St. Kendall River

Chapter 2 • Conveted

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Kendall

J'en avais enfin fini avec les cours et je me dirigeais à présent vers mon chauffeur debout face à la portière de ma voiture de luxe. Il m'ouvrit gracieusement la portière en m'invitant à m'installer sur le siège arrière alors que je le remerciais. Je laissai ma tête mollement retomber en arrière tant j'étais excédée de cette journée banalement épuisante.

En une vingtaine de minutes nous étions arrivés face à la maison familiale, une grande villa installée en bord de mer, séparée par une simple colline à la pelouse parfaitement taillée. Mes parents étaient extrêmement riches, ce qui me permettait de vivre une vie de luxe sans problème. Les personnes autour de moi me voyaient comme une déesse vivante sur terre afin d'apporter le bien et la sainteté dans ce monde d'où mon surnom : Saint Kendall River.

Au début je trouvais ça stupide, puis au fil du temps, j'ai commencé à apprécier. J'aimais être bien perçue, une personne respectée de tous. Une personne de confiance.

Quand le portail de la maison s'ouvris, je saluai furtivement les hommes de sécurités avant d'entrer dans la maison, accueillie par les lustres qui illuminaient déjà l'entrée décorée avec beaucoup de modernité.

Lorsque j'entendis du bruit un peu plus loin, je ne mis pas une éternité à comprendre que ces sons provenaient du salon. Du haut de mes talons, j'apercevais depuis l'entrée les rires de ma sœur et de ses amis. Sahar n'était qu'une gamine prétentieuse qui attendait seulement la destruction de ma popularité et ma mort.

Contrairement à moi, c'était une petite blonde aux yeux noisettes âgée de seulement quinze ans. Son seul but dans la vie était de martyrisé les personnes démunies, avoir un petit ami plus vieux qu'elle et une manucure parfaite, ainsi que dépenser tout l'argent des parents dans des causes encore plus pathétique qu'elle. Je ne lui en voulais pas, elle avait les moyens face à elle. J'avançais dans l'escalier en ignorant totalement les salutations des amies de ma sœur assises à ses côtés, qui devaient certainement me parler depuis une bonne dizaine de minutes.

-  Ne calculez pas cette sorcière invétéré, qu'une pauvre vierge effarouchée. Cracha ma sœur en passant sa chevelure blonde derrière ses épaules.

Ses amis à ses côtés se mirent à rire un instant avant qu'une autre intervienne, un peu plus d'admiration dans la voix.

-  Elle est bonne et elle le sait. Je pense que c'est le secret de sa confiance en soi.  L'entendis -je dire.

Je n'avais même pas besoin d'être à côté d'eux pour tout entendre tellement que la maison était grande. Les échos retentissaient de partout. Je souriais malgré moi, amusée d'eux. Je continuais quand même à les écouter.

-  Ouais, elle et ses foutues voeux de chasteté et d'abstinence. Pour quoi faire ?

Encore un autre sujet brûlant à mon sujet parmi des milliers. Faisant bonne figure lors d'une œuvre caritative, le peuple avec lequel je m'étais retrouvée m'avait carrément trimballer dans une église pour une prière pour la nouvelle année pendant que tous mes amies étaient en boîte de nuit. Dans je ne sais quels circonstances, on m'avait fait jurer plusieurs choses que je n'avais pas assumer par la suite. Mais ce qui était arrivée était arrivée et je ne pouvais rien y faire. J'avais déjà promis bien trop de choses au monde entier.