chapitre 2 : Disparition ou meurtre

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Je ne supportais plus d'attendre que quelqu'un pose avant-moi cette question qui me brule les lèvres : « -Comment se fait-il que tu connaisses cet endroit, Marine ?

-C'était il y a un an de cela, ma grand-mère est venue s'installer dans cette maison de retraite. Tout se passait au mieux. Jusqu'au jour où, un mois plus tard après qu'elle s'y soit installée, on nous annonce que ma grand-mère a disparu. On ne sait pas si elle est morte, si elle a fugué, si on l'assassiné, si on l'a enlevé... On ne sait pas ce qu'elle est devenue...Une enquête a été ouverte sans succès. On a jamais su ce qui c'était passé. Depuis chaque fois que je passe devant ce bâtiment, je pense à elle... »

Les yeux de ma pauvre amie sont rougis par l'émotion. Des rafales de questions sont posées à la pauvre Marine qui n'a pas le temps d'y répondre : « -Mais, pourquoi, tu ne nous en as pas parlé, réplique Manon.

-Comment as-tu pu garder un aussi grand secret ? Ajoute Meryem.

-Comment as-tu réagis, quand tu as appris la nouvelle ? Demande Melle.

-Nous aurions pu t'aider ! Ajoute encore Rozenn avec compassion.

-C'est incroyable cette histoire, s'exclame Sarah !

-Vous devriez arrêter de l'interroger sur cette histoire. Ça ne doit pas être facile pour elle. » Dis-je pour sortir mon amie de ce mauvais pas.

Il n'y a plus un bruit. Nous continuons à avancer dans l'enchevêtrement de couloir de cet endroit qui cache un immense secret. Je commence à me rappeler que l'on ne sait toujours pas le nom de la maison de retraite. Je demande : « Est-ce que quelqu'un sait le nom de cette maison de retraite ? »

Un long silence suit. Marine a l'air de réfléchir. Une lueur survient dans ses yeux.

Elle répondit : « je crois que son nom c'est la rose noire.

-Ce nom est terrifiant. Exclame Sarah !

-C'est vrai que ce nom est terrifiant. Répète Manon.

-Je trouve que ce nom est bizarre pour une maison de retraite. Réfléchit Rozenn à haute voix.

-On va pouvoir vérifier si ta mémoire est bonne Marine, le bureau de la secrétaire est juste au bout de ce couloir, dis-je.

Nous arrivons au secrétariat et d'un air étonnée nous nous exclamons : « Mais, il n'y a personne !!! Ni secrétaire, ni employés !!! »

Nous observons plus attentivement l'endroit, mais toujours rien. Comment cela est-il possible ? Le mystère s'épaissit.

« -Cette maison de retraite est encore plus bizarre que ses alentours !!! Exclame Melle.

-Alors ça c'est vrai, approuve Sarah.

- Je viens de me rappeler que, nous n'avons rencontré aucune personne depuis qu'on est là. Rappelle Manon.

-C'est vrai ça, on a vu personne, affirme Rozenn.

-Pourtant ça fait un bon moment qu'on marche ! S'exclame Marine.

-Nous ne nous en sommes même pas aperçues à notre entrée ici. Remarqué-je.

-Pourquoi est-ce que ça nous arrive aujourd'hui ? Nous sommes passé devant cet endroit plusieurs fois avant aujourd'hui et pourtant jusqu'à ce jour jamais une telle chose ne nous étais arrivé. » Remarque Meryem.

Elle n'a pas tort. Pourquoi maintenant et pas avant ? Pourquoi nous et pas d'autres ? Nous n'avons toujours pas vu la moindre personne et de plus nous ne sommes toujours pas sûres du nom de la maison de retraite qui se situe 112 rue du vieux moulin à Nevers. Nous continuons d'avancer, toujours aussi étonnées de n'avoir rencontré qui que ce soit. Au fur et à mesure que nous avançons cet endroit nous paraît de plus en plus sinistre et bizarre. Nous nous demandons quand allons-nous arriver à la sortie qui mène au jardin de la maison de retraite pour pouvoir enfin rentrer chez nous. Nous sommes là, dans cet endroit, dans cette maison de retraite depuis bien longtemps. Au bout d'un long moment, je prends la parole : « -Quelqu'un à l'heure ?

-Oui, dit Manon.

-Quelle heure est-il ? Demande Meryem.

-Il est midi, reprend Manon.

-Depuis, quelle heure nous promenons en ville, demande Melle ?

-Depuis, environs neuf heures. Répond Rozenn.

-Alors, ça fait au moins trois heures que nous nous promenons. Fait remarquer Meryem. Nous sommes arrivées ici vers neuf heures et demi, donc ça fait au moins deux heures et trente minutes que nous sommes dans ce bâtiment et on est toujours pas sorties !!!

-Mais, ce n'est pas possible ! Comment peut-on mettre autant de temps ? Interroge Marine.

-Je n'en ai pas la moindre idée. » Dis-je

Je n'y comprends plus rien. Une explosion qui ne fait aucun dégâts et tous les gens qui sont dehors et qui faisaient comme s'il ne c'était rien passé. Il y a aussi cette histoire de plume brulé et d'encens qui continue à empester. Je me demande si cette odeur étrange et ce bruit assourdissant ont un rapport entre eux. Je me demande surtout qu'est ce qui a produit tous ces évènements ou plutôt qui. Je suis enfouie dans mes songes. Quand soudain, Marine ce met à hurler.

« -Qu'est-ce qui ce passe ? Qu'est-ce que tu as- vu?

-Par terre, il y a du sang ! S'exclame-t-elle avec effroi.

- C'est peut-être autre chose, suggère Melle.

-Espérons-le. Dit Meryem anxieuse.

Je me penche et j'observe l'étrange substance. Je me relève et je prends la parole d'un air inquiet : « -C'est bien du sang, malheureusement.

-Comment est-il arrivé là ? Demande Rozenn.

-Quelqu'un c'est peut-être blessé en tombant. Dit Manon.

-Ou coupé », pense Sarah à haute voix. Elle se penche au-dessus de la tache de sang. Observe, touche, sent la matière.

Elle se relève et dit en riant : « -Attendez ce n'est pas du sang humain. C'est celui d'un animal, d'un poisson précisément. Regardez, il y a des écailles dedans.

-C'est un peu rassurant, mais c'est très étrange. Remarqua Meryem.

- Une maison de retraite devrait être toujours impeccablement propre. Réfléchit Marine.

-Dépêchons nous de sortir d'ici ! S'exclame Manon.

-Tu as raison ne trainons pas, ce ne serai pas prudent avec tout ce qui nous est arrivé. Approuvé-je.

- Heureusement que la sortie est juste bout de ce couloir. »Annonce Melle.

Le Secret De La Maison De RetraiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant