17 : Vacances à l'île du Rocher de Thor... ou presque

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— Bon, j'avoue, c'est impressionnant, admit Harold.

Astrid l'avait forcé à venir voir de lui-même comment les dragons avaient été entraînés : ils étaient maintenant capables d'effectuer une opération seuls, et ce sans aucune faute. L'attaque préparée par Astrid était des statuettes –signées les jumeaux- qui jouaient le rôle d'ennemis, il fallait les neutraliser. Mais en même temps, des flèches –inoffensives- et d'autres projectiles étaient lancés vers les dragons. Et ça c'est avéré être une réussite.

— Tu vois, je te l'avais dit ! fit Astrid.

— Ils n'ont même plus besoin de vous voir. D'accord, alors voilà une bonne chose de faite. On a déjà préparé l'expédition, alors demain... on part !

— Enfin ! J'ai cru qu'il le dirait jamais ! s'exclama Rustik.

•••

Harold était entré dans sa hutte, il était en pleine réflexion. En fait, il avait envisagé d'améliorer son épée, une petite idée avait germé dans son esprit en se rappelant les capacités du premier œil du Dragon. Celui-ci avait un système de défense qui lâchait du gaz de Braguettaure, pour ses capacités à endormir ceux qui le respiraient.

— Qu'est-ce que t'en dis, mon grand ? Ça servirait à quelque chose d'endormir son adversaire ?

Krokmou rit –à sa façon, aux paroles de son ami. La nuit était déjà tombée depuis longtemps, et le dragon, fatigué, monta se coucher sur sa pierre. Comme toujours, il chauffa son « lit » en lâchant généreusement son feu.

— C'est ça, rigole mais après viens pas me demander de distraire Prout et Pète pour pas qu'ils t'explosent la figure ! protesta-t-il. Mais une seconde... comment j'y ai pas pensé !?

Sans ressentir le besoin d'exprimer son idée plus loin, il saisit un crayon de charbon et une feuille traînant non-loin de là, se mettant de suite au dessin de ses plans imaginaires.

Plus tard.

— Enfin, c'est fini ! Krokmou ?

Aucune réponse, sinon des ronflements – ou ce qui s'en rapprochait quand on est dragon.

— Pff, déjà en train de dormir ! Pire qu'un Buffleroi qui a couru le marathon, celui-là ! maugréa Harold, regrettant de ne pouvoir partager sa nouvelle invention.

Il se contenta donc d'admirer son prototype : une cartouche de gaz de Braguettaure comprimé, qu'il ferait rentrer dans Le Brasier. Toutefois, la façon dont le gaz sera allumé ne lui est pas encore venue à l'esprit... En effet, si le gel de Cauchemar pouvait s'enflammer seulement avec une petite flamme, le gaz de Braguettaure, lui, il lui fallait des étincelles.

— Bon, ça suffira pour aujourd'hui.

Il alla se coucher, et il en était temps. Demain sera une longue journée...

•••

— Ça ne suffit pas ? fit Ingrid d'une voix inquiète.

— Je regrette, mais visiblement, non. Je ne comprends pas... C'était la taille idéale, pourtant !

La Parenvrille –certes devenue Dame Ailée, lâcha la lourde plaque de métal et se rapprocha de Natalie. Toutes deux semblaient soucieuses.

— Les Razolames auraient évolué, pour devenir... plus massifs ? interrogea la brune.

— Peut être... J'espère seulement que leurs écailles sont restés intactes, sans quoi... nous serons vulnérables face à l'armée, finit la capitaine des Dames Ailées avec une voix tremblante.

Conquérons le ciel [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant