ÉPERDUMENT | Tome 2.☆Terminée☆

Chapitre 51 :

Penda : - "Pariiiiiiis ?!

El Hadj : - "Oui...

Penda : - "Mais...pourquoi ? Il n'y a pas d'autres écoles ici, dans Dakar, le Sénégal ou...je ne sais pas, moi ?!

El Hadj : - "Aucune qui ne soit à un prix convenable et qui me permet à la fois de me rééduquer et de rentrer dans une équipe de football européenne compétente, m'assurant ainsi un avenir sportif reconnu. 

Qu'est-ce que je peux bien lui dire ? Qu'est-ce que je peux bien faire ? Que va-t-il advenir de notre couple ?
C'est désormais à mon tour d'être séparée de mon bien-aimé, après Bintou...Moi qui pensais que je ne perdrais plus jamais un être cher à mon cœur, voilà que le second homme que j'aime s'en va à son tour loin de moi...
Il m'avait pourtant promis de rester à mes côtés pour toujours...de ne jamais me quitter... Alors pourquoi s'en va-t-il ? Pourquoi ?! Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour mériter sa ? Et qu'est-ce que je peux faire pour l'en dissuader...?

El Hadj : - "Penda ?

Penda : - "Ah, oui, pardon...

El Hadj : - "Pardon pour quoi ?

Penda : - "Je... Je ne sais pas...

El Hadj : - "Ecoute... Je sais que c'est difficile à accepter et que ma décision peut sembler égoïste mais...

Penda : - "Egoïste ? EGOISTE ?! C'est bien plus que ça ! Tu n'as même pas pensé à m'en parler ! Tu as décrété de tes choix de ton côté, en me laissant visiblement à l'écart, et tu penses que je vais l'accepter ?! Et, en outre, tu ne comptais même pas m'en parler de suite ! Tu attendais surement le dernier jour, pour ne pas me voir à tes pieds, cherchant âprement à te stopper dans ton élan et à te faire changer d'idées ! C'est-ce que tu voulais, n'est-ce pas ?! C'est ça ce que...nnnhg...ce que...bwaaaaah !!! 

Ces deux dernières années, je crois que j'ai plus versé de larmes que prodigué de sourires, alors, à force, celles-ci paraissent telles que des larmes de crocodiles : inexistantes. Mais, même inexistantes, elles continuent de me brûler les yeux et la peau au plus profond d'eux-mêmes...et ça, ce ne sont plus des larmes de crocodiles...ce sont les larmes de la mort.

(NARRATION)

Bintou : - "GRAAAAAND-PÈRE !!!

Le Médecin : - "Reculez-vous, mademoiselle !

Bintou : - "Laissez-moi l'approcher ! Je veux le voir ! Graaaaand-père !!!

Awa : - "Bintou, recule-toi, ma chérie ! Laisse les médecins faire !!!

Bintou : - "Nooon !! Grand-père ne bouge plus...il ne respire plus...GRAND-PÈRE !!

Awa : - "Bint....nngh...arrê.. 

Il est temps.

Bintou : - "GRAAAAND-PÈRE !! Qu'est-ce que vous lui faites ??! 

Les yeux clos, le corps froid et rigide, et le souffle vide...il repose sur son lit, inconscient, tel un homme épuisé, attendant éternellement que son dernier poult l'emporte rapidement et délicatement dans l'au-delà, tel un macchabée.

Bintou : - "Qu'est-ce que vous notez, là ?! Hé, répondez-moi ! Qu'est-ce que vous allez lui faire ??!

Awa : - "Bintou...bébé...

Bintou : - "Maman...qu'est-ce...ne me dis pas que...non...Sama Mameeee !! Mame, mame, mame, mameeeeee !!!! (Grand-père)

Le Médecin : - "Heure du décès : 19h26. Je suis désolé...

Bintou : - "Nooon !! Noooon !!!!! Non, non, non, non, non, n-...nnngh... 

La force lui manquant subitement aux jambes, la jeune adulte s'écroule sèchement à terre, avant de voir le corps de sa mère se joindre à elle, avachi de pied en cap.