ÉPERDUMENT | Tome 2.☆Terminée☆

Chapitre 20 :

Je ne comptais pas lui pardonner, mais comment peut-on détester la seule personne pour laquelle notre cœur bat aussi fort et aussi cahin-caha. Je l'aime à un tel point...

Mansour : - "Je sais que ça n'a pas été facile pour toi, mais ça a été de même pour moi. Je ne supportais plus de te voir aussi triste, et j'avais sans cesse envie de te prendre dans mes bras, te parler, te toucher...

Bintou : - "Tu en es le seul fautif.

Mansour : - "Alors j'en prendrais la totale responsabilité. Je ferais tout pour me faire rattraper et avoir ton pardon.

Bintou : - "Et comment comptes-tu faire cela ? Sans oublier que rien ne risque de justifier les flots de larmes que j'ai dû verser..

Mansour : - "Je chercherais, et je trouverais.

(DANS LA PEAU DE PENDA)

JEUDI :

Bintou et Mansour se sont remis ensemble et ne sont pas quittés d'un poil depuis mardi, ce qui me creuse assez, vu qu'entre El Hadj et moi, c'est exhaustivement le contraire. Nous ne nous sommes pas adressés la parole ni revus depuis samedi. D'ailleurs, aucun d'entre-nous l'a revu depuis, il n'est pas même pas venu congratuler Diodio et Moussa pour leur enfant. Oui, j'ai bien dis « leur », car celui-ci a pris la totale responsabilité du bébé et compte bien l'inscrire dans son livret de famille. La raison ? L'amour, encore une fois.

« Allez... »

Je suis en ce moment devant la maison de El Hadj, hésitante à sonner ou à frapper à sa porte. Je crains de me faire jarter et de m'être déplacée pour rien. Il m'a demandé à ce que je ne me présente plus devant lui, mais je ne peux juste pas supporter le fait de savoir que je risque de le perdre, lui aussi, faute d'une mauvaise conduite et de mon mauvais caractère. Ce matin, je l'ai vu en compagnie d'une autre fille et ça m'a littéralement projeté contre un mur de barbelés. Ça m'a tellement fait mal que je me suis rendue compte des sentiments que je lui porte. Je ne veux en aucun cas qu'il s'en aille avec une autre femme ou qu'il en aime une différente de moi. Je le veux pour moi, et pour moi seule...

« Bon, cette fois, c'est la bonne ! »

Je frappe à la porte une première fois, avant de sonner et de frapper une deuxième fois, pour être sûre qu'il m'ai bien entendu...

..... : - "Oui ?

Penda : - "Oh, bonjour, Madame. Est-ce que El Hadj est là ?

...... : - "Ah, non. Il n'est toujours pas rentré.

Penda : - "Ah...d'accord, merci. Je suis désolée pour le dérangement.

..... : - "Attendez, vous voulez que je lui passe un message de votre part ?

Penda : - "Eh bien...oui, je veux bien. Dites-lui que sa petite amie est très en colère contre lui et que, s'il ne vient pas la retrouver au parc de Hann d'ici ce soir, minuit, elle le quittera pour de bon et brûlera son cadeau avec...

..... : - "D-d'accord. Vous êtes une amie de sa petite-amie ?

Penda : - "Je SUIS, sa petite-amie. Sur ce, au revoir, et merci.

Je tourne alors les talons et me dirige vers le parc de Hann, auquel je compte aller à pied. Marcher ne me fera de mal et me permettra de réfléchir un peu au sujet et à ce que je viens de rétorquer à la mère de El Hadj. Je ne suis pas sa petite-amie, mais il y a toujours cru, alors pourquoi ne pas y croire, moi aussi ?
En fait, Bintou avait raison depuis le début. Je n'ai fais que merder. Je n'ai pas su profiter des opportunités qui m'étaient offertes alors que j'aurais très bien pu ESSAYER d'oublier Djigo et d'aimer El Hadj en retour, mais...c'est tellement difficile d'aimer une personne lorsque le visage d'une autre nous trotte dans la tête et que cette seconde personne est le sosie de la première.
Même si on dit que quand on aime deux personnes, il suffit de choisir la deuxième, puisque si l'on aimait vraiment la première, on ne serait pas tombé amoureux de la deuxième, je n'arrive pas à me décider, ou du moins, je n'y arrivais pas. Désormais, je suis sure et certaine de moi. J'aime El Hadj. Mon amour pour lui n'est pas aussi fort qu'il l'a été pour Djigo, mais je compte bien faire en sorte qu'il le comprenne et me pardonne de l'avoir blessé aussi nuement.