Boys can dance too

Chapitre 27

Otabek n'avait pas exagérer quand il avait dit qu'il allait rentrer en miette tous les soirs.

Et heureusement qu'ils partageaient la même chambre, sinon, les seuls moments où ils auraient pu se voir aurait été dans les couloirs du lycée quand ils se croisaient entre deux cours.

Leurs entraînements respectifs leur prenaient tous leur temps, et ils ne pouvaient pas négliger les cours, alors ils passaient la plupart de leur soirée sur leur bureau devant des feuilles d'exercices. Le seul contact qu'ils avaient c'était quand Otabek se penchait au dessus de Yuri pour l'aider à ses devoirs, et encore quand il en avait la force (en général il s'écroulait juste après avoir finis les siens).

Ils auraient pu passer un peu de temps ensemble pendant les weekend, si seulement Otabek n'avait pas match le samedi et qu'il ne passait pas tous son dimanche à réviser, n'ayant pas d'autres moments pour le faire et les examens approchant, il n'avait pas vraiment le choix et Yuri comprenait.

Mais depuis trois semaines qu'il suivait ce rythme effréné, Otabek rentrait toujours de plus en plus fatigué chaque soirs, la plupart du temps Yuri le retrouvait allongé sur le ventre, la tête enfoncé dans le coussin, encore sale car il avait horreur de se doucher dans les vestiaires et qu'il n'avait pas eu la force d'atteindre la salle de bain. C'était Yuri qui le forçait à y aller.

Mais ce jour là, on aurait dit un mort.

Il semblait qu' il était tellement épuiser qu'il avait oublié de se changer, il était étalé sur son lit, encore trempé de sueur dans ses vêtement de sport. Yuri l'appela plusieurs fois, mais il ne répondit pas, il se dit qu'il était peut-être endormis, ça arrivait dés fois, mais quand il s'approcha, Otabek avait les yeux ouverts.

Il était juste complètement amorphe.

Otabek le regardait sans vraiment le voir, il semblait absent.

- Beka ça va ?

Il hocha imperceptiblement la tête, même pas la force de parler ?

- Je vais me doucher, l'informa Yuri.

Otabek le préoccupait, de jour en jour son inquiétude grandissait. N'était-ce pas lui qui lui disait en début d'année de ne pas forcer son corps à faire ce qu'il ne pouvait pas, d'accepter ses limites ? Yuri ne l'avait pas écouté et ils savaient tous les deux comment ça c'était fini. Si il n'écoutait même pas ses propres conseils...Yuri était sur qu'à un moment où à un autre il allait le retrouver évanouis au bas des escaliers. Et l'hôpital, il en avait eu sa dose.

Quinze minutes plus tard en revenant dans la chambre, il fut rassuré de voir qu'Otabek s'était levé, et qu'il arrivait à marcher.

Le brun s'approcha, et s'en dire un mot, cala sa tête sur l'épaule de Yuri, les bras pantelants. A présent ce n'était pas rare que ce soit lui qui initie les gestes d'affection. Il faut dire que le pauvre en avait besoin. Mais ça les aidait à rendre ça de plus en plus normal, et Yuri était sur qu'Otabek faisait ça aussi pour s'assurer qu'il en avait bien le droit, comme si il devait être sur tous les jours qu'il n'avait pas juste rêver ce voyage à Saint Petersbourg. Yuri trouvait ça mignon.

Les cheveux blonds chatouillaient le visage d'Otabek, une odeur floral se dégageait de sa peau, c'était agréable. Il resta une minute silencieux à respirer l'odeur de Yuri qui peinait à soutenir tout le poids qu'il mettait sur lui.

- Beka ?

- Juste une minute.

- Tu te souviens de ce qu'il s'est passé au début d'année, quand je m'entraînais trop ?

- J'y suis habitué moi, se justifia Otabek.

- C'est pas une raison, on dirait que tu vas t'écrouler à tout instant.