Contrat avec un prince

Chapitre 2

Quand je me réveille, je m'habille avec un legging noir de sport et un chandail à manche longue un peu plus chaud. Je sors de ma chambre, mais je réalise que je ne sais pas où aller.
Je me déplace au pif. Je retrouve facilement dans un couloir ayant plusieurs portes sur les côtés. Je m'apprête à rebrousser chemin quand un homme qui m'est familier sort d'une de ces pièces.
Ses yeux me scrutent de la tête aux pieds. Il s'approche dangereusement de moi. Pétrifiée, je n'ose pas reculer ni courir comme un folle.
L'homme n'est qu'à quelques centimètres de moi. Son regard de feu me brûle la peau.

-Je peux savoir ton nom ma jolie?
-En quel honneur? je le défie.
-Eh bien.. Je suis en position de pouvoir donc...
-Je vois. Vous utilisez votre statut pour exercer une pression à ce que je vous dit mon identité. Très ingénieux votre Altesse.

Je croise les bras. Il pense m'en passer une vite. Quel crétin!

-Appelle-moi Silvio. Et cesse ce vouvoiement. Ça me vieillit!

Il se colle à moi comme une pieuvre à sa proie. J'appelle de l'aide en silence et prie pour qu'un domestique vienne me sortir de là.

-Appartiens-tu à quelqu'un? me demande Silvio.
-Quoi?
-Je vais être plus clair; es-tu la propriété de mon frère?
-Je...
-Oui. Tout à fait, répond une voix qui me réconforte.

Ce que j'espérais est enfin arrivé. Quelqu'un m'a sauvé de cette étrange situation. Éloys me prend par les épaules et me tire contre son torse. Mon dos est maintenant collé contre le torse de l'autre prince.

-Toute mes excuses, frangin, d'avoir essayé de te la prendre. Vois-tu, elle est très alléchante, répond Silvio en passant sa langue sur sa lèvre inférieure.

Un désagréable frisson me parcoure le long dos pour finir sa course au bout de mes doigts. Éloys resserre ses mains sur mes pauvres épaules.

-Je vais prendre ça comme un compliment. N'oublie pas, elle est dans mon harem, le prévient le cadet en me pointant.

Son grand frère hausse les épaules, puis ajoute:

-Compris. Cependant, elle m'intéresse grandement. Et si on lui demande de choisir?
-Jamais! Elle est à moi. Point barre, rétoque Éloys.

Silvio tourne les talons et lance:

-J'en ai pas fini avec elle.

Mes jambes ne me retiennent presque plus. Qu'est-ce qui c'est passé?
Dans la cuisine, je reste paralysée. Je ne pensais pas le prince Silvio de la sorte. Après être témoin de ça, je vais tout faire pour qu'Éloys soit roi. Parlant de lui, je le regarde cuisiner une omelette bacon et fromage.

-C'était..
-Mon frère, me coupe-t-il.
-Il est...
-Pervers? Arrogant? Égocentrique?
-Effrayant, j'avoue.

Il transvide l'omelette dans une assiette et vient me la porter avec une fourchette.

-Ce n'est pas le travail des centaines de domestique? dis-je pour le faire réagir.

Il me répond en soupirant. Je prend une première bouchée, mais son regard lourd me fixe.

-Pas mauvais.

L'ombre d'un sourire s'affiche, puis disparait. J'aimerais revoir ce fabuleux sourire qui illuminait son visage quand il avait serrer Artania dans ses bras.