Chapitre 14

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Il marchait et marchait, à grand pas et sans destination précise. Yuri ne voyait plus rien, n'entendait rien, les regards surpris des élèves, les appels et les pas d'Otabek qui lui courait après... Il était envahit par la rage.

C'était elle, c'était forcément elle. Impossible qu'il y ait eu une inspection surprise des chambres. Et la seule qui vient dans leur chambre à part eux, la seule qui aurait pu savoir qu'ils gardaient un chat, la seule qui aurait pu les dénoncer, c'était Diana.

Dans sa course folle, Yuri ne se rendit même pas compte qu'il était à présent dehors. Bouillonnant de colère, il ne sentit même pas le froid lui agresser le visage. Ne sachant pas où cette folle habitait, Yuri commença à se diriger vers le bureau du concierge Yakov. Mais il fut coupé dans sa lancée : Otabek avait réussit à le rattraper. Ce dernier se mis devant lui et lui attrapa fermement les épaules.

-Tu vas où comme ça? lui demanda-t-il d'un ton sévère.

-Lâche moi, je vais voir le concierge.

-Et dans ton état tu ne ferais qu'aggraver la situation, et en plus il ne doit pas être dans son bureau à cette heure là.

-Alors dit moi où elle habite ! Je vais la tuer ! s'énerva Yuri

-Qui elle? fit Otabek, confus.

Yuri s'apprêtait à hurler le prénom de Diana, mais il hésita. Otabek n'allais sûrement pas le croire. «Ta cinglée de pote a rapporté au concierge qu'on abritait un chat parce qu'elle ne veux pas que je "me mette en travers de son chemin"». Non il n'allais définitivement pas le croire. Et se disputer avec Otabek était bien là dernière chose qu'il voulait

-Non laisse tomber.

-Ne t'en fais pas, je ferais tout pour que tu ne soit pas sanctionné.

-Sanctio...

Yuri réalisa enfin le vrai problème : il risquait tout les deux de se faire renvoyer de l'internat. Pas d'internat dit pas de logement, qui dit pas de logement dit retour à Saint-Petersbourg, qui dit retour à Saint-Petersbourg dit adieux Bolchoï et l'Opéra de Paris.

Puis la culpabilité le submergea, il n'y avait pas que lui, Otabek allait aussi subir les conséquences de ses bêtises. Il l'avait bien prévenu, mais Yuri ne l'avait pas écouter, et maintenant il l'entraînait avec lui dans ses emmerdes. Il allait sûrement avoir des problèmes avec son père et tous ça par sa faute.

-Beka... je-je suis désolé... j'en assumerai toutes les conséquences, je ferai tout pour que tu n'ais aucun problème... J'aurais dû t'écouter.

Otabek soupira, puis encra son regard dans celui de Yuri.

-Et te laisser abandonné l'Académie de danse, hors de question, je suis autant fautif que toi.

-Mais ...

-Pas de mais, le coupa-t-il.

Son regard était bienveillant... Non tendre... Tendre était le mot juste. Tellement que Yuri se sentit tout de suite plus rassuré.

-Je te promet qu'on récupéreras Potya, mais pour le moment tu vas rentrer parce que tu vas finir par attraper froid.

Yuri hocha la tête et se laissa ramener jusqu'à leur chambre, qui maintenant semblait bien vide sans les ronronements apaisants de Potya.

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-Dit, il est comment ce Yakov? Je l'ai jamais vu à l'internat

Ils étaient à présent tous les deux devant la porte du bureau de Yakov Feltman, comme l'annonçait l'écriteau. Toute la rage que Yuri avait eu la veille était maintenant remplacé par de l'inquiétude.

Boys can dance tooOù les histoires vivent. Découvrez maintenant