais mon corps bougea pour moi. Je courrais vers la forêt, essayant de m'éloigner le plus rapidement possible de cette chose ; j'entendais le bruit de ses griffes sur le sol, semblable à celui d'un râteau. J'hurlais de terreur, me jetant sur le premier arbre venu et essayant de prendre mon ascension sans attendre.

Mes mains glissaient sur l'écorce, je ne trouvais aucun appui, j'étais trempé de sueur, tandis que cette chose se rapprochait. Je pus trouver par miracle une branche un peu plus grande et solide que les autres et je grimpais sans attendre. La créature cria de nouveau, me faisant retourner pendant quelques instants. Je crus que mon cœur allait s'arrêter : il n'y avait que deux mètres qui nous séparait. La chose se jeta sur moi, les griffes en avant : j'ai accéléré et ses griffes traversèrent mon sac de toile comme dans du beurre.

Lequel s'ouvrit, déversant un flot de fournitures scolaires et dont mon énorme classeur ainsi que mes manuels sur sa tête. Elle fut un peu hébété à cause du poids des livres, lâchant ce qui restait de mon sac. Ces quelques secondes me sauvèrent et je continuais à grimper aussi rapidement que me permettaient mes mains glissantes sur l'écorce humide.

Le monstre se jeta sur l'arbre, m'arrachant un hurlement de terreur. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine et de la bile remontait au niveau de ma gorge ; je voyais flou à cause de mes larmes. Maintenant que j'y pense, je me demande comment j'ai réussi à grimper et ce sans avoir à avoir une crise asthmatique. L'arbre tremblait et moi aussi. Les cris de la créature continuait de résonner dans ma tête, tandis que je sentais de l'humidité au niveau de mon caleçon. Je me suis fait pipi dessus. Je restais dans l'arbre, attendant. L'arbre cessa d'être secoué.

_ (T/p) ?

Je faillis tomber de l'arbre. Bon Dieu. Mon téléphone était resté allumé.

_ Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Ma gorge était serré et je bégayais, je ne pus réussir à lui répondre. Essayer de lui résumer ce qu'il m'était arrivé me semblais au-delà du réalisable. J'avais le cœur juste au bord des lèvres, mon estomac complètement retourné mais surtout, je ne croyais pas ce qu'il venait de m'arriver. Je ne pus que bégayer :

_ La p-p-police... App-pp-elle la...

Le téléphone fut raccroché et j'attendis.

(???) PdV

Caché derrière les arbres, je jure. Bon sang. Rake. Je te jure putain de créature qu'un jour, je t'ouvrirais et te ferais bouffer tes propres organes.

Un cri dans la nuit (Eyeless Jack X male reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant