Chapitre 11

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L'église était tout simplement MAGNIFIQUE. J'ai aucun autre mot pour la décrire. Mes yeux brillaient devant les vitraux. À cause de mon air enfantin, Éloys affiche toujours ce même sourire niais et moqueur. Il l'a encore lorsque nous sommes à la billetterie du cinéma. J'ai eu l'honneur de choisir le film et, évidemment, quand j'ai vu ce film.. Ma décision était faite. Décadence 4. Je mourais d'envie de le voir.

Éloys était surpris de mon choix, mais cela faisait son affaire.
Bref, le chocolat, les boissons et le pop corn d'achetés, on va s'assoir paisiblement dans la salle de représentation.
Et c'est quand le film commence que mon cerveau réfléchissait à mille à l'heure. Si nos mains se touchent quand nous prendrons du pop corn? Si il pose sa main sur mon genou? Si je lui prends la main quand j'aurais un sursaut? Ce n'est que lorsque je vois les premières actions meurtrières que j'éteint mon cerveau et savourer ce moment. Étrangement, le stresse me tord les entrailles et mes mains sont crispées. J'adore la sensation de la peur. C'est étrange. D'un côté positif! À quelques reprises, j'observe Éloys. À première vue, il a l'air détendu et captivé. Mais, sa main serrant le bras du siège le trahit. Je camoufle mon sourire.

Le générique de la fin envahit le grand écran. Nous nous levons et le prince jette le reste du maïs soufflé dans la poubelle. Dehors, je soupire.

-C'était un très bon film, dis-je.
-Oui. J'ai beaucoup aimé.

Je le toise du regard.

-Tu avais l'air calme..
-Je ne l'étais pas. Mon estomac se serrait par la peur et le stresse.
-Tu cachais bien ta peur votre Altesse.

Un petit rire sort de sa bouche.

-Je suis doué pour cacher ce que je ressens.

Je reste bouche-bée devant son propos. Je décide de ne rien ajouter. Il affiche un air froid et amer. Quels sont tes démons Éloys Bastra?
En voiture, je regarde dehors. Le paysage défilant sous mes yeux. Soudain, je les ouvre grand. C'est ce que je pense?

-Arrêtez-vous! je m'exclame à l'intention du chauffeur.

Aussitôt, le conducteur gare la voiture sur le côté de la rue.

-Qu'est-ce que tu fais? me demande le prince.
-Il y a une foire! Je ne savais pas qu'il y en avait ici!
-Oh non. Non, non et non. Nous n'y allons pas!
-Allez! S'il-te-plait!

Je le regarde avec des yeux de chien battu. Éloys grogne et regarde parterre.

-Tu m'irrites parfois..., marmonne-t-il.

Un large sourire se dessine sur mon visage.

-YEAH!! Merci, merci, merci!

Je serre son bras.

-Tu vas voir! Ça sera malade!
-Ohlà! Calme-toi! Rwen, vas-y.

Sur ce, le dénommé Rwen nous conduit au stationnement de la foire grecque. Je suis surexcitée! En sortant de la voiture, l'odeur de la barbe-à-papa et d'épices envahirent mes narines. J'ai hâte de voir les parcs d'attraction ici.

Je tire Éloys par la main. Ce dernier traine du pied. Au coeur du parc, je m'arrête et le dévisage.

-Bon! Qu'est-ce qu'il y a? Ne me dis pas que tu n'aimes pas les foires!
-Je n'aime pas les foires, je les déteste.

Ses iris se voilent. Je me doute que cette réaction a rapport à son passé lourd et douloureux. J'affiche une oeillade douce.

-Je vais te faire changer d'avis.
-Ah oui? Et comment?
-Pour commencer... Les toupies!

Contrat avec un princeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant