Le Secret De La Maison De Retraite

chapitre 12 : Réunion

Au bout de longue minutes, je finis par me réveiller. Je me relève. J'ai la tête qui tourne, je m'appuie sur le mur ne pas retomber sur le sol. Après un petit moment, la sensation m'a quitté.

J'observe l'endroit dans lequel je me trouve. Il fait sombre et noir, je ne vois rien. Soudain, j'entends du bruit, mon cœur tambourine dans ma poitrine, j'ai peur. Une lumière s'approche, elle éclaire quelqu'un, mais je ne sais pas qui c'est. J'espère au plus profond de moi que ce n'est pas La Sorcière. Je tâtonne le sol et je saisi un objet. La lumière se rapproche, je serre la barre de fer froid, je me tapis dans l'ombre et j'attends... J'attends encore... Le bruit de pas est de plus en plus près. Les battements de mon cœur s'accélèrent et je retiens ma respiration. Le temps me semble interminable.

C'est alors que j'entends des voix : « Lina ! Lina ! Lina où es-tu ? »

Je les reconnais ce sont celles de mes amies. Mais, je me méfie. Et si ces voix n'étaient pas les leurs ? Peut-être est-ce La Sorcière qui les imite ? Peut-être est-ce un piège ?

Je m'apprête à assommer les intrus quand je m'aperçois que ce sont mes amies. Elles sont toutes là. Toutes, même Manon, Marine et Sarah. Je suis très heureuse elles sont toutes saines et sauves. Marine tient une torche dans sa main.

« C'est une façon d'accueillir ses amies ? Demande Rozenn.

-Désolée...Je me suis imaginé que La Sorcière était là. » M'excusé-je.

Nous nous serrons les unes contre les autres trop contentes de nous retrouver.

Je prends alors la parole : « Comment-fait-on pour sortir d'ici ?

-Il y a une porte là-bas, dit Marine en la désignant, mais elle est verrouillée.

-Vous avez essayé avec vos pouvoirs ?

-Quels pouvoirs ? Demande Sarah.

-Oh, c'est vrai ! Nous avons complètement oublié de vous en parler. Se rappelle Melle.

-Mais, c'est impossible, reprend Sarah.

-A vrai dire, ce n'est vraiment nous qui possédons des pouvoirs magiques, mais plutôt des objets que nous avons.

-mais, lesquels ? »

Melle, Meryem, Rozenn et moi leur expliquons nos découvertes, l'avancée de l'enquête et comment nous nous sommes retrouvées ici.

Mes amies et moi avançons vers la porte. Sarah sortie une barrette de sa poche et essaye de forcer la serrure. Mais, c'est sans succès. Je saisis le grimoire et cherches une formule magique qui pourra ouvrir la porte.

« J'ai trouvé : ouferam delvan.»

Nous prononçons la formule qui active nos pouvoirs et celle qui nous permettra de partir de cette salle. Cela fonctionne, la porte pivote sur ses gonds et s'ouvre. Nous nous dépêchons de sortir. Mais, surprise, nous venons de débouler dans une autre pièce identique à la précédente : elle est sombre, on voit des tuyaux au plafond et sur les murs, seulement il fait plus chaud dans celle-ci et il y a une énorme chaudière au milieu. Soudain, la porte claque : quelqu'un vient de la refermée. Nous essayons de la rouvrir manuellement, puis grâce à nos pouvoirs. Malheureusement, rien ne marche. Apparemment, La Sorcière avait bien prévu son coup. Au moins, nous sommes à nouveau toutes ensemble saine et sauve. Mais pour combien de temps ?

Le temps s'écoule lentement. Il fait de plus en plus chaud. Il y a forcément un moyen de sortir de cette maudite salle. Je ne plaisante pas, j'ai l'impression de bouillir. Il fait si chaud dans cette pièce. Les joues de mes amies sont toute rouges.

La température de la petite salle ne cesse d'augmenter. J'ai l'impression qu'elle rétrécit. Peut-être est-ce un effet d'optique ou un autre moyen que La Sorcière a trouvé pour nous éliminer si jamais nous ne finissons pas cuites. Nous devions tenter le tout pour le tout pour rester en vie.

Je détaille la pièce, j'observe chaque endroit chaque recoin, seulement je trouve rien qui nous permettrait de nous enfuir. Soudain, j'aperçois une minuscule fenêtre. J'appelle mes amies : « Hé ! Venez jetez un coup d'œil par ici ! »

Elles s'approchent. Je vois leur visage s'illuminer.

Melle prend alors la parole : « Comment fait-on pour l'atteindre ?

-Pourquoi n'empilerait-on pas ces gros cartons, dit Sarah en désignant les boîtes.

-Bonne idée, dit Marine.

-Alors, allons-y ! »S'exclame Rozenn.

Nous nous mettons au travail. Au bout de quelques minutes, nous avons finis. Melle décide d'y aller la première. Elle dit : « -Je n'arrive pas à l'ouvrir.

-Attends-je viens t'aider, Prononce Manon. Ce n'est pas vrai elle est coincée.

-Descendez. Conseille Meryem. J'ai une idée, Affirme-telle en escaladant la pile de cartons. »

Elle essaye d'abord avec une barrette, puis avec du beurre qu'elle a trouvé dans la pièce et enfin avec une paire de ciseau. Elle réussit en dévissant la fenêtre. Maintenant, elle est ouverte, mais impossible que l'une d'entre nous puisse passer : elle est beaucoup trop étroite. Fermée, elle semblait plus large.

C'est le retour la case départ. Nous sommes coincées ici. Je me sens oppressée, mal à l'aise et j'ai tellement chaud. Les murs se resserrent sur nous et se rapprochent. Si cela continue nous finirons écraser. C'est Sarah qui est la première a remarqué la position délicate dans laquelle nous nous trouvons : « Nous devrions peut-être faire quelque chose pour éviter de finir en purée ? Non, vous ne pensez pas ?

-Oui, bien sûr. Dit Manon. Tu nous appelles dès que tu as trouvé une solution. Parce que moi je n'ai aucune.

-Il y a forcément un moyen pour sortir d'ici auquel nous n'avons pas pensé, reprend Sarah.

-Non, dit Melle, c'est sans espoir, j'ai retourné le problème dans tous les sens et je ne pas réussi à le résoudre, nous sommes condamnées.

-Non, je ne veux pas y croire, continue Sarah, quelqu'un a une idée, Lina, Marine, Rozenn...

-Non, nous n'avons pas la moindre, » répondons nous en cœur.

Le visage de mon amie s'assombrit. Nous n'avons plus d'espoir. Nous avons tout essayé. Désormais, notre destin est sellé : nous sommes condamnées à mourir ici écrasées par les murs. Je crois que je n'ai jamais été dans une situation aussi proche de l'expression « être coincé entre quatre murs ».

Je m'appuie contre un mur, je m'assoie en gardant mes mains et mon corps contre le mur. C'est alors qu'un évènement imprévu se produit : une pierre sur laquelle j'ai posé ma main s'enfonce. Effrayée, je me relève brusquement et je me retourne en espérant ne pas avoir accéléré notre fin. Un mécanisme s'enclenche, une porte apparaît dans la paroi et nous nous précipitons dans le passage secret qui se referme aussitôt. Nous entendons un choc violent. Il était temps, quelques secondes de plus et nous aurions finis en bouillie. Nous l'avons échappées belle, comme quoi le hasard fait parfois bien les choses. Nous sommes saine, sauve et toutes ensemble.