Chapitre 11 : Le carnet

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Melle, Meryem, Rozenn et moi nous asseyons à une table. Je pose le petit journal sur la table. J'ouvre une page au hasard et je commence à lire à voix haute : «Le 18 juin 2004,

Cher journal, ce matin la police est venue chez moi. J'ai été accusée d'avoir commandé de la nourriture périmée. Je leur ai dit que ce n'était pas moi. Lorsque je suis arrivée au travail, tous mes collègues me dévisageaient comme si j'étais un monstre. Toute la journée, je me suis sentie épiée. C'était la pire journée que je n'ai jamais passé ! »

Un peu plus bas, je continue ma lecture : « Le 19 juin 2004,

Apparemment, soit la maison de retraite est en déficit soit notre directrice pense que je suis la seule et unique raison de tous ses malheurs, car, aujourd'hui, je me suis fait virer. Je ne sais pas comment je vais m'en sortir. Je ne veux pas perdre la garde de mes enfants. Mais sans emploi c'est ce qui arrivera. Je suis triste et j'en veux à la terre entière. »

Je tourne la page, je m'attends à ce qu'il y ait d'autres inscriptions, pourtant, il n'y a rien. Je feuillette le petit journal. Mais, je ne vois rien. Je retourne à la page où j'étais. Je remarque alors qu'une page a été arrachée. Surement la dernière page sur laquelle elle a écrit.

Melle m'interpelle : « Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi as-tu arrêtée de lire ?

-Il manque une page. Quelqu'un l'a arrachée. Son contenu devait être compromettant.

-Je vois... Mais, si on avait besoin de cette page pour résoudre le mystère. Comment fait-on ? Demande Meryem.

-Je l'ignore, » avoué- je.

Un instant, je réfléchis, tout comme mes amies. Nous nous exclamons en même : « L'armoire !»

Je prends la parole : « Retournons dans la chambre où nous avons trouvé le carnet. »

Nous nous rendons à nouveau dans la pièce où nous avons vu le petit livre pour la première fois. L'armoire de la chambre possède sans doute un double fond. La maison de retraite avait certes brulé mais pas complètement puisque la seule victime était Julie Larose. Avant qu'elle ne soit détruite je ne sais pour quelle raison, les meubles et les plantes sûrement avaient été exposés dans un entrepôt dû moins c'est ce que j'en déduis. Sinon nous n'aurions pas retrouvé le journal de cette employée.

Nous arrivons dans la chambre. Nous nous approchons de l'armoire. Je frappe le fond, j'écoute attentivement. Le bruit sonne creux. J'observe, c'est alors que j'aperçois un minuscule bouton dissimulé dans un coin en bas. J'appuie sur celui-ci. Il ne se passe rien... Je me retourne vers mes amies. Nous commençons à partir. Soudain, j'entends un déclic, puis un grincement. Je dirige mon regard vers l'armoire. Je n'en croyais pas mes yeux. Ce n'est un simple double fond, il y a bureau complet : une table, une chaise, une lampe, une lampe torche, un ordinateur, des livres rangés sur une étagère, un microscope, des machines pour analyser des objets, un dressing remplie de tenue noire comme celle des espions dans les films et le plus étrange de vieux dossiers couvert de poussière. Cet endroit doit être dans cet état de depuis un moment vu l'épaisse couche grisâtre qui recouvre les meubles et le sol. Je me demande si cette salle appartenait à Marie Dupuis. Je m'approche des fiches éparpillé sur la table. J'en prends une et je souffle dessus pour enlever la poussière. Elle s'envole et s'éparpille dans la salle, nous faisant tousser. En haut de la feuille, il y a une date : « 13 juin 2006 ».

Je réfléchis à voix haute : « c'est étrange, je croyais que Marie Dupuis avait été renvoyée en 2004.

-Ces papiers ne sont peut-être pas à elle, » suppose Melle.

Elle a sans doute raison, pourtant, ces documents semblent appartenir à quelqu'un qui cherche qui est responsable de l'intoxication alimentaire.

« -Pourquoi cette armoire n'appartiendrait pas à Marie Dupuis ? Demandé-je. C'est vrai, elle a été virée. Depuis le temps, elle a dû perdre la garde de ses enfants. Si elle en voulait a Julie, elle aurait très bien pu la tuait ou elle imaginait que si elle changeait le dirigeant de la maison de retraite, elle pourrait récupérer son emploi et ses enfant. Mais, si n'a pas marché, elle veut surement faire en sorte de s'approprier la maison de retraite.

-Oui, c'est un bon mobile et ça expliquerai pourquoi La Sorcière est encore là, avoue Rozenn.

- Et aussi pourquoi nous avons trouvé l'antre de La Sorcière dans le bureau de la directrice. Déduit Melle.

-Oui, mais si le véritable coupable essayait de nous induire en erreur, si tous ce que nous avons trouvé n'était qu'une couverture et si nous n'avions pas le bon mobile. Douté-je.

- Tous les incidents qui se son produit nous faisaient croire que nous nous rapprochions de la véritable identité du coupable et si en réalité nous nous en éloignons. Continue Rozenn.

-Dans ce cas, nous ne pouvons nous permettre de rayer certains suspects de la liste. Dit Meryem.

-Tu as raison, » affirme Melle.

Nous finissons par sortir de la chambre. Nous ne sommes plus sûre d'être sur la bonne piste. Finalement, celui ou celle qui a tué Julie a commis un crime qui nous parait sans faille désormais. Mais aucun crime n'est parfait. Nous trouverons le coupable. Mes amies et moi, nous y arriverons, ensemble.

Nous avançons dans le couloir. Comme d'habitude, il n'y a rien d'inhabituel. Nous continuons ainsi pendant un bon moment.

Mais, nous ne voyons toujours rien. Si ce n'est le même décor qui se répète sans cesse : des portes de chambre, des plantes, des murs blanc, quelques fenêtres et de temps en temps un bureau.

Je n'aperçois pas le moindre danger. Pourtant, j'ai la désagréable impression que quelqu'un nous épie. Ce n'est que l'instinct, je ne vais pas ennuyer mes amies à cause d'une simple impression.

Soudain, le même rire qu' hier plus tôt. Le même rire angoissant. Soudain, une voix de femme...Elle résonne dans le couloir vide. Nous sommes seules face à elle. Elle est effrayante, angoissante et si saisissante : « Vous êtes entrez, vous êtes restez, plus jamais vous ne sortirez. »

Un ricanement, et avant que nous ayons le temps de faire quoi ce soit, le noir complet.


Le Secret De La Maison De RetraiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant