La Descendance Jedusor

VOLS DE MORTS

FLASHBACK

Il était dans les environs de 23h, mon père venait de me sortir discrètement de mon lit.

-Papa... Qu'est ce que tu fais? murmurai-je en me frottant les yeux, n'arrivant pas complètement à me réveiller.

-Fiston, il faut que tu m'aides, tu veux que papa soit toujours à tes côtés quoiqu'il arrive?

J'hochais la tête de bas en haut en signe de réponse.

-Bien alors il va falloir que tu m'écoutes, je vais te prendre un peu de sang, te faire une petite entaille à la main, et moi je ferais de même, d'accord?

Mes yeux s'entrouvrirent, remplis de panique: -Non, Nooooon, je veux pas, ça va faire mal

-Non ne t'inquiètes pas, mais tu n'es pas une chochotte pas vrai, tu es le digne fils de ton père?

-Oui, papa....

Mon père avait changé depuis un an,  sa peur de mourir l'avait rendu ainsi. En effet, mon père était malade, il était atteint d'une maladie incurable, les médicomages lui avaient donné un an à vivre tout au plus. Pour la première fois de sa vie, il a eu peur, peur de nous quitter, il a alors entrepris des recherches dans tous les livres de magie blanche pour trouver un remède. Mais ne trouvant aucune réponse, il commença alors à se plonger corps et âme dans les pratiques de la magie noire. Il s'entoura de mages noirs et endoctrina ses plus proches amis, Bellatrix et Rodolphe, à en faire autant. Il y découvrit de nombreuses perspectives et vit la puissance de cette dernière. Il décida alors de s'y impliquer pleinement. Ma mère était contre tout cela, et les disputes se multipliaient ces dernières semaines. Heureusement leur amour triomphait à chaque fois, et quand mon père partait trop loin, ma mère réussissait à le raisonner, mais ce soir tout fut chamboulé...

Tandis que mon père finissait les dernières paroles du sortilège, ma mère entra en trombe dans ma chambre découvrant avec horreur la scène qui se déroulait sous ses yeux. Un spectre vert foncé en forme de serpent sortait du cœur de mon père pour se diriger de plein fouet dans le mien, me propulsant à plusieurs mètres au sol.

-Tommy.....tOMMY DIS MOI PAS QU............... s'écria affolée ma mère.

-Chérie écoute c'est juste en dernier reco.....

-Non, non, non je n'y crois pas tu n'as pas pu....Le simple fait de le penser, tu n'aurais pas pu, non, non dis moi? questionna ma mère, sa voix remplit de panique et de haine

-C'est le temps de trouver autre chose, mon amour, on s'en sortira tous ensemble ou tous les deux, parce que c'est ce qu'on veut être, tous les deux quoiqu'il arrive, l'amour que je te porte est bien plus fort que celui que je pourrais lui porter, il n'en est pas autant pour toi?

Ma mère resta sans voix, bouche bée, horrifiée par les paroles qu'elle venait d'entendre, tandis que je me relevais tout doucement suite au sortilège infligé par mon père.

-Poussin, va prendre tes affaires, on s'en va! S'écria ma mère,  se remettant à peine des paroles de mon père.

-Non mais qu'est ce que??

-Je n'en reviens pas, toutes ces heures à fréquenter ces mages noirs, tout cela t'as changé Tom, tu en viens même à ne plus aimer ton propre fils, que tu voudrais sacrifier pour ta propre survie, mais qu'est ce qui s'est passé dans ton crâne, l'amour de tes propres enfants devrait passer au-dessus de tout. Où est l'homme que j'aimais? Qui me dit que tu ne me sacrifieras pas à mon tour si ta vie est encore en danger.

-Non, pour toi je donnerais tout...

-Et pas pour ton fils, ton propre fils??? Que tu as éduqué, élevé et peut être aimé pendant un temps?

-Je l'aime toujours, crois moi, mon cœur, mais l'amour peut aussi être une faiblesse pour sa propre personne, je l'ai appris dans les livres, il faut parfois s'en priver pour devenir plus fort et VIVRE.

-Laisse moi deviner c'est Grindelwald qui l'a écrit?

-Je sais ce que tu penses de tout ça...MAIS.... laisse moi une chance de vivre

-Au détriment de notre fils? JAMAIS....

Ma mère m'empoigna le bras et sortit de la chambre en bousculant mon père.

-Maman, où on va, j'ai mal au ventre, je suis fatiguée maman...

-Oui, mon poussin, t'inquiètes pas ça va aller, souffla ma mère dans un murmure tandis que des larmes coulaient à flot sur son beau et jeune visage.

Nous marchions d'un pas rapide dans notre terrain, et à peine après avoir franchi le seuil de la porte, que mon père nous rattrapa et saisit le bras de ma mère.

-Tu ne crois pas que je vais vous laisser partir, s'exclama mon père fou de rage.

Je n'avais encore jamais vu autant de colère émanaient de ses grands yeux verts.

-Lâche moi Tom, tu me fais mal...

-Ne fais pas ça, ne me quitte pas, je te l'ORDONNE.

-Tom, je crois que tu ne réalises pas.

-Réaliser quoi?

-Que jamais plus je ne pourrais t'aimer.... Après  ce que tu as fait ce soir, le simple fait de te regarder me dégoûte. Je ne veux plus jamais te voir. Il n'y aura plus qu'autour de toi, que des VOLS DE MORTS qui planeront au-dessus de ta tête, ton âme est perdu après ce que tu viens de faire. Tu es un mage noir, félicitations toi qui ne voulait pas de la mort, ton existence ne fera que tourner autour dorénavant. Tu es devenu minable, encore plus qu'un être sans pouvoir magique.

Elle ne le savait pas  à cet instant, mais ce fut les dernières paroles que prononça ma mère, et ces paroles resteront à jamais gravées dans la mémoire de mon père.

Mon père vira au rouge et saisit par les épaules ma mère, avec une violence extrême.

J'étais totalement paniqué et en pleurs à la vue de la scène.

-Papa, papa, arrête, tu fais mal à maman, PAPAPA!!

Et à cet instant, ma mère se débattit pour échapper à l'emprise de mon père, mais trébucha sur un caillou et tomba en arrière, sa tête heurta alors la pioche qui se trouvait au mauvais endroit... Ma mère perdit la vie sur le coup. 

J'étais tétanisée par ce que je venais de voir, horrifié par la vue de ma mère sans vie en sang. Je ne bougeais plus et m'écroula à même le sol, mes jambes ne tenant plus debout. Un torrent de larmes dévalait mon visage sans même que je m'en rende compte.

Mon père restait figé à la vue de ce qu'il venait de faire, une larme, la seule que j'ai vu de toute sa vie, tomba de son coin de l'œil, il partit sans même me regarder en direction de notre maison. Des cris, devrais-je dire des hurlements et des bruits de verre et de meubles qui tombent s'échappèrent de la maison. 

C'était à partir de cette soirée que tout avait changé...

FIN FLASHBACK