« Je n'en reviens toujours pas nous avons réussi ! S'exclame Sarah.
-Oui, mais on ne connaît pas l'identité de La Sorcière. De plus elle a sûrement pris un faux nom. Se trouver dans la même pièce qu'elle et la voir risque d'être difficile. Rappelle Rozenn.
-Et nous ignorons aussi le nombre d'essais auxquels nous aurons droit. Ajoute Melle.
-Oui, c'est vrai. Se souvient Meryem.
-Auprès de qui pourrions-nous nous renseignez ? » Demande Marine.
Je réfléchis un instant avant de lui répondre : « Je crois que j'ai ma petite idée là-dessus... »
Sans leur laissez de me poser la moindre question, je m'approche de l'emplacement de la fenêtre et la fais réapparaître. Je me penche à la fenêtre. Dans la nuit noire un canard se pose sur le rebord de celle-ci.
« De quoi avez-vous besoin ? Demande-il.
-De renseignements, répond Marine.
-Très bien, lesquels ? Interroge-t-il.
-Nous voudrions savoir combien il y a de canard exactement et combien ont tenté de résoudre le mystère. Répondé-je.
-Je reviendrai avec toutes ses informations demain matin à huit heures.
-Attend pourrait tu aussi nous faire un bilan de la situation en ville ? L'interroge Rozenn.
-Oui, sans problèmes. A plus tard ! »
Sur ces derniers mots, il s'envole. Nous le regardons s'éloigner pendants quelques instant. Puis, nous fermons la fenêtre et la faisons disparaitre. Il est déjà trois heures du matin. Nous sortons ensuite les couvertures qu'il y a dans l'armoire et nous nous installons comme nous pouvons. Meryem éteint la lumière. Je reste un long moment éveillée. Je finis par tomber de sommeil épuisée par la longue journée qui vient de s'achever.
Je suis dans la ville. Je vois tant de dégâts : des ruines, des éclats de vitres brisées, des morceaux de bois, de fer et pierre. Le sol en est recouvert. J'avance avec beaucoup de peines sur les débris. J'arrive au sommet d'un talus. Une scène horrible s'offre à mes yeux : toute la ville est détruite, seule la maison de retraite demeure fièrement dressée. Les sorciers sont là, ils font travailler des centaines de personnes. Ils vocifèrent des ordres, bousculent leurs esclaves, les frappent. L'un d'eux tente de s'en fuir. Un des esclaves arrête son travail et le tue. Il retourne travailler son regard semble vide. Il vient de tuer quelqu'un pourtant cela semble ne lui faire ni chaud ni froid : il se comporte comme une machine...Je frissonne.
C'est alors qu'une voix résonne derrière moi : « C'est ce qui adviendra si tu ne te dépêche pas. »
Je me retourne surprise, une femme se tient devant moi. Ses longs cheveux roux cascadent sur ses épaules. Elle a la peau très claire. Du haut de ses talons haut de dix centimètres, elle atteint à peu près le mètre quatre-vingt. Elle est vêtue d'un jean et d'une chemise blanche. Une lumière dorée l'entoure la faisant étinceler de mille feux.
« -Qui êtes-vous ? Demandé-je.
-Je suis Laure Larose.
-Mais...Je croyais qu'elle était morte.
-Eh bien ! Tu vois que ce n'est pas le cas, mon immense pouvoir ne pas consumer entièrement, mon esprit c'est retrouvé enfermé dans le cristal. Seulement personne ne peut obtenir une réponse si il ne s'exprime pas en rimes, c'est aussi mon cas de plus je ne peux pas m'exprimer comme je le veux.
-Comment se fait-il que nous puissions discuter normalement ?
-Un pouvoir spécial m'a été offert : chaque année que je passe ici me permet d'entrer une fois dans le rêve de quelqu'un pour lui faire passer un message et le voir.
-Pourquoi vous adressez-vous à moi et pas une de mes amies ?
-J'aurais pu mais je ne l'ai pas fait. Toute l'humanité possède un pouvoir et d'une personne à l'autre, il est plus ou moins fort. Tu ne t'en es surement pas aperçu, mais tu possèdes un grand pouvoir tout comme moi et c'est aussi le cas de tes amies c'est pour ça que vous avez été choisies.
-Alors, nous allons... Je vais... »
La fin de ma phrase se perd dans ma gorge. Je jette un coup d'œil aux esclaves. Laure s'approche de moi, pose sa main sur mon épaule et me rassure : « Non tu ne mourras pas, du moins pas tout de suite. Ton pouvoir est certes puissant mais contrairement à moi, tu en connais l'existence et tu possèdes un pendentif qui te permet de mieux le contrôler. Seulement tu devras apprendre à le maitriser, à vivre avec et à t'en servir correctement. Je comprends que tu sois effrayée et que tu es peur de ne pas y arriver. Mais, fais-moi confiance tu réussiras. Je te montrerais tous ce que je pourrais et qui puisse t'aider. Avant de partir, je vais te donner un objet. »
Elle tend ses bras devant elle. Ses mains s'illuminent d'un blanc éclatant presque aveuglant. Elle les ouvre et laisse apparaître une chaine en argent à laquelle est attaché un croissant de lune. Elle étincèle de mille feux.
« Qu'est-ce que c'est ?
-C'est un collier qui renferme tous mes pouvoirs. Il t'aidera à dompter tes pouvoirs et à emprisonner ou détruire La Sorcière. Je dois m'en aller. Je sais que tu y arriveras. Bonne chance. »
Et avant que je ne puisse lui demander quoi ce soit, elle disparait. Je me réveille en sursaut. Je pousse un soupir et déclare à voix basse : « Ce ne n'était qu'un rêve. »
Mes amies dorment encore. Je me lève. L'horloge indique sept heures. J'ouvre la fenêtre le soleil pointe à tout juste le bout de son nez. Un canard se pose sur rebord de la fenêtre. Je le fais entrer dans la pièce, ferme la fenêtre et réveille mes amies qui ont un peu de mal à se lever. J'interroge l'animal : «Alors ?
-Il y a mille deux cent canards et tous ont essayé de résoudre le mystère de cette maison de retraite à un moment ou un autre.
-Vous en êtes sûr ?
-Certain.
-Quelles sont les nouvelles sinon ?
-Elles sont plutôt mauvaises.
-C'est-à-dire ?
-regardez-les informations et vous comprendrez. Je dois y aller. »
J'ouvre la fenêtre et le canard s'envole. Je la referme et la fais disparaître. J'allume la télévision. Je mets une chaîne d'informations en continu.
Ce que je vois est très inquiétant. Une inscription défile en bas l'écran : « Avis à tous les habitants, des individus louches ont pris le contrôle de de Paris, Athènes, Madrid, Londres, Berlin et Moscou. Ils ont déjà causé de nombreux dégâts. Il est fortement conseillé de fuir ces villes si vous vous y trouvez. »
Inutile d'attendre que la présentatrice aborde ce sujet. Pour ma part, j'estime en savoir assez et personnellement je ne veux pas en savoir plus.
Je me surprends alors à repenser Laure Larose. Instinctivement, je porte ma main au collier qu'elle m'a donné. Mes amies se sont enfin levée et me dévisage.
Je leur demande : « Qu'est-ce qu'il y a ? »
Je continue à tourner le pendentif dans tous les sens machinalement. Melle demande : « Où as-tu eu ce collier ? Tu ne l'avais pas hier. »
La méfiance brille dans son regard. Mes yeux se portent sur le médaillon que je porte. C'est alors que je vois le collier dont j'ai rêvé. Je comprends mieux pourquoi mes amies dévisagent. J'ai donc réellement parlé à Laure Larose.
Je finis par leur expliquer ce qui s'est passé cette nuit. Elles ont l'air sceptique. Elles me posent tous un tas de questions. Leur petit manège dure une bonne heure.
« Bon d'accord c'est bien toi, admet Sarah.
-Bon revenons-en à notre problème. Commencé-je.
-Quel problème, interroge Marine.
-Pendant que vous vous réveillez le canard à affirmer que tous les canards avaient essayé de résoudre le mystère.
-Dans ce cas nous avons un petit problème. » Remarque Manon.
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Le Secret De La Maison De Retraite
ParanormalMes amies et moi sommes toutes aussi ordinaires que n'importe quelles adolescentes. Mais, pourtant parties pour une simple ballade, nous voilà plongées au cœur d'une incroyable aventure pleine de mystères et de magie. Je crois que jusqu'alors je...