Chapitre 10

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Je me brosse les cheveux dans ma chambre. Une boule de stresse envahit mon ventre. Je tape du pied si vite. Silvio m'a dit dans 24 heures. Donc, il ne tardera pas à...

Toc, toc, toc...

Mon stresse monte d'un cran. Fébrile, j'ouvre la porte. Le prince aîné apparait dans mon champ de vision. Un sourire de psychopathe illumine son regard malicieux.

-Alors? demande-t-il.
-Ma réponse demeure la même.

Il hausse les sourcils.

-Malgré le compromis?
-Malgré ton chantage. Je ne change pas d'idée.

Mon ton est si autoritaire. J'ai l'air d'être forte et savoir ce que je fais. En réalité, je panique. Tous mes sens sont alertes.

-Bien, dit-il sèchement avant de partir comme une tornade.

Je referme ma porte et soupire. Je me laisse tomber sur mon lit. Bon sang!

Le lendemain, je me réveille paisiblement. Ce n'est que lorsque je remarque l'heure que je me réveille complètement. 9h20? C'est pas vrai!
Un poids immense a quitté mes épaules hier.

Je m'habille en vitesse, attache mes cheveux et cours jusqu'à la cuisine. Arrivée à destination, je vois le cuisinier en chef.

-Luis! je l'interpelle.

Luis est d'origine espagnol. C'est un sacré bel homme. Grand, bronzé, cheveux foncés et un accent prononcé. J'ai fait sa rencontre au début de mon arrivée. Il est vraiment sympa. En plus, il fait bien à manger.

-Gabby! Ma belle Gabby! Comment puis-je t'aider?
-T'aurais pas un truc à manger vite fait?

Je prie pour que la réponse soit positive.

-J'aurais bien aimé te nourrir ma chérie.. Mais, il m'en est interdit.

Je le dévisage quelque instant.

-Je t'explique; son Altesse m'a ordonné de ne pas te faire à déjeuner. Il t'emmène à quelque part de spécial.

Je fronce mes sourcils et clignent plusieurs fois des yeux. OK?
À cet instant, Éloys entre.

-Gabby! Tu es prête? C'est un record!

Devant sa phrase sarcastique, je me tourne vers lui avec un air menaçant.

-T'es mieux de m'emmener à une place super bonne, car je crève de faim.

Il lève ses sourcils. Une sourire espiègle se dessine sur ses lèvres.

-Hmm.. Je comptais bien ne pas te laisser mourir de famine, alors..
-Bien! On part?

Je salue Luis et pars avec le prince. Sur le chemin, je lui pose tout plein de question:
-Pourquoi ne pas déjeuner au château? Où m'emmène-tu? Qu'est-ce que l'on va faire?
-Respire! Respire! Je vais t'expliquer, mais garde ta salive. Je ne vais pas tout te dévoiler de si tôt! Laissons le suspens.
-Je déteste le suspens, dis-je en boudant.
-C'est dommage. Moi qui voulait aller voir un film d'horreur avec toi.

Je le regarde. Un film d'horreur?

-Tu me niaises?
-Non, madame!

Ma bouche s'ouvre. J'adore les films d'horreurs!

-Je veux y aller! je me plains.
-Je croyais que tu déteste le suspens? me répond-t-il.
-Tu me retourne mes propres paroles en pleine figure. Bravo. Belle psychologie.
-Merci.

Nous arrivons à son fameux restaurant. "Apópse Vasanistíria".

-Apópse Vasanistíria, dit faiblement Éloys avec une accent grec terriblement sexy.

Je déglutis silencieusement. Vais-je pouvoir tenir tout le souper? Sachant qu'il est un homme plein de mystère, de charme, de sensualité.. Tout en ayant un côté protecteur, jaloux et doux. Ça serait pas étonnant si je flanche au début du déjeuner.

Nous nous asseyons à une table qui nous laisse voir la plage ainsi que la mer turquoise. Je regarde ce paysage avec admiration. La voix d'Éloys me ramène sur Terre:

-Tu veux que je te dise ce qu'on va faire aujourd'hui?

Mes yeux se tournent vers lui.

-Évidemment! Depuis le temps que je te le demande!

Un petit sourire se dessine sur ses lèvres minces.

-Pour commencer, on va faire une petite visite dans l'église. Celle qui est au coeur de la ville. Ensuite, on va aller faire un tour de bateau pour observer les baleines et leurs chants. Après, nous irons au cinéma. Pour finir, je vais te montrer une partie de mon enfance bien cachée.

Je cligne des yeux quelques secondes. Ma curiosité prend le dessus. Qu'est-ce que la partie de son enfance? Pourquoi laisse-t-il toujours autant de suspense?
Le déjeuner se passe dans le silence. Je mange mes crêpes si vite tellement que j'avais faim. Le petit rire moqueur du prince me force à lever les yeux vers lui.

-Quoi? Qu'est-ce qui te fait rire?
-Mon frère est venu hier soir.

Je déglutis.

-Il m'a dit ce que tu m'avais dit plus tôt. Je fais mine d'être contrarié. Mais, à voir son regard qu'il m'a jeté, il ne va pas..., poursuivait Éloys avant d'être coupé par des voix stridentes.

Des flashs d'appareil photo me fait plisser des yeux et les voix crient le prénom du prince. Je me retourne et remarque quatre journalistes.
-Votre Altesse! Votre Altesse! Qui est cette jeune femme? Êtes-vous en couple? Un mariage prochain? Votre Altesse, regardez ici! s'exclame l'un des paparazzi.
-Connait-elle tout vos secrets? Était-ce un déjeuner en amoureux? Allez-vous vous marier? demande une femme dans le groupe.
-Est-elle enceinte? A-t-elle vu vos tatouages? dit un autre homme journaliste.

Éloys se lève lentement.

-Je ne répondrai à aucune de vos questions. Le sujet est clos.

Sur ce, il me prend la main et nous délaissons nos assiettes. Nous embarquons dans sa voiture. Il se tourne vers moi, les sourcils froncés:
-Je suis navré. Je n'avais pas pensé que les journalistes le sauraient aussi vite.
-À notre dernière sortie, il n'y en avait pas.

Je croise mes bras.

-Je sais. Au village, personne n'aime voir leurs têtes de ragot. Quand je vais leur rendre visite, le villageois ne vont pas le crier sur les toits des bâtiments.
-Donc... Quelqu'un nous a vu ensemble et a alarmé les journalistes. Pigé.
-Quoi? Pigé quoi?
-Tu devras porter un masque. J'aurais pensé.. Celui de Jason ou Frisson...
-Espèce d'idiote. Je ne vais pas porté un masque et encore moins, ceux d'un tueur en série.

J'hausse les épaules.

-Ça aurait été amusant.
-Et humiliant, complète-t-il.

Nous rigolons quelques instants.

Contrat avec un princeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant