Le Secret De La Maison De Retraite

Chapitre 13 : La véritable histoire de la maison de retraite

Il fait sombre et je ne vois rien. La torche que Marine tenait tout à l'heure s'est éteinte peu de temps avant que nous pénétrions dans la petite salle où nous avons failli y rester. Soudainement, un faible éclat se met à illuminer le long couloir effrayant. Ce sont des bougies qui nous éclairent. De la cire rouge sang coule le long de chaque minuscule structure métallique qui soutient les petites sources de lumière, puis goutte après goutte tombe sur le sol de pierre. Cette vision me donne des frissons. Nous sommes dans un immense couloir de pierre taillées grossièrement. Il semble être vieux de plusieurs siècles. Il me paraît interminable. Je n'aperçois pas la fin de celui-ci. Nous avançons. Sur les murs d'étranges symboles, des dessins, et mots sont gravés dans la pierre.

Je marche en observant tous les détails de ce mystérieux endroit. Au bout d'un bon moment, mes amies et moi entendons une femme parler. Je mets mon index sur mes lèvres pour indiquer à mes amies de ne pas faire de bruit et d'un geste de la main, je les incite à me suivre. Sur la pointe des pieds et tapies dans l'ombre des murs nous approchons pour entendre ce qu'elle dit. Lorsque je suis assez près, je peux comprendre les paroles qu'elle prononce : « C'est fait ! Ces maudites gamines ne traineront plus dans mes pattes maintenant, s'exclame-t-elle en riant. Surtout qu'à présent, elles ne sont plus qu'une soupe de chair et d'os. »

Elle s'arrête de parler un instant. Mon cœur se serre dans ma poitrine. Elle nous a peut-être repérées. Heureusement pour nous, ce n'est pas le cas. Elle reprend et s'adresse à une boule de cristal posée sur une table en bois sculpté qui est devant elle : « Boule de cristal, suis-je la plus puissante ? »

Un mot apparu dans la pierre mystique : « Non ».

Une étrange lueur noire émane désormais de la mystérieuse jeune femme. Elle hurla de colère : « comment ?! »

La voix toujours emplie de rage, elle demande : « Qui est-ce ? »

Le cristal affiche une mystérieuse phrase : « Tu ne t'en doutes pas, mais ignore les et tu courras à ta propre perte ».

Elle vocifère incrédule et impatiente : « De quoi veux-tu parler ? Réponds stupide boule ! »

La pierre montre : « A toi de le découvrir ».

Hors d'elle, elle serre les poings et court dans notre direction. Nous nous tapissons le long des parois de pierres froides. Nous ne bougeons plus. Elle va si vite qu'elle ne nous voit pas.

Lorsque nous ne la voyons plus. Nous sortons de notre cachette. Nous prenons place dans la salle d'où vient de sortir la mystérieuse jeune femme. Le plafond me fait penser à une grotte, tout comme les parois. Une étrange lumière bleue éclaire la salle tout comme dans l'antre de La Sorcière. Je vois aussi des étagères couvertes de toutes sortes d'objet : de vieux livres, un globe terrestre, des fioles remplies d'yeux, de liquides, de plumes d'oiseaux, de poils d'animaux, d'encens ou bien encore de chaire animale et d'anciens parchemins empilés les uns sur les autres. Au milieu, il y a une vieille table en bois sur laquelle est posée la pierre de cristal avec laquelle l'effrayante jeune femme discutait. Enfin, si on peut dire ça. A gauche de la pièce, je peux voir un chaudron situé au-dessus d'un feu.

J'interroge alors mes amies : « Qui était ce à votre avis ?

-Surement La Sorcière, répondit Melle.

-J'ignore qui c'est, dit Sarah, mais il y a une chose dont je suis sure, elle était drôlement remonté de ne pas savoir de quoi parlait sa boule de cristal et très heureuse de nous croire morte.

-Mais, pourtant nous sommes déjà allés dans l'antre de La Sorcière, remarque Rozenn. Quel est l'intérêt d'avoir deux repères dans le même bâtiment.