Chapitre 19

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– Qu'est-ce que j'ai fait.

A la seconde ou il avait entendu le claquement de la porte, Yuri avait compris qu'Otabek ne reviendrais pas. Ce n'était pas comme la dernière fois qu'ils s'étaient disputer. C'était bien plus sérieux. Au moins la dernière fois il avait continuer à cohabiter dans la même chambre.

– Pourquoi j'ai dis ça ?

C'était juste sur le coup de l'énervement. Il avait juste voulu qu'il arrête de poser plus de questions. Il avait juste voulu qu'il reste juste assez distant pour ne pas que Diana n'exerce ces menaces.

Il n'avait jamais voulu qu'il s'en aille.

Pire que ça : il l'avait blessé.

La personne à qui il avait fait confiance pour la première fois l'avait trahis.

Enfin du moins Otabek pensait que Yuri l'avait trahi.

Oui parce que il était vrai que ce n'était pas lui qui avait envoyer ce message. Mais ça ne voulait pas dire que ce n'était que de la comédie. Tout ça n'était qu'un malentendu. Il n'avait pas pu s'expliquer.

Otabek pensait qu'il l'avait utilisé.

Il n'imaginait même pas comment il devait se sentir en ce moment. Il savait à quel point il avait été dur pour lui de se confier, de parler ses problème et de le laisser voir le vrai Otabek.

Et maintenant il pensait que Yuri n'avait pas été sincère, que tout ça n'avait été qu'un jeu.

Recroquevillé dans le coin de la pièce, Yuri se sentait ronger par la culpabilité. Il n'avait aucune idée de comment il allait pouvoir arranger les choses, ni même si cela était encore possible. Otabek ne voudrait sûrement plus écouter ses explications, et le pire c'est que Yuri comprendrait si c'était le cas.

Maintenant il réalisait qu'il aurait du tout lui dire. Il réalisait maintenant qu'il l'aurait cru. Parce qu'il lui faisait confiance, bien plus qu'à la peste. Et ils auraient pu trouver ensemble un moyen de s'en débarrasser.

Mais Yuri avait été trop con.

Et maintenant voilà où il en était : seul, dans leur chambre, complètement abattu et faisant de son mieux pour refouler les larmes qui lui brûlaient les yeux.

Il l'avait perdu.

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– Yuri ce n'est pas que ce n'est pas bien, c'était même d'une précision exemplaire...mais je ne pense pas que ce soit la bonne manière de l'interpréter.

Il venait de montrer sa chorégraphie à Lilia et à ces camarades danseurs. Tous avait l'air légèrement dérouté.

– Comment ça ? demanda Yuri d'un air sombre.

– Le rythme, la manière d'on tu exécutais les pas, la puissance que tu y mettais, expliqua-t-elle. L'ensemble dégageait quelque chose qui n'avait pas vraiment rapport...hum...comment dire...

– De la tristesse, la coupa Mila. Ta choré était empli d'une telle souffrance et d'une telle peine que j'ai sentit mon cœur se serré rien qu'en te regardant.

Donc cela sa voyait même dans sa manière de danser. Mais il n'y pouvait rien : même s'il voulait ne plus pensé à ce qu'il s'était passé au moins à l'Académie, il dansait sur la musique qu'Otabek avait composé pour lui.

C'était comme quand il l'avait dansé à Saint-Pétersbourg : il le voyait. Mais cette fois il était de dos. Et sa présence se faisait de plus en plus lointaine à chaque pas. Et chaque note de la musique le lui rappelait.

Boys can dance tooOù les histoires vivent. Découvrez maintenant