Chapitre 33 :

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Moussa : - "Banjul est à seulement 6h de Dakar, en voiture, et vu que nous allons y habiter, tu peux toujours venir vivre avec nous là-bas, afin de pouvoir voir Mansour plus souvent. Tu n'auras aucune charge à ta portée, et ta mère pourras toujours t'envoyer des Wari, Orange Money ou des Joni-joni pour tes petits plaisirs, ou pour faire tes propres courses, sortir entre amis, et aller visiter Banj-

Bintou : - "Attend, attend, attend. Tu me proposes de venir vivre avec vous ?

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Bintou : - "Non, je suis désolée, je ne peux pas. Mansour a pris sa décision, c'est à moi de prendre la mienne. Et ce n'est pas parce que je folle amoureuse de lui que je vais le suivre partout où il va. J'ai commencé mon année scolaire ici à Dakar, je viens de me retrouver un boulot, et je peux finalement vivre avec ma meilleure, qui a besoin de moi et qui me manquera énormément, elle aussi, si je m'en vais. Et puis, c'est une bonne chose, qu'il soit partit aussi loin. Cela va nous permettre de nous tester et de voir jusqu'où l'on peut aller, l'un sans l'autre.

Diodio : - "Très belle réponse. Je suis tout à fait d'accord avec toi.

Moussa : - "Quand je pense qu'il y a encore 2 ans, tu ne pouvais à peine ouvrir la bouche et faire part de tes pensées et de tes sentiments...Je suis fier de toi, Bintou.

Bintou : - "Merci, Moussa. Et toi aussi, Diodio.

Diodio : - "J'espère que tu seras tout autant heureuse ici, Bintou.

Bintou : - "Toi aussi. J'espère que vous vivrez heureux et comblés à Banjul. 

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Je suis finalement rentrée, et, apparemment, l'atmosphère est toujours aussi lugubre sous ce toit. Penda est toujours cloîtrée dans sa chambre, en train de parler avec Doudou (je l'entends d'ici...), El Hadj ne cesse de sangloter dans le salon, sur la canapé, avec un coussin dans les bras et une musique triste à côté, et Youssou semble très pâle, assis sur une chaise de la cuisine.

Bintou : - "Youssou, ça va aller ?

Youssou : - "Ah, salut.

Bintou : - "Salut.

Youssou : - "Tu es sortie prendre l'air ?

Bintou : - "Non, je suis allé chercher du boulot.

Youssou : - "T'en as trouvé ?

Bintou : - "Ouais.

Youssou : - "Super.

Bintou : - "Ouais, super. Et toi, de ton côté ? Ça va mieux ?

Youssou : - "Pas trop...j'ai l'impression de ne causer que des problèmes et d'être fautif de tous les mépris qu'on porte à mon égard.

Bintou : - "Ce n'est pas ça...il n'est pas question de mépris.

Youssou : - "Alors quoi ?

Bintou : - "Tu es juste jugé trop rapidement. Te connaissant, je sais à quel point tu es adorable et jusqu'où tu peux aller pour venir en aide aux autres.

Youssou : - "Oui, bah, là, je viens de briser toute une relation amoureuse.

Bintou : - "Les mauvaises habitudes nous fait faire des bêtises.

Youssou : - "Et pas que ! La vie ne me réussit pas.

Penda : - "Arrêtes de rabaisser, s'il te plaît. 

Elle nous a tous les deux surpris, tellement son apparition et son entrée étaient silencieuses.

Bintou : - "Ah, bonjour.

Penda : - ''Jour. Où est ma pizza ?

Bintou : - "Je ne sais pas. Tu as dû le manger hier, dans ton sommeil.

ÉPERDUMENT | Tome 2.☆Terminée☆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant