ÉPERDUMENT | Tome 2.☆Terminée☆

Chapitre 42 :

(DANS LA PEAU DE MANSOUR)

Elle ne m'adresse plus la parole...Putain de merde ! Qu'est-ce que j'ai encore fais pour me retrouver dans un tel merdier ! Je ne sais pas moi, c'est pas comme si je la trompais ! Bon, d'accord, j'ai peut-être fais une petite bêtise, mais ça ne veut pas dire que je ne l'aime plus ou que j'espère en finir au plus vite avec elle. Je l'aime, moi, Bintou. Je l'aime vraiment, car c'est la pr- Ah, zut, mon téléphone.

Mansour : - "Oui ?

Maty : - "Salut, mon chou !

Mansour : - "Hey ! Ça va ?

Maty : - "Oui et toi ? Tu me manques ! C'est quand que tu reviens ?

Mansour : - "Dans deux-trois jours. J'ai eu quelques complications ici qui font que je vais devoir rester ici plus longtemps..

Maty : - "Hm, je vois. J'ai vu ton message, comment va ton ami ?

Mansour : - "Bah, on n'a pas de nouvelles de lui...il est apparemment...mort.

Maty : - "Aïe, dur ! J'espère pas, hein, parce que sinon tu vas devoir rester là-bas encore plus longtemps et je vais me sentir toute seule, ici...

Mansour : - "Haha, ne t'inquiètes pas ! Oh, attend, j'ai un double appel. C'est Momo.

Maty : - "Ah, ouais, je l'ai prévenu.

Mansour : - "Ok, attend deux minutes. 

Qu'est-ce qu'il me veut lui aussi ?!

Mansour : - "Ouais ?

Momo : - "Hé, mec, comment ça se fait que tu sois à l'hosto ?!

Mansour : - "C'est pas moi qui suis aux urgences, mec, c'est mon pote !

Momo : - "Ah, ouais, putain, je me suis inquiété comme un fou !

Mansour : - "Tu t'es fais avoir par le téléphone arabe de Maty.

Momo : - "Ouais, grave !! Et je lui parlé tout à l'heure, et apparemment, tu lui manques troooop !!

Mansour : - "Qu'est-ce que tu veux que j'y fasses ? Je serais de retour d'ici vendredi inchaAllah.

Momo : - "Ok, ça marche !

Mansour : - "Je te laisse, je dois la rappeler.

Momo : - "Qui ça ?

Mansour : - "Bah, Maty !"

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(DANS LA PEAU DE BINTOU)

Bintou & Penda : - "Quoi ?!

Le Médecin : - "Vous m'avez bien entendu, votre ami ne pourra plus remarcher, ou du moins, pas avant deux-trois ans, et avec l'aide de quelques rééducations. 

El Hadj est en vie, Dieu soit loué. Mais, d'après les médecins, le choc qu'il a reçu au niveau de la colonne vertébrale a atteint la moelle épinière et le cerveau, ce qui veut dire qu'il ne pourra plus marcher...

Bintou : - "C'est une bonne chose, alors...

Penda : - "Quoi ?!!

Bintou : - "Bah, écoute, je préfère ça à sa mort ! Au moins, il a survécu à un grave accident, et il s'en sort avec des jambes paralysées ! Il aurait pu y rester !

Le Médecin : - "Votre amie a raison, Mademoiselle Tall. Nous avons eu beaucoup de mal à le garder en vie. Qu'il soit encore vivant, ça détient d'un miracle.

Penda : - "Ah, oui, c'est vrai...et je peux le voir ?

Le Médecin : - "Si vous voulez. Il est encore endormi, mais vous le trouverez dans la chambre 407. C'est dans l'aile C, au 4ème étage.

Penda : - "D'accord, merci beaucoup. 

Le Médecin : - "Reposez-vous aussi. Vous avez encore des examens demain.

Penda : - "Oui, je sais, merci. 

Sur ce, le médecin sors de la chambre de Penda, et nous laisse finalement seules. A peine la porte fermée qu'elle recommence à sangloter. La voyant ainsi, dans un tel état, blessée physiquement et moralement, je ne peux m'empêcher de me « joindre » à elle, et je finis par m'écrouler dans ses bras, chose qu'elle se devait normalement de faire à ma place.

Penda : - "Bintou...je ne supporte plus cette vie...tout ce qui m'arrive n'est que malheur et tragédie...je ne...nnhg !! 

J'aimerais tellement l'aider dans une telle situation, et tenter de la réconforter en lui disant que tout va bien, que la vie est belle, et qu'elle sera heureuse dans le futur, mais je ne sais rien de cela, et je ne crois plus en rien.
El Hadj est paralysé et les chances pour lui de remarcher sont minimes, et personne ne peut rien y faire. Entre les différents traitements et les rééducations qu'il devra subir, on ne peut qu'espérer...
D'ailleurs, en pensant à moi, j'espère aussi que les choses vont s'arranger avec Mansour. Je le trouve vraiment mystérieux depuis la veille de Noël, et plus tôt dans la journée, il n'a pas tenu à m'en dire plus sur la soi-disant Maty. Oui, je lui fais confiance, mais non, je ne crois pas à son histoire de binôme de TD. Et puis, je n'ai jamais vu Mansour aussi « ami » avec une fille autre que moi. Déjà qu'il s'entend difficilement avec Penda, à qui il a tout de même offert un chat pour lui remonter le moral, et mes autres amies, je ne le vois pas du tout échanger des messages avec d'autres filles. En outre, c'est quelqu'un de tellement difficile à comprendre que je ne sais même pas comment il a réussit à être aimé par une autre personne, et encore moins de la gente féminine...
Je ne dis pas qu'il est laid et désagréable, c'est juste que...que c'est Mansour un point c'est tout.

(DANS LA PEAU DE PENDA)

J'ai toujours aimé marcher dans les bois au Parc de Hann et profiter de la magnifique vu qui nous est occasionnellement offerte. Des arbres aux formes biscornues, des plantes incroyables, et une verdure éclatante, un lac, de quoi illuminer ta journée. Tu pénètres lentement dans cette forêt triste et remplie de magie, et tu en sors enchantée et le sourire aux lèvres, mais tout aussi lentement, pour en profiter le plus longtemps possible. Parfois, tu peux y rencontrer des animaux, comme des petits reptiles tout mignons, des chevaux aux pelage roux flamboyant, des écureuils aux joues remplies de glands, et avec un peu de chance, des moutons en pleine conversation télépathique avec le feuillage, aux côtés de ses adorables lions en cage. Parfois aussi, tu peux y rencontrer des personnes intéressantes, se baladant ou se dévouant physiquement à pied, à vélo, ou même à cheval, tout aussi passionnées que toi de la nature.
Mais, ce parc ne paraît pas toujours aussi ravissant et accueillant. Non, il suffit de s'y trouver au mauvais moment pour se retrouver dans le plus lugubre des endroits, un lieu infesté de plantes venimeuses, capables de te tuer au moindre frôlement, des insectes féroces, comme les araignées, qui n'hésitent pas à charger dans ta direction à ta vue, et d'individus pernicieux prêts à t'ôter la vie au moindre mouvement, comme les violeurs, les pédophiles, et les meurtriers psychopathes.
Eh bien moi, en ce moment, je suis dans un coin du parc de Hann sinistre, remplie de corbeaux et de serpents aux défenses démesurées, et entourée de monstrueuses plantes attendant le bon moment pour m'attraper et me léser, tout en m'enfonçant leurs épines dans les bras, les jambes et tout le reste du corps, et spécialement le cœur, avant de me jeter au milieu d'un gang de violeurs sanguinaires décidés à me planter leurs tridents dans les organes et à m'étouffer de douleur.
Ce n'est peut-être que mon imagination, mais c'est-ce que je ressens vraiment.
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