Chapitre 4

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Le lendemain Yuri fut réveillé par un grincement aigu.

Il ouvrit ses yeux encore brouillés par la fatigue, le bruit venait de la commode (qui ne devait pas être toute neuve) qu'Otabek venait d'ouvrir. Yuri regarda son réveil: 7:03.

Il se leva en traînant des pieds, prit des vêtements et alla se préparer dans la salle de bain. Quand il en sortit quinze minutes plus tard, Otabek était déjà prêt et s'apprêtait à descendre pour aller prendre son petit déjeuner.

–Euh Yuri, appela-t-il en mettant son sac sur ses épaules.

–Hum?

–Je ne te l'ai pas dit hier, mais ne le répète à personne.

–Quoi? Fit Yuri ne comprenant pas ce qu'il lui demandait.

Otabek avait un air inquiet sur son visage qui s'intensifia en voyant qu'il ne comprenait pas.

–Ne dit à personne que je joue de la musique.

Hein? Yuri ne s'y attendait pas à celle là, pourquoi ne devait il le dire à personne? Enfin ce n'est pas comme s'il avait eu l'intention de le crier sur tous les toits de toutes manières, mais c'était étrange. Il jouait super bien il n'avait aucune raison de le cacher.

Mais devant l'air suppliant de son camarade de chambre, Yuri ne préfèra pas insister.

–D'accord, ne t'en fait pas, je le garderai pour moi.

Otabek parut soulager, il le remercia avant de la saluer et de quitter la chambre.

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Pendant toute sa matinée de cours, Yuri ne put s'empêcher de penser à son entraînement de la veille...Non en réalité il pensait à la musique d'Otabek. Maintenant qu'il y repensait, il réalisa qu'il n'avait pratiquement pas répéter les pas de la chorégraphie de Lilia, mais avait dansé librement au rythme de la musique d'Otabek, s'adaptant au ton et à la vitesse des mélodies.

Otabek l'avait il remarqué ? Il avait tellement eu l'air concentré, probablement qu'il n'avait même pas lever les yeux de son clavier une seule fois. Yuri l'avait aussi vu griffonner dans une carnet contenant sûrement des paroles de chansons. Il aurait aimé voir ce qu'il écrivait mais n'avait pas osé demander.

Et sa voix! Même s'il l'avait voulu, Yuri n'aurait pas pu se la sortir de la tête. Elle était tellement envoûtante que même un sourd se serait arrêter pour l'écouter. Otabek avait bien chanté une trentaine de chanson pendant les deux heures qu'ils avaient passées ensemble, enfin dans la même pièce. Et même s'il ne comprenait pas un mot des paroles, il se souvenait de chacune. Elles n'arrêtaient pas de de rejouer dans son esprit l'empêchant de se concentrer sur son cours d'histoire.

–Monsieur Plisetsky !

La voix du professeur le sortit de sa rêverie.

–Pourriez vous arrêter de balancer votre tête et répondre à ma question !

Yuri sentit le rouge lui monter au joues, il n'avait pas remarqué qu'il bougeait sa tête. Il fusilla du regard les autres élèves qui ricanaient avant de demander au professeur de répéter la question qu'il n'avait pas entendu.

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–Mila?

C'était maintenant devenu une habitude, tous les jours après le déjeuner, Mila et Yuri se retrouvaient devant le lycée pour allez à l'Académie ensemble.

Boys can dance tooOù les histoires vivent. Découvrez maintenant