J'étais totalement pétrifiée par toute la scène qui se déroulait sous mes yeux. Matt était à terre agonisant, il fallait que j'agisse et vite. Mon premier geste fut donc de me jeter à ses côtés et de faire un point de compression autour du couteau enfoncé dans sa poitrine évitant ainsi le sang de s'écouler.
Matt souffrait atrocement, des perles de sueur s'écoulaient le long de son visage, il voulait parler mais n'y arrivait pas. Il ne cessait de bouger aggravant son cas.
-Arrête de bouger Matt, je t'en supplie arrête, il faut que tu te calmes, lui dis-je ma voix remplit d'angoisse et de tristesse.
Il me fallait de l'aide, la magie ne serait en rien efficace, il s'agissait en effet d'une blessure humaine et non d'un sortilège quelconque, il fallait que je l'emmène à l'hôpital car mes connaissances en secourisme s'arrêtaient au point de compression. Je décida alors d'appeler à l'aide mes parents, qui arrivèrent en courant vers ma chambre.
-Oh mon dieu, chérie que s'est il passé? s'écria ma mère affolée
-Je ne sais pas maman, il faut appeler les secours au plus vite, il est en train de perdre connaissance, dépêche toi, je t'en supplie.
-Bien sûr, je m'en charge, s'exclama ma mère saisissant avec une rapidité extrême son téléphone portable.
Je regardais la blessure de Matt et mon regard se dirigea vers mes mains qui étaient recouvertes de son sang, mon père s'agenouilla alors à mes côtés.
-Je prends le relais Mione, essaie de le maintenir éveiller.
Mon père était d'un calme exemplaire, il avait raison il fallait que je rassure Matt.
Je m'approchais alors plus près de son visage et saisis sa main recouverte de sang.
-Matt... Ca va aller, ne t'inquiètes pas les secours arrivent, il faut juste que tu restes éveillé, il faut que tu restes avec moi, je t'en supplie Matt, tu le dois.
Sa main resserra la mienne, il tourna son magnifique regard vert dans ma direction:
-Mioo...oonnee, réussit il à prononcer, ça a commencé, j'ai rien pu faire, ils.... SONT TROP NOMBREUX... beaucoup plus que la première fois Mione...
Il poussa alors à cet instant un cri de douleur atroce, ses paupières voulaient se fermer comme pour échapper à l'immense torture qu'il supportait, du sang s'échappait de sa bouche quand il toussa, la situation devenait critique.
Mon père, comme s'il avait remarqué ma panique, se tourna vers moi et me dit :
-Ils vont arriver Mione, ne t'en fais pas ca va aller.
Puis Matt voulut reprendre la parole
-j...mionn... mion...
-Matt garde des forces, évite de parler, lui dis je caressant son visage pour l'apaiser. Mais il insistait, il voulait me dire quelque chose...
-Juste promets moi.... mionne, promets moi de me tuer et me brûler avant que tout cela ne recommence
-Je peux pas, Matt, je peux pas....
Ce qu'il me demandait était inconcevable.
-Mionne, tu n'as pas le choix, mieux vaut ça que son retour, mieux vaut ma mort que d'autres milliers de morts, fais en sorte que mon sang ne serve plus.... Promets le moi Mionne... Je veux que ce soit toi, Mionne je t'aime, je t'aime depuis des années, je t'a....
Et sans qu'il puisse finir sa phrase, ses yeux tournèrent dans le vide, son corps commençait à convulser, son pouls ralentissait....
Il venait de me dire qu'il m'aimait, et je n'avais eu le temps de lui répondre que moi aussi je l'aimais, je l'aimais comme je n'avais jamais aimé personne sur cette terre. C'était un sentiment si fort, si pure, si puissant, rien d'autre n'avait d'importance que sa personne, je pensais à lui, je rêvais de lui, je ne voulais que lui tout le temps à mes côtés. Mais à cet instant, notre avenir était compromis, sa vie était en danger. J'aurais pourtant tellement aimé que notre premier je t'aime ait eu lieu après avoir été mangé dans un restaurant au bord d'une plage, avec comme seul bruit de fond les vagues qui s'écrasent sur les roches. Je l'avais imaginé, je l'avais rêvé, nous deux dansant sur le sable chaud.... Mais tous ces rêves s'évanouissaient avec ce qui était en train de se passer maintenant.
-Mione, Mione..... S'écria mon père, me sortant de mes pensées.
J'étais sous le choc, je ne savais que faire, je n'avais pourtant pas lâché la main de Matt même après ses convulsions, comme si je m'accrochais à lui, comme si je ne voulais pas qu'il me laisse là toute seule, démunie, ne savant quoi faire.
-Mione, s'écria plus fort mon père.
Je détournais mon regard du vide pour le diriger vers mon père.
-Qu'est-ce?
Mon père venait de retirer le couteau planté dans la poitrine de Matt, le sang s'écoulait de plus en plus vite.
-Nous n'avons plus le temps Mione, appuie sur la plaie et empêche le sang de s'écouler, je vais démarrer la voiture, on l'emmène, on ira plus vite...
Tout se passa ensuite très vite, mon père transportant Matt à la voiture, moi compressant toujours sa plaie durant tout le trajet, notre arrivée aux urgences, la prise en charge de Matt par plusieurs médecins et cette phrase.... Cette phrase que personne au monde ne souhaite entendre, cette phrase qui fait si peur, cette phrase qui annonce le début de la fin
"Nous n'avons plus de pouls..."
Le monde semblait s'écrouler sous mes pieds, je regardais les médecins, pris dans l'urgence de la situation, courir en salle d'opération et s'éloigner hors de ma vue, la vie de leur patient était en danger, il devait agir au plus vite.
Je sentis une main se poser sur mon épaule mais n'y prêta pas attention, mes yeux étaient embués, et mon visage tout humide. Je n'avais cessé de pleurer depuis son je t'aime, et mon chagrin s'intensifiait à cet instant précis. Je m'écroulai au sol, continuant à pleurer adossé au mur du couloir.
Des bras m'entourèrent alors pour me réconforter, je sentais deux personnes à mes côtés de part et d'autre qui essayait de soulager ma peine, mes parents pensais-je. Sans même les regarder, je resserrais leur étreinte, je venais de récupérer mes parents que j'aime plus que tout, mais au même moment je venais aussi peut être de perdre l'amour de ma vie car je savais que jamais plus je ne pourrais aimer une personne comme lui je l'aime....
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La Descendance Jedusor
FanfictionMacgonagall avait terminé son discours pour la rentrée de cette nouvelle année, enfin c'est ce que tout le monde croyait, car oui le plus important arrivait maintenant... "Jeunes gens je vous prie encore de garder le silence et d'écouter très attent...