Le jour s'est levé depuis longtemps, à présent les autres sorciers doivent être déjà loin. Ceux que nous avons enfermés devaient être l'une des troupes qui était censée partir dès l'aube. Finalement, la chose dont nous avons été capables de faire c'est de retarder l'heure de leur départ et diminuer très légèrement leurs effectifs. Mais, cela ne nous aide pas beaucoup ! Nous avons un mobile, un suspect et quelques indices, rien de plus, rien de moins. Il faut pourtant que nous dépêchions de résoudre le mystère de cet endroit. La Sorcière pourrait déclencher son plan à tout moment. Surtout après ce que nous avons fait. Elle risque d'accélérer le processus de sa vengeance. Nous devons l'arrêter au plus vite.
Nous entendons des bruits de pas qui se rapprochent. Nous nous tapissons contre les murs : La Sorcière et dix autres personnes. Dans ces conditions, même si nous avons l'avantage de la surprise se serait trop risqué de tenter une attaque. La Sorcière ne nous sous-estime plus. Elle sait ce dont nous sommes capables. Elle garde surement les plus fidèles et les plus puissants avec elle.
Nous longeons les murs et nous nous glissons dans une salle que nous ne reconnaissons pas tout de suite. Puis, en observant plus en détail, nous nous apercevons que cette pièce n'est autre que le réfectoire. Je n'en crois mes yeux : de vieux portraits tapissent les murs qui sont désormais en pierre, des torches sont accrochées à ceux-ci, les tables de plastiques et de métal rectangulaires sont maintenant rondes en bois, sur chacune d'elles, il y a un chandelier à six branches et une carafe d'eau en terre cuite, une estrade s'est formée en face la porte, sur celle-ci, se dresse un trône d'or et de velours rouge et juste au-dessus de celui un immense portrait orne le mur surement quelqu'un d'important. Il représente une femme à la longue chevelure flamboyante et aux jolis yeux noisette, vêtue d'une longue robe bleue claire, un ruban mauve noué à sa ceinture, des escarpins bleus à ses pieds. Ce n'est qu'un tableau pourtant la jeune femme semble vivante.
Le coin cuisine a lui aussi changé : un comptoir de pierre et de bois, un placard de bois remplace le frigo, une cheminée de grosses pierres a pris la place du four et des plaques de cuisson et au milieu, il y a un feu au-dessus duquel une marmite se tient immobile suspendue à un crochet.
Tant de changement en si peu de temps : c'est incroyable. C'est surement ici qu'était nos prisonniers avant que nous ne les croisions. Mais quel est l'intérêt de transformer ce lieu du tout au tout et de laisser les autres pièces telles qu'elles sont, à moins d'en faire une salle de réception ou de réunion. Peut-être ont-ils l'intention de créer le même univers partout ? Après tout pourquoi pas ? Mais je ne pense pas qu'ils feront l'extérieur : cela risquerait d'attirer les curieux et de faire peur aux gens.
Melle exprime alors tout haut ce que mes autres amies et moi pensons tout bas : « C'est vraiment incroyable : toutes les merveilles que l'on peut faire avec la magie !
- Oui, affirmons-nous. »
Il est six heures et demie. Nous en profitons pour prendre notre petit-déjeuner. Lorsque nous avons finis de mangé, l'horloge indique sept heures et demi.
Nous sortons de la cafétéria. Toujours en faisant attention qu'il n'y est personne dans le couloir. Mais, quelque chose interpelle mon regard : le grand portrait qui orne le mur juste au-dessus du majestueux fauteuil d'or et de velours rouge. J'ai l'impression d'avoir déjà vu la personne représenté sur celui-ci, malheureusement comme pour la signature manuscrite, il m'est impossible de reconnaitre qui ce tableau représente. Mais, je n'en souffle mot à mes amies. Melle m'interpelle : « Alors, tu viens Lina ?
-Qu'est-ce que tu attends ? M'interroge Rozenn.
-J'arrive ! »Dis-je en en sortant de mes pensées.
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Le Secret De La Maison De Retraite
ParanormaleMes amies et moi sommes toutes aussi ordinaires que n'importe quelles adolescentes. Mais, pourtant parties pour une simple ballade, nous voilà plongées au cœur d'une incroyable aventure pleine de mystères et de magie. Je crois que jusqu'alors je...